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sur 1775 notes
Un livre qui fête ses 100 ans et qui n'a rien perdu de sa fraîcheur. Voici un petit bijou de la littérature, devenue classique, tant le texte est drôle et vivant. Nous replongeons délicieusement avec l'auteur dans le passé et revivons l'existence de nos ancêtres campagnards, voyant ce que pouvait être leur vie en classe et dans leurs familles. Ces galopins rivaux des villages de Longeverne et de Velrans nous entraînent dans leurs combats où ne sont pas épargnés les mauvais coups et les gros mots! Nous les suivons à la trace dans leurs mauvaises farces et il faut bien admettre qu'ils ne manquent pas de motivation et d'imagination. Ce livre est un régal, une belle récréation. Il m'a valu de belles séance de rire. Mon regret, ne pas l'avoir découvert plus tôt. Je repense aussi à l'auteur Louis Pergaud, qui avait obtenu un prix Goncourt pour une autre oeuvre, et songe que lorsqu'il est tombé au champ d'honneur en 1915, la France a perdu un des ses grands écrivains. Que de merveilles aurait-il pu nous offrir s'il avait fait carrière. Un excellent roman, classé jeunesse parfois, mais qu'il est bon de lire à tous les âges de la vie. Un grand et beau roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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"La guerre des boutons" dégage un puissant parfum d'enfance, rien que son titre retentit à mes oreilles avec tous les accents de la nostalgie la plus émouvante. Quel enfant né avant 1980 ne s'est pas enthousiasmé pour le film d'Yves Robert ? Quel enfant n'a pas joué à la bataille et ne s'est pas fabriqué une fronde ? Quel enfant n'a pas fait partie d'un clan ou d'une bande ? Bon, ok, c'était avant que les smartphones et les manettes Wii ne remplacent dans les mains enfantines les marrons, bâtons, mousses et autres cailloux, mais je suis certaine que beaucoup d'entre vous me comprennent.

Longeverne et Velrans sont deux villages du Doubs dont les garçons s'affrontent dans une guérilla sans merci déployée dans les bois et les carrières désaffectées. "Ceusses" de Longeverne, les Lebrac, Tintin, Camus, Grangibus et Tigibus, Gambette et compagnie, s'opposent presque chaque jour après la classe à "ceusses" de Velrans : l'Aztèque, Migue la Lune, Tatti, Touegueule, etc. Gnons et coups pleuvent dru, tout comme les boutons qui sont la rançon de la gloire, confisqués d'autorité aux vaincus qui, bastonnés, humiliés et le froc sur les talons, rentrent chez eux dans un piteux état physique et vestimentaire. Ces deux bandes de garnements et de brise-cous font évidemment le désespoir de leurs parents, fermiers, artisans et commerçants de ce coin de campagne authentique, et surtout celui de leur maître d'école, le père Simon, dont l'enseignement et les tentatives d'assujettissement des vauriens m'ont fait énormément rire.

Au-delà d'une narration très rythmée et bonne enfant, "La guerre des boutons" offre une véritable réflexion sur l'antagonisme viscéral des hommes pour leurs frères et voisins ; ça en dit aussi beaucoup sur l'éducation rurale au début du XXème siècle, plus rude que de nos jours, ce qu'on ne peut raisonnablement pas regretter mais qui fait tout de même s'interroger sur le phénomène de surprotection que subissent les enfants du XXIème siècle.

"La guerre des boutons", c'est aussi un récit chantant, à la langue riche et argotique pleine de saveurs (presque) oubliées. Enfin c'est le témoignage d'un talent fauché trop tôt par la guerre de 14-18 puisque son auteur Louis Pergaud (Goncourt 1910 pour mémoire) en sera l'une des innombrables victimes, à seulement 33 ans.

En bref, un incontournable de la littérature française qu'il est selon moi indispensable de faire découvrir aux enfants... comme aux adultes.


Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Challenge XIXème siècle 2017
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
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Un classique de la littérature que je n'avais jamais lu.
A presque 50 ans, je me lance dans cette lecture.
Une écriture vieillotte, des longueurs... j'avoue ne pas accrocher à ce roman.
Je m'ennuie. J'ai dû passer à côté... J'abandonne au 1/3 de ma lecture.
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Les enfants, ça joue plus honnêtement que les comédiens, ils ne simulent pas, tout ce qui leur passe par la tête est une vérité, ils jouent pour de vrai. Face à une guerre des boutons, s'il faut trouver la meilleure stratégie pour ne pas se faire arracher les boutons.. .hé bien, la meilleure la voici: on n'a qu'à aller en guerre tout nu, et ça, ce n'est pas un jeu, c'est, en effet, un homme en danger qui réfléchit.... Ce que je me suis marrée avec ce livre, lu dans ma jeunesse avec un air un peu plus sérieux, mais là je l'ai encore un plus savouré, ayant éveillé en moi certains souvenirs amusants d'enfance, plutôt des souvenirs de certains enfants que je connaissais, tellement que le livre est vivant, alléchant avec des personnages loquaces, intrépides et créatifs. Certains classiques n'ont pas l'air d'être si loin de nous.
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Un bon moment de lecture, qui nous plonge dans une rivalité de villages où les personnalités et les valeurs des personnages émergent admirablement. Les Longeverne et les Velran, adversaires historiques, déploient des trésors d'ingéniosité pour se combattre et sauver leur honneur. Un conflit qui ne regarde pas les adultes et qui révèle la véritable nature de ces adolescents grâce au texte magnifique de Louis Pergaud, dans lequel nous retrouvons l'argot d'antan.
Il y a beaucoup de passages très amusants. Mais c'est un texte dont le vocabulaire ne convient pas forcément aux plus jeunes. de plus, il nécessite un minimum de connaissances sur la société de l'époque (les métiers, l'école, le rôle du curé de village, etc) pour apprécier pleinement les aventures rocambolesques de ces jeunes "guerriers".
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Ah! le beau livre que je viens de refermer!
Deux ou trois fois, j'ai vu le film de 1962 réalisé par yves Robert et qui réactualise le roman de Louis Pergaud.
Ce récit des batailles, menées entre les enfants de Longeverne et ceux de Velrans; est d'une sublime écriture. Les dialogues sont ensoleillés de patois, mais juste ce qu'il faut. Des épigraphes, en tête de chapitres, mettent un relief coloré et bienvenu.
Cette guerre, avec ses triomphe, ses défaites et ses retours piteux ou glorieux; est proprement captivante... Elle est, en tout cas, bien moins dangereuse (voire meurtrière) que celle évoquée par la Crique et qui opposait les adultes des deux villages à une époque antérieure!..
C'est aussi un livre, d'une poignante prophétie: pour nombre de ces enfants, la guerre qui les attend en 1914 sera atroce et sans merci. Louis Pergaud y perdra la vie, comme Alain-Fournier le père du Grand Meaulnes.
Louis Pergaud nous a laissé, avec La Guerre des Boutons, un livre précieux pour tous les enfants qui subsistent en chacun de nous. Il nous dit que ce temps est si court, si vite passé... La dernière phrase, prononcée par La Crique (encore lui) à la fin du livre est, à ce sujet, saisissante.

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C'était génial !
Je me suis replongé quand j'avais 6 ans quand j'ai vu les films pour les 100 ans de la mort de Louis Pergaud il me semble t-il ! En couleurs et en noir et blanc... Quelle aventure drôle et d'aventure avec les fameux sales gamins je m'y crois trop ! Je m'étais imaginer chaque moment avec ces petits salopards ahah ! Dommage que le livre est court ça me rappelle des choses de ma jeunesse :)
Et en plus ma première école maternelle et élémentaire où j'étais s'appelait Louis Pergaud :)
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Merci à Babelio et aux éditions Thélème pour ce livre audio reçu dans le cadre de la Masse critique.
C'est le premier roman que je découvre en version audio. Le lecteur, Pierre-François Garel, relève le défi haut-la-main !
J'avais lu ce livre il y a presque 40 ans. Ce fut un réel bonheur de le retrouver et de re-découvrir les facéties des gamins et leur inventivité.
En version audio, je ne le conseille pas pour les générations actuelles, sauf si elles ont un énorme bagage au niveau du vocabulaire.
Pour ma part, j'ai eu parfois un peu de mal à retenir qui avait fait quoi parce que j'ai plus une mémoire visuelle. Mais j'ai pu faire des tâches ménagères dans la bonne humeur.
Bref, c'est un audio que je recommande vraiment !
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Comment ne pas tomber sous le charme de ce récit incontournable qui est construit autour des enfants ? Si le film d'Yves Robert ne peut être écarté de l'ouvrage de Pergaud, ce livre recouvre toutes les problématiques et énigmes propres à l'enfance : les clans (Longeverne et Velrans et leur opposition frontale), les batailles, le rapport à l'autorité parentale et celle du maître d'école, le parler vrai et l'innocence.
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Avec du recul, il est difficile de distinguer ce que j'ai lu de ce que j'ai retenu du film d'Yves Robert ! les deux étant également réussis ! reflétant une époque nostalgique (avant 1914 pour le livre), rurale, dans laquelle les villages raisonnaient des voix des enfants et des coup de gueule des parents ! L'éducation se voulait stricte, très normée, bien séparée entre garçons et filles et la bataille entre les bandes des villages commençait par transgresser les interdits, tout en essayant de faire comme des hommes ! C'est drôle, vif et rythmé, la langue est populaire et imagée !
Par ailleurs la description des inimitiés entre villages est tout à fait pertinente, et n'occulte pas la violence (les affrontements entre bandes de cités n'en sont qu'une évolution), même adoucie par le style et l'humour.
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