Avec un titre inspiré d'une chanson de
Lou Reed « They're gonna kill your sons, until they run away », ce roman parle de la difficulté d'être gay dans un monde qui rejette la différence.
Extraverti, excessif, habité par un amour débordant pour sa mère, Guillaume se sent depuis toujours fille au fond de lui, aimant se déguiser, faire sensation et plaire.
Mais dans son milieu bourgeois de Quimper, il n'entre pas dans la peau du bon fils, d'autant plus que le divorce de ses parents et les gestes abusifs de son père engendrent en lui une forte instabilité.
A l'adolescence, il tente de se libérer de ce carcan social et se lance dans le tournage de vidéos de « drag » sur les réseaux sociaux qui lui permettent d'être pleinement lui-même.
Mais la société n'est pas prête à l'accepter tel qu'il est et les persécutions dont il est victime le font basculer dans les crises d'angoisse. Après avoir exploré la marge, il finit en hôpital psychiatrique pour être soigné comme malade mental.
En côtoyant la vraie maladie, comme l'anorexie de Clément qui deviendra un de ses premiers amours, Guillaume va trouver une force de caractère salvatrice pour s'affirmer et se défendre contre l'adversité.
« Je porte en moi la force de ceux qui n'en ont pas eu besoin. »
Quand l'intolérance provoque un malaise tel, que le simple fait d'être gay conduise en HP, on s'interroge sur la société dans laquelle on veut vivre et élever nos enfants.
Offrant un témoignage plein d'émotion et d'amour, ce roman cru et saisissant de
Guillaume Perilhou est un cri de détresse. Car il y a encore dans notre monde soit disant « évolué », des hommes et des femmes qui subissent une violence morale et physique, simplement parce qu'ils n'entrent pas dans le moule étriqué qu'on leur octroie.
Il faut absolument lire «
Ils vont tuer vos fils » pour s'imprégner, pour partager et pour changer.