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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Anne Perry, tous les ans, livre une « enquête de Noël » qui met en scène un personnage secondaire de ses romans principaux. Ici, il s'agit de Caroline Fielding, mère de Charlotte Pitt, marié à un comédien juif de dix-sept ans son cadet.
Le roman est court et étouffant : pas de découpage en chapitre pour faire des pauses et permettrait de donner plus de rythme à l'intrigue. Il faut en effet attendre les deux tiers du roman pour que le crime se produise, de manière un peu artificielle à mon goût. Et je ne vous parle même pas du dénouement, tout aussi tiré par les cheveux ! Ce roman est vraiment bien différents des enquêtes de Thomas Pitt, qui nous plongent d'emblée au coeur de l'enquête.
L'autre point rédhibitoire pour moi est que le roman Dracula est au coeur de l'intrigue, mais l'auteur fait de grosses erreurs en ce qui le concerne (ou alors, nous n'avons vraiment pas lu le même roman). Oui, le docteur Seward est bien le directeur de l'asile où est interné Renfield, mais il n'est pas le père de Mina, il est l'un des soupirants de Lucy. de même, van Helsing ignorait « l'horrible condition de Mina […] jusqu'à ce qu'il pose une hostie sur son front » p. 91 alors que le roman contient une scène phare dans laquelle Dracula mord Mina, après avoir mis Jonathan Harker dans un état cataleptique. Mina est alors présentée par les comédiens comme un personnage qu'ils admirent même si elle « mentira par la suite ». Certes, j'ai lu ce roman il y a un an, mais je ne me souviens pas que Mina ait été la complice de Dracula à plusieurs reprises, elle fait au contraire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les siens.
Nous retrouvons dans ce roman conçu en huis-clos – c'est incroyable le nombre de « romans de Noël » dans lesquels les personnages sont coincés par la neige – les thèmes chers à Anne Perry. La place des femmes ? Elle est auprès de son mari, à faire des enfants, à tenir sa maison, et à oublier toutes ses velléités de carrière artistique. Il faut « accomplir son devoir », penser à « l'opinion des voisins ». Un vif débat oppose à ce sujet la jeune Alice et son fiancé Douglas qui tolère sa passion pour le théâtre, mais lui interdira d'écrire une fois que le mariage sera célébrée. le devoir, vous dis-je. le devoir, sa mère Eliza ne le connaît que trop. Sa maison est un mausolée à la mémoire de sa belle-mère défunte, qui en avait fait une somptueuse demeure – à son goût. Bien que mariée depuis une vingtaine d'années à Charles Netheridge, Eliza n'a jamais eu le droit d'aménager sa demeure comme elle le souhaitait. Ce manoir a beau possédé une salle de concert « pour distraire la famille », une magnifique verrière, que tous, dans le village, voit de loin, elle n'en est pas moins sinistre.
Le spectacle de Noël n'est pas le meilleur roman d'Anne Perry, il n'est même pas le meilleur de ses romans de Noël. Je lui conseillerai volontiers de délaisser cette tradition, ou alors d'écrire des enquêtes plus conséquentes.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'ai bien apprécié cette lecture, l'ambiance qui règne dans la demeure des Netheridge, les tensions entre Alice passionnée par le théâtre et son prétendant Douglas, le personnage d'Eliza, obligée de supporter une décoration d'intérieure héritée de sa belle-mère, la mise en scène de la pièce qui s'annonce bien difficile avec des acteurs peu motivés, les réflexions autour de Dracula et puis Caroline (la mère de Charlotte Pitt) qui va prendre l'enquête en main...

Du suspense, finalement comme d'habitude, je n'ai rien vu venir. L'atmosphère était propice à l'apparition d'un vampire, bien que je sache qu'il n'y aurait aucun élément fantastique de ce genre. J'ai donc été assez surprise par le déroulement de l'histoire, par le fait que l'évènement tragique tant attendu, ne survienne que tardivement et par cette affaire si vite résolue.

J'ai passé un bon moment.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Cette fois-ci, Anne Perry nous fait grimper à bord d'une carriole un soir de grand froid pour nous conduire dans le Yorkshire, tout près de Whitby, le village où Dracula aurait débarqué selon les dires de Bram Stoker. Nous accompagnons Caroline, la mère de Charlotte Pitt, ainsi que son second époux, l'acteur Joshua Fielding. Ils viennent quelques jours avant Noël travailler une pièce tirée du roman Dracula et écrite par la fille de Charles Netheridge, leur mécène. La représentation aura lieu le lendemain de Noël devant les amis et voisins de la famille et, si tout se passe bien, Netheridge devrait assurer la troupe de son soutien financier l'année suivante... autant dire que ce petit spectacle d'amateurs ne saurait être traité à la légère, d'autant plus que la première version de la pièce rédigée par la jeune Alice est loin d'être convaincante.

Nous assistons donc à l'arrivée du reste de la troupe, à la lecture de passages de la pièce puis aux jours de travail, de réécriture, de débats sur la façon d'interpréter tel ou tel personnage. La troupe est aidée d'un intervenant inattendu, un certain Mr Ballin venu réclamer asile après un accident sur la route enneigée. Cet inconnu semble s'intéresser de près à leur projet, émet des remarques pour le moins pertinentes et n'hésite pas à jouer certains passages pour partager ses idées, avec un talent certain. Grâce à lui, le pauvre Renfield qui gobe des mouches ou l'apparition du comte Dracula deviennent véritablement glaçants. Jusqu'à ce qu'on retrouve l'un des personnages mort, un pieu de fortune enfoncé dans le coeur... Débute alors un whodunnit à huis clos, la neige rendant toujours les routes impraticables et ne permettant pas d'alerter la police.

Le Spectacle de Noël fait partie des bons crus d'Anne Perry en matière de petits crimes hivernaux. Certes, les fêtes sont gâchées par le meurtre et interviennent peu dans le roman, mais l'ambiance et la neige omniprésente font de ce roman un allié parfait pour une soirée au coin du feu (pour celles et ceux qui ont la chance de pouvoir goûter de ce luxe en hiver). Ce récit séduira surtout les amateurs de littérature vampirique et je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment s'y intéresser sans avoir lu Dracula de Bram Stoker ou du moins vu une adaptation assez fidèle. Pendant plus de 100 pages en effet, point de meurtre : il s'agit de discuter de la meilleure façon de transposer le roman au théâtre. J'ai failli trouver ces discussions un peu fastidieuses à la longue (il s'agit parfois de petites querelles d'égo entre acteurs) mais, malgré tout, la curiosité l'a emporté. Les suggestions de Ballin sont par exemple très intéressantes. La deuxième partie est consacrée à l'enquête (sur environ 70 pages). On devine le type de solution mais le pourquoi du comment ne sera révélé qu'à la fin. L'enquête est plaisante, on passe un moment agréable.

Evidemment, il y a toujours des invraisemblances : Caroline semble être "l'homme de la situation" parce que son gendre est inspecteur de police ; à noter qu'elle n'a vraiment pas de chance de se retrouver toujours mêlée à des meurtres, mais que voulez-vous, c'est ainsi... quant aux préoccupations des personnages, un jeune homme arriviste et conservateur serait-il prêt à renoncer à une héritière pour une actrice sans le sou sous prétexte que celle-ci a un joli minois et préfèrerait un foyer stable à une vie de saltimbanque ? Encore une fois, quelques bons sentiments viennent se mêler au récit, mais cela reste un court roman parfait pour un moment de détente.
Lien : http://www.myloubook.com/arc..
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Il y a un moment déja que les romans d'Anne Perry me font de l'oeil mais je n'ai jamais eu l'occasion de me lancer réellement, jusqu'à ce que je tombe sur les magnifiques couvertures de le spectacle de Noël et L'odyssée de Noël. J'ai donc craqué et me suis dit que les fêtes de fin d'année étaient peut-être le meilleur moment pour me plonger dans une de ses histoires de Noël. (et puis les couvertures sont tellement belles)

Je dois dire que j'ai trouvé l'histoire sympa même si je me suis un peu perdue au milieu de tous les personnages qui composent la troupe d'acteurs. Mais ce qui m'a surtout marqué c'est plutôt sa construction, j'ai l'habitude des polars ou le crime à lieu dés les toutes premières pages,ce qui n'est pas le cas ici mais bon ma lecture à été plaisante tout de même. N'étant pas une habituée d'anne Perry je me suis demandé si c'était son style habituel et j'ai décidé de continuer en lisant L'odyssée de Noël afin d'en savoir plus.

En bref un crime bien trouvé pour fêter Noël.
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Même s'il y a bien meurtre et enquête, ce n'est pas le point central de cette nouvelle. Quand le meurtre arrive, on est presque soulagé tant la tension entre tous est palpable. Les acteurs s'engueulent en permanence, et si la jeune auteur accepte de bonne grâce les modifications que Joshua exige pour la pièce, son fiancé, Douglas, ne cache pas son mécontentement de voir la jeune fille se passionner pour le théâtre. Il en est même agressif à plusieurs reprises et j'ai espéré pendant toute la nouvelle qu'Alice allait le renvoyer chez lui avec pertes et fracas !
Le meurtre en lui-même n'est donc pas si important que ça (oui, je sais : va dire ça à la victime !). Et bien justement. Dès le début, elle m'a paru étrange. Sa présence dans la maison de Netheridge n'est pas bien claire, même si l'excuse est parfaitement plausible.
Ajoutez à ça qu'ils sont en train de préparer un spectacle sur les vampires (et qu'à l'époque on en voyait pas à tous les coins de romans), vous imaginez facilement l'état de nerf dans lequel ils sont tous.

Je n'avais jamais lu d'Anne Perry avant, et comme ici il ne s'agit que de nouvelles, je ne m'attendais pas à ce que les personnages ou l'histoire soient très approfondis. Je n'ai donc pas été déçue, comme certains, amateur de l'auteur, l'ont été. Sans doute les a-t-elle habituée à des fins plus élaborées et arrivant plus progressivement. Il faudra attendre que je lise un roman d'Anne Perry (et donc que j'ai fini les nouvelles) pour que je me fasse une idée.
Je ne connais pas les personnages non plus et donc, je n'ai pas eu ce côté : chouette, on va en découvrir plus sur les personnages secondaires. Ici, j'ai cru comprendre que l'héroïne était la maman de Charlotte, co-héroïne, avec son époux Thomas de toute une saga de l'auteur.
Même si j'ai regretté la rapidité avec laquelle le meurtre est élucidé, je me dis que si l'auteur a su m'intéresser à ce point sur une nouvelle de moins de 200p, elle pourrait me passionner sur un roman de 400p.
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