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EAN : 9782080290618
128 pages
Flammarion (24/08/2022)
3.18/5   69 notes
Résumé :
Tout le monde l'appelle Harry mais c'est Aurélien Moreau. En attendant la gloire, Aurélien travaille la nuit chez McDo et le jour aux pompes funèbres. Quand il s'échappe de son quotidien, c'est pour repenser à l'enfant qu'il était dans le petit bourg qui l'a vu grandir, le genre d'endroit où, pour tuer le temps, il faut vivre ses premières fois, frôler le danger et se défoncer. Que deviennent nos rêves dans un monde où tout semble figé ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Parce qu'il ressemble vaguement au célèbre petit sorcier, Aurélien est devenu Harry pour ses copains. Les rêves de gloire musicales s'effritent et il faut gagner sa vie. Entre le McDo la nuit et les pompes funèbres le jour, Harry survit. En attendant l'amour et en revivant les épisodes plus ou moins glorieux de son adolescence, entre conformisme et rébellion.

Chronique d'une jeunesse désabusée, à l'avenir incertain et au passé qui n'a pas tenu ses promesses, ce court roman au style trash dresse le portrait d'une génération qui court le risque de se noyer dans un monde aux repères évanescents.

Premier roman qui s'inscrit dans la lignée de ces écrits sociétaux, à la suite de Mathieu Palin, Nicolas Mathieu ou David Lopez. Un talent d'écriture à confirmer.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Aurélien, dit Harry (car, comme l'auteur, il a une petite ressemblance avec Harry Potter), travaille la nuit dans un MacDo et le jour dans une entreprise de pompes funèbres. Il se remémore ses années d'adolescence, amoureux de Sonia, une fille de sa classe. A ces deux époques il s'agit plutôt de survivre que d'exister. ● L'intrigue est des plus minces, quasi-inexistante à vrai dire, et Zéro gloire fait partie de ces romans qui valent surtout pour leur style. Encore faut-il que celui-ci soit à la hauteur. Ici on a plutôt envie de dire, comme un des personnages : « C'est confus mais les gens comprennent »… Bon, j'exagère pour le plaisir de la citation, c'est vrai, il y a de bons passages, ce style inspiré du langage parlé n'est pas pour me déplaire, mais on trouve aussi des endroits obscurs pseudo-poétiques qui auraient mérité d'être retravaillés. ● J'ai appris après ma lecture que l'auteur était déjà connu (comme il faut de plus en plus l'être pour pouvoir publier…) en tant que chanteur dans un groupe de rock, Radio Elvis, et fait partie des « people », avec sa compagne Leïla Kaddour. Je me demande si ce premier roman aurait été publié sans cela ; et poser la question c'est bien sûr déjà y répondre…
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Zéro gloire est un roman très court de Pierre Guénard. L'auteur est avant tout musicien et chanteur dans un groupe et mène dans le même temps une carrière solo. Je dois reconnaître que je ne connaissais pas, j'ai été écouté, ce n'est pas mon style, mais ce n'est pas si mal que ça.
J'ai écouté ses oeuvres solos après lecture, notamment le titre « Harry », du coup à l'écoute de ce titre que je vous invite à écouter également, j'ai compris que le bouquin était une sorte d'autobiographie romancée. Car Harry, c'est le surnom de notre personnage principal, qui doit son surnom à sa ressemblance avec le magicien Harry Potter ; et au visionnage du clip de « Harry » (le titre musical) force est de constater que l'auteur aussi ressemble à Harry Potter, ce qui m'amène à la conclusion de l'autobiographie romancée.
Et le livre dans tout ça ? le narrateur, Aurélien, surnommé Harry par tout le monde, bien qu'il n'aime pas, va nous raconter sa vie entrecoupée de passage fondateur lors de sa jeunesse. Harry vit de deux boulots, la nuit, il travaille chez Mc Do et le jour dans une entreprise de pompe funèbre, son premier travail, il ne l'aime pas, le second lui pèse.

Harry est un jeune homme, qui parait désabusé, pessimiste d'à peu près tout. Sa vie sociale n'est pas des plus active et ses contacts humains hormis ceux de ses deux travails sont bien peu nombreux. Il vivote sans réel but, seulement celui de devenir célèbre avec son pote Martin ; célèbre par la musique. Plus jeune, ce n'était pas l'idole de sa génération, taciturne, il aura un ami avec qui ils feront des conneries de toute nature. Certaines décisions ou actes commis par Harry n'aideront pas à faire reluire sa réputation. Il y a également une amourette de jeunesse qui vient nourrir cet arc. Et le Harry adulte est toujours un coeur à prendre ou à donner, mais pas plus inspiré sur le sens donner à sa vie.

C'est une écriture incisive, assez crue dans les termes employés, par endroit, on pourrait même déceler une certaine dépression sous-jacente. La plume reste agréable, je trouve le ton dimensionné à la taille de l'ouvrage, je pense qu'un style pareil sur un roman de plus de 300 pages aurait été rédhibitoire. Entre deux pavés, ça reste une lecture divertissante.
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Sur fond de jeunesse désabusée, dans la France périphérique, voici un premier roman très prometteur, une autofiction écrite par Pierre Guénard, un jeune écrivain, également leader du groupe de rock "Radio Elvis".

Le narrateur, cet anti-héros (20 ans) c'est Aurélien Moreau ; mais comme ses lunettes rondes et son visage poupin lui donnent des faux airs du célèbre apprenti sorcier, on l'appelle couramment Harry. Il vit en colocation à Poitiers et travaille pour survivre, le jour dans une entreprise de pompes funèbres et la nuit chez McDo. Depuis l'adolescence, avec ses copains, il rêve de réussir une carrière musicale. Un jour, il le sait, il fuira cet univers médiocre et il deviendra célèbre, sa musique sera diffusée sur les ondes et il sera interviewé à la télévision !
Mais pour le moment, son quotidien se partage entre les morts et la mal bouffe. Seul le costume diffère !
"Selon l'uniforme que je porte, je vends des burgers ou je viens chercher un corps, alors je me dis qu'on devrait inventer le Big Macchabée juste pour moi."

Le récit oscille entre présent et passé, suit ces jeunes pendant 10 années de leurs vies dans le village qu'ils habitaient à une heure de Poitiers, un lieu presqu'à la campagne où il ne se passe pas grand chose et où l'on s'ennuie. L'auteur décrit, avec humour et une certaine nostalgie, les adolescents désoeuvrés, le car scolaire, les bêtises de gosse, les premiers émois, les pulsions sexuelles qui s'affolent. Ils jouent à des jeux dangereux, fument, boivent, prennent des risques inconsidérés, se défoncent... et ça fait peur ! C'est le portrait d'une jeunesse désenchantée, sans grands repères ni ambitions, à un âge où l'on se cherche et où l'on essaie difficilement de se projeter dans l'âge adulte et dans un futur flou et incertain.

J'ai été touchée par le personnage d'Harry, mais j'ai trouvé ce roman sombre et dérangeant avec toutefois, heureusement, quelques lueurs d'espoir. Pierre Guénard a un style d'écriture bien particulier, simple et familier voire cru et même trash, mais aussi sensible et poétique. J'ai beaucoup aimé son humour noir et sa dérision qui ajoutent au réalisme du récit. Par exemple :
"Autour de Poitiers on a arrêté de faire du colza et du tournesol pour cultiver des lotissements. C'est devenu plus rentable de loger les gens que de les nourrir..."
Quant au travail de croque-mort ou bien de thanatopracteur au funérarium, l'auteur le décrit froidement avec détachement ce qui peut mettre le lecteur mal à l'aise.
Malgré tout je conseille la lecture de roman.

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Le protagoniste se prénomme Aurélien, mais tout le monde l'appelle Harry à cause de sa bouille d'apprenti sorcier.

Les chapitres alternent passé et présent.

Le passé, c'est l'enfance puis l'adolescence, les cigarettes dérobées à la mère et revendues un franc l'unité, le pendentif acheté en douce à la machine à tirette, les premières branlettes et les heures de colle.

Le présent, c'est l'entrée dans l'âge adulte. Harry vit en coloc, cumule deux boulots (Mac Do et pompes funèbres), manque de sommeil et court après ses rêves. Il écrit un peu, aussi. Réalise qu'il est sans doute encore temps de briser certaines chaînes et d'essayer de s'envoler.

Succession d'instantanés, la plume est cash, directe, rythmée, moderne. Un soupçon d'humour grinçant et quelques grammes de poésie s'invitent dans les scènes les plus prosaïques. Un chouette premier roman, sur l'amour, l'amitié, le temps qui passe, la peur de la mort et la quête de sens.
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critiques presse (1)
LaCroix
21 novembre 2022
Chanteur et guitariste du groupe de rock Radio Elvis, Pierre Guénard signe à 35 ans un premier roman autobiographique, Zéro gloire, portrait de groupe d'une jeunesse rurale sans perspectives.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand je me suis réveillé, j'avais vomi et tout le monde s'amusait à me rouler des pelles. Jerem et Yoyo étaient passés à l'eau écarlate. Apparemment, la dernière fois ça c'était fini à la 22 chez Jerem, alors plus personne fait de soirée la bas. Mais je juge pas, l'eau écarlate elle vous prends par la main et vous laisse au milieu du bois. C'est comme ça.
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Quand j’ai fini de balayer, le soleil est tellement haut qu’il ne m’appartient plus. Quelques ouvriers passent au drive pour un McMorning. Leur bouche est pleine du front d’un enfant qui dort encore à l’autre bout de la rocade. Moi, au milieu de cet Everest de poubelles, je respire un peu et GIFI me conseille de trouver des idées de génie.
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A l'intérieur du McDo, ça ressemble au G7. Un monde ouaté où tout le monde laisse ses problèmes dehors. En ville ça cogne, ici ça bouffe peinard.
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Selon l'uniforme que je porte, je vends des burgers ou je viens chercher un corps, alors je me dis qu'on devrait inventer le Big Macchabée juste pour moi.
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Autour de Poitiers, on a arrêté de faire du colza et du tournesol pour cultiver des lotissements. C'est devenu plus rentable de loger les gens que de les nourrir alors des petites maisons poussent un peu partout.
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Videos de Pierre Guénard (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Guénard
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Cette anthologie du Printemps des Poètes 2023 proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque. Avec notamment des textes de Dominique Ané, Olivier Barbarant, Rim Battal, Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, William Cliff, Cécile Coulon, Charlélie Couture, Jean D'amérique, Michel Deguy, Pauline Delabroy-Allard, Guy Goffette, Michelle Grangaud, Simon Johannin, Charles Juliet, Abdellatif Laâbi, Hervé le Tellier, Jean Portante, Jacques Roubaud, Eugène Savitzkaya, Laura Vazquez, Jean-Pierre Verheggen, Antoine Wauters…
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