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sur 1776 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"La guerre des boutons" dégage un puissant parfum d'enfance, rien que son titre retentit à mes oreilles avec tous les accents de la nostalgie la plus émouvante. Quel enfant né avant 1980 ne s'est pas enthousiasmé pour le film d'Yves Robert ? Quel enfant n'a pas joué à la bataille et ne s'est pas fabriqué une fronde ? Quel enfant n'a pas fait partie d'un clan ou d'une bande ? Bon, ok, c'était avant que les smartphones et les manettes Wii ne remplacent dans les mains enfantines les marrons, bâtons, mousses et autres cailloux, mais je suis certaine que beaucoup d'entre vous me comprennent.

Longeverne et Velrans sont deux villages du Doubs dont les garçons s'affrontent dans une guérilla sans merci déployée dans les bois et les carrières désaffectées. "Ceusses" de Longeverne, les Lebrac, Tintin, Camus, Grangibus et Tigibus, Gambette et compagnie, s'opposent presque chaque jour après la classe à "ceusses" de Velrans : l'Aztèque, Migue la Lune, Tatti, Touegueule, etc. Gnons et coups pleuvent dru, tout comme les boutons qui sont la rançon de la gloire, confisqués d'autorité aux vaincus qui, bastonnés, humiliés et le froc sur les talons, rentrent chez eux dans un piteux état physique et vestimentaire. Ces deux bandes de garnements et de brise-cous font évidemment le désespoir de leurs parents, fermiers, artisans et commerçants de ce coin de campagne authentique, et surtout celui de leur maître d'école, le père Simon, dont l'enseignement et les tentatives d'assujettissement des vauriens m'ont fait énormément rire.

Au-delà d'une narration très rythmée et bonne enfant, "La guerre des boutons" offre une véritable réflexion sur l'antagonisme viscéral des hommes pour leurs frères et voisins ; ça en dit aussi beaucoup sur l'éducation rurale au début du XXème siècle, plus rude que de nos jours, ce qu'on ne peut raisonnablement pas regretter mais qui fait tout de même s'interroger sur le phénomène de surprotection que subissent les enfants du XXIème siècle.

"La guerre des boutons", c'est aussi un récit chantant, à la langue riche et argotique pleine de saveurs (presque) oubliées. Enfin c'est le témoignage d'un talent fauché trop tôt par la guerre de 14-18 puisque son auteur Louis Pergaud (Goncourt 1910 pour mémoire) en sera l'une des innombrables victimes, à seulement 33 ans.

En bref, un incontournable de la littérature française qu'il est selon moi indispensable de faire découvrir aux enfants... comme aux adultes.


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Ah! le beau livre que je viens de refermer!
Deux ou trois fois, j'ai vu le film de 1962 réalisé par yves Robert et qui réactualise le roman de Louis Pergaud.
Ce récit des batailles, menées entre les enfants de Longeverne et ceux de Velrans; est d'une sublime écriture. Les dialogues sont ensoleillés de patois, mais juste ce qu'il faut. Des épigraphes, en tête de chapitres, mettent un relief coloré et bienvenu.
Cette guerre, avec ses triomphe, ses défaites et ses retours piteux ou glorieux; est proprement captivante... Elle est, en tout cas, bien moins dangereuse (voire meurtrière) que celle évoquée par la Crique et qui opposait les adultes des deux villages à une époque antérieure!..
C'est aussi un livre, d'une poignante prophétie: pour nombre de ces enfants, la guerre qui les attend en 1914 sera atroce et sans merci. Louis Pergaud y perdra la vie, comme Alain-Fournier le père du Grand Meaulnes.
Louis Pergaud nous a laissé, avec La Guerre des Boutons, un livre précieux pour tous les enfants qui subsistent en chacun de nous. Il nous dit que ce temps est si court, si vite passé... La dernière phrase, prononcée par La Crique (encore lui) à la fin du livre est, à ce sujet, saisissante.

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C'était génial !
Je me suis replongé quand j'avais 6 ans quand j'ai vu les films pour les 100 ans de la mort de Louis Pergaud il me semble t-il ! En couleurs et en noir et blanc... Quelle aventure drôle et d'aventure avec les fameux sales gamins je m'y crois trop ! Je m'étais imaginer chaque moment avec ces petits salopards ahah ! Dommage que le livre est court ça me rappelle des choses de ma jeunesse :)
Et en plus ma première école maternelle et élémentaire où j'étais s'appelait Louis Pergaud :)
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Comment ne pas tomber sous le charme de ce récit incontournable qui est construit autour des enfants ? Si le film d'Yves Robert ne peut être écarté de l'ouvrage de Pergaud, ce livre recouvre toutes les problématiques et énigmes propres à l'enfance : les clans (Longeverne et Velrans et leur opposition frontale), les batailles, le rapport à l'autorité parentale et celle du maître d'école, le parler vrai et l'innocence.
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Avec du recul, il est difficile de distinguer ce que j'ai lu de ce que j'ai retenu du film d'Yves Robert ! les deux étant également réussis ! reflétant une époque nostalgique (avant 1914 pour le livre), rurale, dans laquelle les villages raisonnaient des voix des enfants et des coup de gueule des parents ! L'éducation se voulait stricte, très normée, bien séparée entre garçons et filles et la bataille entre les bandes des villages commençait par transgresser les interdits, tout en essayant de faire comme des hommes ! C'est drôle, vif et rythmé, la langue est populaire et imagée !
Par ailleurs la description des inimitiés entre villages est tout à fait pertinente, et n'occulte pas la violence (les affrontements entre bandes de cités n'en sont qu'une évolution), même adoucie par le style et l'humour.
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Qui n'a jamais lu ce célèbre livre dont a été tiré un non moins célèbre film? Celui de la guerre contre les morveux et les morpions du village d'à côté,contre l'ennui lorsque s'en vient la rentrée des classes,la guerre contre l'autorité parentale, la guerre aux conventions puisque les petits zigues concernés piratent les boutons et bretelles des perdants:un super butin surtout lorsqu'on revient cul nu à la maison sous une grèle de quolibets.
Avec dans le role des chefs Lebrac et le gros Camus, deux personnalités hautes en couleurs et deux fortes têtes qui leurs hordes à leurs basques s'envoient à la poire des noms d'oiseaux pas piqués des vers du genre:enfonceurs de portes ouvertes,étrangleurs de chats par la queue,enfants de soulaud,triples cochons,bâtards de curés,crevures de chats crevés et j'en passe...un livre fort bien écrit par l'auteur du Goncourt(De Goupil à Margot)et un pur moment de plaisir pour rire car le rire est le propre de l'homme et qu'en ces temps où les guéguerres assassinent, torturent,violent et spolient pour de vrai ça fait chaud à l'âme de rester encore un peu dans ce type d'affrontement enfantin.
En conclusion: La Crique pressentant ses futures illusions perdues:"Dire que,quand nous serons grands,nous serons aussi bêtes qu'eux".
Ben ça c'est ben vrai mon pt'it gars!!!!
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J'ai eu envie de relire ce roman, lu....dans ma (lointaine) jeunesse, après une conversation entre amis. Voilà un de ces textes dits archiconnus qu'il serait bien dommage de délaisser à cause d'une impression de déjà vu, déjà lu. Car l'écriture est exceptionnelle et donne une magnifique dimension à cette évocation de l'enfance. C'est réjouissant, frais et tellement drôle de suivre l'astuce et l'ingéniosité de ces gosses. de plus, en arrière-plan, la société des adultes est suggérée avec finesse et le portrait tracé en est saisissant.
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Cela fait des années que les Verlans sont ennemis des Longevernes La nouvelle guerre des boutons commence .

Les Verlans insultent les Longevernes qui ensuite déclarent la guerre en écrivant un mot provoquant une autre guerre. La bataille commence les chefs sont nommé Lebrac chef des Longevernes et Laztec des Gués celui des Verlans. La Bataille est horrible (les insultes, les boutons que l'on arrache)…

Les enfants Longevernes, dite l'armée des Longevernes, fabriquent un trésor de guerre avec de l'argent volé en achetant des boutons, du fil, des aiguilles…et bien d'autres choses.

Puis ils fabriquent une cabane …
Que va-t-il se passer dans cette cabane ?
Comment les batailles vont ensuite se dérouler ?
Les parents vont-ils accepter avec le sourire de les voir rentrés dans un état incroyable ? D'ailleurs pour éviter de recevoir de sévères corrections il leur arrive de se mettre nus pour se battre.
Les aventures périlleuses de ces groupes d'enfants leur laissent elles suffisamment de temps pour faire leur travail scolaire ?

J'ai aimé ce roman qui a été tellement lu et qui a remporté un succès phénoménal. Il y a de l'action les personnages sont attachants, aventuriers, et ils vont nous inviter à les suivre. Les enfants de ce roman ne mâchent pas leurs mots ! Ils n'ont pas de pitié ! Ils livrent leurs batailles en imaginant des tactiques et une organisation imparable. Au fil des pages les personnages me sont devenus familiers, j'ai suivi leurs combats, leurs échanges, leurs disputes. Une vraie aventure !
Je le conseille aux enfants de plus de 10 ans.
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Une de mes plus belles lectures d'enfance.....

Des répliques d'anthologie que j'ai jouées et rejouées avec mes soeurs et mon père, des fous rires partagés tous ensemble à lire certains passages.

Bref, un grand moment de bonne humeur et d'insouciance.....
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A 10 ans, un été où je m'ennuyais ferme chez ma grand-mère, j'ai jeté mon dévolu sur ce livre dans sa bibliothèque.
Interdiction de ma grand-mère: livre pas convenable pour une petite fille, c'est plein de "gros mots"...
Donc je l'ai lu (forcément...) mais en cachette, au fond du jardin, aux toilettes, le soir dans mon lit, en petits bouts.
J'ai aimé l'histoire - et les grots mots bien sur - de ces gosses qui s'affrontent entre eux tout en essayant d'échapper aussi au curé, au maître d'école, et à leurs parents et voisins, ca plait forcément à 10 ans.
Et là je le relis, adulte, et je redécouvre ce livre, tout ce qui m'avait échappé à l'époque, la verve de Louis Pergaud, son analyse de l'époque (on est rouge à Longeverne et blanc à Velrans, ca suffit pour s'affronter), son amour pour tous ces petits mioches, son humour, sa partialité, quel bonheur....
Ma conclusion: quel que soit votre âge, lisez ce livre. outre un incroyable témoignage de la vie dans les campagnes il y a un siècle, où un môme se prenait une taloche pour pas grand-chose (en tout cas vu de notre époque), vous aimerez les aventures de Lebrac, Tintin, Tigibus et les autres, vous apprendrez peut-être plein de nouveaux gros mot (tombés en désuétude) et vous passerez un super moment de lecture.
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