AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 52 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Epicurien invétéré, Lars Martin Johansson, ex-chef de la police suédoise aujourd'hui à la retraite, est victime d'un AVC qui le cloue sur un lit d'hôpital. Par une des soignantes, il apprend que l'enquête sur un crime non résolu et vieux de vingt-cinq ans pourrait être relancée. Aidé d'un ancien collègue, il se replonge sur le cas de cette fillette de neuf ans violée et assassinée mais dont l'enquête officielle a été bâclée par un flic incompétent. A partir de quelques indices recueillis sur place et des documents et interrogatoires de l'époque, Lars Martin reprend à son compte les investigations. Entre deux séances de rééducation, parfois inquiet de son état de santé générale mais soutenu par deux « garde-malades » plutôt dynamiques, il progresse grâce à un sens aigu de l'observation et de la déduction qui laissent espérer un dénouement positif.
Ce roman suédois est un petit bijou littéraire qui allie une intrigue pour le moins originale, un personnage principal particulièrement attachant, une narration fluide et des dialogues savoureux.
Commenter  J’apprécie          270
retraité de la police de Stockhlom, lars martin johanson a un faible pour la nourriture. Et pas la plus legere , victime d un accident vasculaire cerebral devant un kiosqua a saucissess, il se retrouve paralysé dun bras et d une jambe.Contraint à l immobilisme, l ancien fliic va se replonger dans une affaire sordide non résolué qui date il y a 25 ans. le viol et le meurtre d une petite fille iranienne de 9 ans. le policier , aid dune petite équipe , se replonge dans ce cold case. Un recit palpitant , teinté de pointes d humour , de coups d éclat et de questions morales. On suit la reeducation et les écarts de l inspecteur avec un plaisir gourmand . Une enquete menée aux petits oignons
Commenter  J’apprécie          50

C'est le récit d'une enquête policière hors norme. Hors norme d'abord parce que l'enquêteur principal - Lars Martin Johansson - ancien haut gradé de la police, maintenant à la retraite, commence l'enquête sur son lit d'hôpital. Il va la poursuivre de chez lui, mais pas franchement guéri, "poitrine oppressée, respiration pénible et mal de tête opiniâtre". Hors norme aussi, parce qu'il s'agit d'un cold case, vieux de 25 ans dont l'enquête à l'époque a été sabotée par un inspecteur incompétent. Mais "on fait avec ce qu'on a" aime à répéter Johansson. Hors norme enfin, parce qu'il va enquêter tout seul, juste assisté par un camarade de promo, Jarnebring, et par son beau-frère, Alf. Et ce, sans aucune aide notable des services de police autre que la transmission de vieux dossiers et une analyse ADN.
.
Et voilà donc Johansson reprenant l'enquête du meurtre d'une fillette de neuf ans - Yasmine - avec quelques indices, les dossiers de l'affaire et surtout son expérience de super flic. Et ça commence fort avec la probable découverte du lieu du crime (jamais identifié) avec juste trois indices : une plume, un fil et une barrette de cheveux. Reste maintenant à trouver l'assassin. Certainement plus difficile. "Tu crois qu'on peut résoudre une enquête sur un meurtre commis il y a vingt-cinq ans sur un canapé?" demande Johansson à Jarnebring. La suite va nous montrer si c'est possible.
.
C'est un roman policier écrit en 2010, une époque où la construction d'un roman policier était souvent linéaire, une époque où l'on faisait moins dans le spectaculaire, mais plus dans la qualité du travail d'enquête. Faire fonctionner ses petites cellules grises aurait dit Poirot. Leif G. Persson a un style tout à fait particulier. de nombreuses phrases des protagonistes, lors des dialogues, sont suivies des pensées qu'ils ont au moment où ils prononcent lesdites phrases. Ainsi "- Tu as sûrement entendu parler de l'affaire - Ça ne me dit rien, vas-y (Quelqu'un a dû m'effacer complètement la tête)." Cette technique d'écriture engendre une proximité avec les protagonistes, dont on partage ainsi les pensées. Ces pensées sont souvent teintées d'humour, ce qui allège un peu le récit qui est plombé par la convalescence difficile et omniprésente du héros. Au final, c'est un roman sérieux, attachant, mais qui risque de lasser les amateurs d'actions fortes et de rebondissements.
Commenter  J’apprécie          51
J'ai beaucoup aimé ce cold case. le rythme est assez lent mais cela tient à ce genre d'enquête, qui reprend tous les points dune ancienne enquête, repasse tous les détails, cherche ce qui a pu échapper. C'est intéressant, les pièces du puzzle se mettent peu à peu en place. J'ai aimé aussi que l'enquêteur soit malade, cela apporte aussi un rythme particulier et on s'attache à ce personnage pourtant bourré de défauts. La suite du récit prend une tournure que je n'attendais pas mais intéressante dans ce cadre-là.
Commenter  J’apprécie          40

Leif GW Persson : bon auteur. En tout cas, son personnage de flic suédois haut gradé à la retraite qui "voit derrière les coins" m'a bien plu, même si j'ai fait sa connaissance bien tardivement, après son AVC qui l'a laissé diminué. On suit sa convalescence parallèlement à une enquête qu'il mène bénévolement et les deux sont passionnants. le rythme est tranquille et ça me convient très bien comme ça.
Commenter  J’apprécie          40
Lars Martin Johansson, ancien policier à la retraite, vient d'avoir une attaque. A son réveil à l'hôpital un des médecins lui évoque un indice sur l'affaire du meurtre d'une petite fille. L'affaire date de vingt ans, n'a pas été élucidée et même si elle l'était, le crime est prescrit. Malgré les migraines, un bras qui ne fonctionne pas, une possibilité de se déplacer limitée, il remonte le fil, les indices, les témoignages de l'époque pour trouver le coupable. Mais même s'il trouve le coupable il faudra ruser, comment appliquer la sentence pour un meurtre prescrit ?
Ce qui m'a fascinée c'est le contraste entre tout l'humour que manie intelligemment l'auteur et le crime horrible qu'on découvre. L'enquêteur est très intéressant, heureux en couple (il faut le noter pour un enquêteur) mais dépendant de sa santé pour faire avancer l'enquête. Derrière l'histoire et les enjeux, une subtile réflexion sur la morale et la vengeance est très intéressante.
Commenter  J’apprécie          20
Lundi 5 Juillet 2010, Lars Martin Johansson, 67 ans, à la retraite depuis deux ans, est victime d'une embolie cérébrale. Urgences, hospitalisation. Sa prise en charge rapide par les médecins va le sauver. L'hémisphère gauche du cerveau est touché et conduit à une paralysie partielle du côté droit, une déficience motrice du bras droit et une diminution de la sensibilité et de la motricité de la jambe droite. L'alerte a été sérieuse. A l'origine de ce malaise qui aurait pu être fatal, son coeur fatigué par le stress, une pression artérielle trop élevée et un taux de cholestérol affligeant conséquence d'une mauvaise hygiène alimentaire. Tout le monde vient lui rendre visite, ses enfants et petits-enfants s'inquiètent.

Mercredi 14 juillet 2010, Lars Martin Johansson se remet lentement mais sa vie ne sera plus comme avant. Sauf que sa réputation le rattrape très vite. Ulrika Stenholm sa neurologue lui raconte une bien triste histoire, celle de l'enlèvement et du meurtre de la petite Yasmine Ermegan âgée de neuf ans. Elle a été retrouvée étouffée et violée. L'affaire remonte à juin 1985 et n'a jamais été élucidée. le père d'Ulrika était pasteur et aurait recueilli le nom du coupable sous le secret de la confession. La curiosité de l'enquêteur qu'il a été pendant plus de quarante ans est attisée. A l'époque des faits Bo Jarnebring avait participé aux recherches. Elles avaient été entravées par l'incapable inspecteur Bäckström qui n'avait pas pris la disparition au sérieux car il s'agissait d'une famille venue d'Iran. Puis l'assassinat d'Olof Palme avait constitué une autre priorité. le récit de Jarnebring permet de revivre dans le moindre détail les mois tragiques ayant suivi l'enlèvement. Jarnebring se souvient de tout et Johansson veut tout savoir.

Mercredi 21 juillet 2010, retour à la maison. Enfin chez soi ! Son épouse Pia a tout prévu, même une aide médico-psychologique avec la jeune et alerte Matilda. Il en a bien besoin avec ses maux de tête violents, sa poitrine oppressée, le bras droit comme ankylosé et la main inerte. Une canne l'aide à marcher. Une montagne de médicaments, des soins quotidiens avec sa kiné, des consultations fréquentes chez le cardiologue et la neurologue. Une chute lui rappelle que plus rien ne sera comme avant.

Le crime de Yasmine est prescrit. Johansson sait que le coupable ne pourra pas être jugé ni condamné. Mais sa curiosité l'emporte et puis il y a l'excitation de repartir en surveillance avec Jarnebring comme lorsqu'ils avaient commencé leur carrière de flic. Il y a aussi l'exaltation de mener de nouveaux des interrogatoires, même officieux. Et puis des anciens collègues encore en service l'aident, ressortent le dossier, acceptent de faire des analyses ADN. C'est comme dans l'ancien temps, ils l'appellent de nouveau « chef ». le lecteur croise bien sûr Anna Holt et Lisa Mattei, l'occasion d'avoir de leurs nouvelles. le récit est nostalgique. L'enquête progresse. Johansson s'est entouré d'un groupe d'enquêteurs officieux, le retraité Jarnebring bien sûr, Mathilde, un ex-inspecteur des impôts passionné de généalogie et Max un jeune orphelin réfugié d'ex-URSS qu'Evert le frère de Lars Martin a envoyé pour veiller sur le convalescent. Sortir de sa maison, participer tant bien que mal à l'action, s'autoriser quelques entorses au régime alimentaire lorsque Pia n'est pas là. Un présumé coupable est identifié, il est encore en vie. La situation amène à s'interroger sur la prescription des crimes d'enfant. La vengeance peut-elle se substituer à la Justice ?

Passionnant comme un cold case ! le style est alerte, les chapitres sont nombreux et beaucoup plus courts que dans les autres romans de l'auteur. L'enquête passionne autant que le quotidien du convalescent. Emouvant contexte ! La nostalgie du passé envahit Johansson qui se raccroche à ses souvenirs. Quelques excès pour se rappeler le bon vieux temps. Tout faire pour revivre des instants mille fois appréciés et pour rien au monde rater la première chasse à l'élan, en famille avec des amis, dans sa région natale au fin fond de l'Ångermanland du nord. Son grand frère Evert a tout prévu pour le 30 août 2010.

Leif GW PERSSONL'enquêteur agonisant. Titre original « Den döende detektiven » ( Suède – 2010 ). Traduit du suédois par Esther Sermage pour les Éditions Rivages Noir, parution juin 2023. ISBN 978-2-7436-6038-3 .
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (153) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}