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EAN : 9782072991356
224 pages
Gallimard (05/01/2023)
3.12/5   175 notes
Résumé :
"Le zombie, bien sûr, c'est mon Nicolas qui se tient au centre du cercle de la cour du rocher, à genoux, courbé, rachitique, sa colonne dessinant un z, tordue comme le dos flagellé d'un martyr, semblant servir de paratonnerre à l'orage qui tarde à venir, à la colère de l'internat, sa république d'enfants cruels.
Mon Nicolas avec sa morphologie bizarre, dérangeante, exposée aux yeux de tous, créature qu'on pensait éteinte, disparue dans les forêts de Lituanie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,12

sur 175 notes
Quelle déception !
J'avais beaucoup aimé le premier recueil de nouvelles de Raphaël Haroche " Retourner à la mer ", récompensé à juste titre du prix Goncourt de la nouvelle, moins son second recueil de nouvelles "Une éclipse ".
Cette fois-ci Raphaël Haroche s'essaie au roman mais c'est raté ! L'auteur nous conte une histoire sur l'adolescence mais c'est brouillon, ça manque de cohésion. Deux jeunes adolescents dont la mère est morte et dont le père travaille à l 'étranger, sont placés dans un pensionnat pour gosses de riches en Suisse. Les personnages sont presque tous antipathiques et superficiels et l'histoire part dans tous les sens. Il n'y a que le frère du narrateur, Nicolas, qui est intéressant. le style est plat, ça manque de force et d'émotion. Raphaël Haroche devrait revenir à l'écriture de nouvelles, genre où il excelle...
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J'avais apprécié Retourner à la mer , un recueil de nouvelles que j'avais trouvées prometteuses et n'ai donc pas hésité à postuler pour découvrir son premier roman grâce à une masse critique littérature et j'en ressors assez déçue pensant que finalement l'auteur est plus a son aise dans le format court.
Ici deux adolescents orphelins de mère, Léonard et Nicolas, âges de 12 et 15 ans, sont placés dans un pensionnat par leur père travaillant en Guyane et déléguant ainsi leurs éducations afin de vivre sa vie de son côté tel est l'objet de cet ouvrage, roman d'apprentissage, de découverte des corps, de l'isolement et des différences de classes sociales.
J'ai eu le sentiment que Raphaël Haroche alignait des faits, des évènements sans toujours une cohésion, dans un style assez décousu, même si l'opposition des personnalités de ses deux héros, l'un à l'écoute de ses sens et expériences, l'autre cloîtré dans la tristesse de l'absence de sa mère, laisse entrevoir le lien qui les unit et la protection que l'un apporte à l'autre.
De jolis passages parfois, beaucoup de sexe pas toujours justifié à mon goût, une écriture simple avec par moment des formulations loin d'un langage adolescent mais au final une succession de scènes qui glissent comme une avalanche mais qui ne m'ont pas personnellement emportée et dont je ne suis pas sûre de garder un souvenir impérissable.
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C'est un bien curieux roman que nous a concocté Raphaël Haroche.
Pourtant tout avait bien débuté : une sorte de roman d'apprentissage; on nous conte les relations complexes et malsaines entre adolescents dans une institution privée suisse. Deux frères y sont pensionnaires, leur mère étant morte.
Puis brutalement l'auteur oublie tous ces personnages et l'on nous parle alors presque exclusivement des rapports entre le narrateur et sa grand- mère qui a plus ou moins pris le rôle de mère de substitution. Il a honte d'elle car elle est pauvre et il a honte d'avoir honte. Mais ça s'étire en longueur et c'est inintéressant au possible.
Au final, un roman sans aucune cohérence narrative.
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1989. Orphelins de mère et délaissés par leur père, Léonard (15 ans) et Nicolas (10 ans) intègrent un internat en Suisse, une institution pour « gosses de riches » qui leur ouvre ses portes grâce au don exceptionnel de Nicolas pour le piano.

Dans cette école mixte, point de rigueur ni de surveillance. Tandis que leurs parents vivent leur vie de riches et s'achètent une conscience, les élèves sèchent les cours, trichent, s'adonnent à de cruels bizutages, flirtent avec le danger. Découverte de leur corps et de celui de l'autre, alcool, drogue, « conduites à risque » qui donnent, sans doute, l'impression d'exister.

Léo, le personnage central, est écartelé entre le chagrin, la soif de « faire comme les autres » et d' « apprendre » à leur contact et son rôle d'aîné, qui estime devoir protéger ce petit frère chétif et un peu décalé. Ces quelques mois sont pour lui une succession de « premières fois », décrites par la plume sensuelle de Raphaël @raphaelharoche, qui s'attarde sur un grain de peau, une aisselle ou un décolleté.

Toutes proportions gardées, ce « roman d'apprentissage » mélancolique et douloureux m'a fait penser à Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andréa, ainsi qu'à Soleil de juin de Thomas Oussin (en beaucoup plus sombre)
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Le titre, on le comprend à la fin, et il boucle la boucle comme une belle cerise sur un beau gâteau. Premier vrai roman réussi pour cet auteur qui nous a habitué aux nouvelles. le sujet c'est l'adolescence, les choix qui se dessinent, mais surtout aussi la fin de l'enfance : la perte de repère, la recherche de ce futur adulte, les obsessions et la masturbation en prime (aussi ! Trop ?). On est en 1989, les repères internationaux sont bousculés par l'effondrement du Mur de Berlin. Pour nos deux jeunes frères, c'est, en plus d'un côté, le décès de leur mère dans un accident. Et, un père qui travaille loin, donc absent. de l'autre côté, c'est le roman qui lie les deux frères : l'aîné qui se croit plus fort, qui se cherche face aux événements mais aussi face à son cadet, plus naïf, plus faible, mais qui a le talent ! C'est grâce à son petit frère, pianiste prometteur, qu'ils entrent dans un internat chic en Suisse. L'absence de la mère n'est pas l'absence du père : on attend le retour de l'une quand on attend plus rien de l'autre pourtant bien vivant. Une bien belle histoire, avec quelques phrases obligeant à la pause, moderne, nostalgique et poétique (Raphaël jamais bien loin).
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critiques presse (5)
Bibliobs
26 juin 2023
L’auteur et musicien à succès Raphaël Haroche a été récompensé pour « Avalanche », son premier roman paru aux éditions Gallimard, qui raconte la vie en pensionnat d’un collégien marqué par la mort brutale de sa mère.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
OuestFrance
06 avril 2023
Dans une Europe libérée de la guerre froide, Avalanche mêle violence, humiliation et cynisme pour mieux éveiller les consciences. Entre éclairs de tendresse et débordements de cruauté, ce roman singulier et mélancolique est une chronique bouleversante de l’adolescence.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeFigaro
16 février 2023
Dans ce premier roman, deux jeunes frères cherchent à vivre après la mort de leur mère.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
06 février 2023
Avalanche est un beau livre fragile et bref comme l’adolescence, dont le titre dit aussi la violence, métaphore possible de la vie qui se déclenche, parfois, tel un torrent de neige emportant dans son soudain mouvement les rêves d’enfance, les vouant à l’ensevelissement du souvenir, peut-être au réveil d’un récit…
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
19 janvier 2023
Le novice Nicolas compte parmi ces privilégiés. Hypersensible, avec son fond de teint et « sa morphologie bizarre, dérangeante », c'est un virtuose du piano. Léonard, le narrateur est plus mélancolique, dur, sexuel, avec un sens de l’observation émotive des plus aiguisés et un sens de la contradiction à toute épreuve.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
- Moi quand je regarde le ciel je me sens protégé.
- Moi je crois qu'il n'y a rien, et quand je regarde le ciel je ne vois que des morceaux de pierre qui dérivent dans le noir et je ne crois pas à ta résurrection des morts, tu imagines la surpopulation ? Soixante-dix milliards de spectres, des momies en bandelettes entassées dans des barres d'immeubles, avec le quartier des Romains et celui des Wisigoths, le pavillon nazi et celui des enfants gazés d'Auschwitz, les découpés du Rwanda, et maman, perdue dans tout ça, cherchant un endroit où acheter de la langue de bœuf bon marché pour son dîner, non, c'est plus rassurant de penser qu'il n'y a rien, crois-moi !
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Tu dois être un mensch, c'est ce que maman aurait voulu, tu ne vois pas qu'ici nous sommes dans le ventre de l'ennemi, tous ces gosses de riches n'attendent qu'un signe de faiblesse pour nous tailler en pièces, tu as vu comment ils appellent les pauvres ? Les suceurs de glace ! Tu as vu leur mépris lorsqu'ils descendent au camping pour trousser les filles, c'est encore le droit de cuissage qui s'applique, tu dois comprendre les règles sinon tu ne vas pas t'en sortir, arrête de te morfondre, pense à Harrison Ford, ce qu'il ferait à ta place ? Et Stallone ? Il foutrait le feu à tout l'internat, il ferait exploser la ville.
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Le monde n'a rien de parfait, il y a des millions de créatures qui attendent notre extinction dans les fissures, sans dents, rampant, enchevêtrées dans le noir. Le monde n'a rien de parfait, des virus et des prisons ne cherchent qu'à nous coloniser avant de s'autodétruire faute de combattants, chacun ne cherche qu'à bouffer son prochain.
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Je balaie du regard la cour de l'internat, enfants d'oligarques, de généraux, de marchands d'armes ou de pétrole, de financiers apatrides, corrompus à tous les étages, corrompus en famille, corrompus dans la solitude, jusque dans leur sommeil. Une réunion des parents d'élèves, si elle avait lieu, ressemblerait à une audience préliminaire de la Cour Pénale internationale.
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Il s'arrête, brandissant son pied de micro au-dessus de sa tête, d'un œil qu'il voudrait messianique, bouche ouverte, haletant, ces dix secondes d'effort ayant manifestement déjà bien entamé sa résistance physique.
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Videos de Raphaël Haroche (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raphaël Haroche
Dans 'Avalanche' (Gallimard), premier roman et troisième livre de l'auteur-compositeur-interprète et écrivain Raphaël Haroche, nous suivons les excès et apprentissages de deux frères adolescents, Léonard et Nicolas. Ils sont placés dans un pensionnat accueillant des enfants aisés suite au décès de leur mère, et vont faire l'expérience de la différence de classe sociale et de la sexualité. Une étape de la vie bien particulière, dont Raphaël nous parle dans cette interview vidéo .
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