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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec un titre tel que “L'enquêteur agonisant”, on se dit qu'on va lire la chronique d'une mort annoncée, et on espère fortement qu'il n'en sera rien et que le destin de cet homme sera moins funeste que prévu.
L'enquêteur en question est un ex-inspecteur de police à la retraite qui, dès les premières pages, va faire un malaise dans sa voiture et se retrouve à l'hôpital gravement diminué après une embolie cérébrale.
Le hasard va le mettre en présence d'une personne qui a appris qu'un prêtre avait reçu des confessions en lien avec le viol et le meurtre d'une enfant il y a une vingtaine d'années.
Cette vieille affaire va donc être ce dont l'inspecteur a besoin pour se remettre sur pied, car après son attaque, il se sent assez démoralisé et n'a plus vraiment envie de s'accrocher à la vie.
J'ai énormément aimé ce roman à l'atmosphère très particulière, on est plongé dans un cold-case passionnant et aussi dans la vie d'un homme qui a vu trop d'horreurs et d'injustices au cours de sa carrière et qui aimerait que cette dernière affaire ait une conclusion juste, pour une fois.
Un roman d'une grande puissance et qui vous marque pour longtemps.
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Deux mots sur mon polar de l'été avant d'attaquer la rentrée littéraire : ce qui est particulièrement original dans ce livre, c'est que l'enquêteur, un certain Lars Martin Johansson, retraité de la police, a dès le premier chapitre un AVC assez sévère qui va le conduire tout droit à l'hôpital puis chez lui. Physiquement, on peut donc dire qu'il est hors-jeu ! Et c'est de son lit ou de son fauteuil qu'il mènera son enquête à la manière d'Hercule Poirot. Il a un caractère bien trempé, aime manger notamment des sandwichs saucisse/moutarde et boire du schnaps et n'a absolument pas l'intention de renoncer à ces plaisirs malgré les remontrances continuelles des médecins et de sa famille. Il a du caractère, beaucoup d'humour et l'on s'attache rapidement à ce personnage un peu bourru et vieux jeu. J'ai d'ailleurs aimé le parti pris de faire apparaître ses pensées personnelles en italique. Il va se retrouver avec une affaire de meurtre non résolue, un cold case, qui a eu lieu vingt-cinq ans auparavant. En effet, une gamine a été violée et tuée et le coupable est toujours dans la nature. Johansson a juré qu'il le retrouverait. Rusé, fin, perspicace, patient, il n'a rien perdu de ce qui a fait autrefois sa réputation : s'il est diminué physiquement, son esprit d'observation et de déduction fonctionne à merveille. On dit même de lui qu'il « voit derrière les coins. » Il prend son temps, observe attentivement les gens qu'il interroge… Très vite, il se rend compte que des indices essentiels ont été négligés et que de nombreuses erreurs ont été commises lors de l'enquête initiale. Bref, les anciens collègues ont bâclé le travail. Maintenant, les témoins principaux sont morts et la tâche n'est pas simple. En plus, il y a prescription : que faire si le meurtrier est retrouvé ? Ne rien dire, le laisser courir ou bien... Pas simple en tout cas...
Évidemment, se lancer dans une enquête depuis son lit d'hôpital n'est pas une affaire aisée mais rien ne lui fait peur... Un roman policier pas ordinaire, drôle, émouvant, écrit par un connaisseur criminologue, ancien conseiller à la direction centrale de la police suédoise. Il sait de quoi il parle ! Pas de scène d'action ici, pas de poursuites échevelées arme au poing mais plutôt des dialogues vifs, savoureux et drôles. Les personnages secondaires aussi sont intéressants et particulièrement bien décrits... Ce roman a remporté le « Glass Key Award », prix du meilleur roman policier scandinave... J'ai passé un très bon moment ...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Lars Martin Johansson, ancien chef de la Direction nationale de la police judiciaire, s'apprêtait à dévorer la meilleure saucisse de Stockholm, bien assis dans sa voiture. Une douleur aiguë à la nuque en décida autrement...

Celui qu'on surnommait "L'homme qui voyait dans les coins" se réveilla deux jours plus tard sur son lit d'hôpital avec la médecin chef Ulrika Stenholm à son chevet. Verdict: embolie cérébrale.

C'est une enquête peu banale que nous raconte Leif GW Persson. Son héros est mal en point et il va pourtant se mettre à rechercher le coupable d'un meurtre vieux de 25 ans, celui de Yasmine, 9 ans, violée et étranglée. Une quête menée depuis son lit d'hôpital d'abord, puis depuis son sofa une fois de retour à la maison, qui va le maintenir en vie...

Ce roman de 2010, prix du meilleur roman suédois et Clé de verre du meilleur roman scandinave est seulement traduit en France, Dans un style qui rappelle les romans de Sjöwall et Wahlöo, Il place pour sa 7ème aventure son héros dans une situation inédite.

Moins connu que Henning Mankell, Leif GW Persson gagne à être lu. Ce roman fort aux accents politiques nourrit une réflexion profonde sur la justice, la morale et la quête de vérité, non sans humour. Un coup de coeur !
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Un coup de coeur pour ce roman publié en 2010 en suédois sous le titre original "Den döende detektiven". L'histoire de "L'enquêteur agonisant" commence lorsque Lars Martin Johansson, chef de la Police suédoise maintenant à la retraite survit à un accident vasculaire cérébral. Il paie le prix de ses excès bonne bouffe,bon vin et stress professionnel. Avec sa tension artérielle dangereusement élevée, son coeur pouvait lâcher à la moindre excitation. Pourtant cela ne va pas l'empêcher de se plonger dans un cold case. Avec son état de santé précaire, Johansson se sent investi pour trouver enfin le coupable, c'est peut-être sa dernière chance. L'affaire concerne le meurtre de Yasmine, une petite fille de neuf ans, survenu en 1985, malgré tous les efforts déployés, le meurtre n'a jamais été résolu. À travers des flashbacks, des entretiens et des recherches approfondies, Johansson tente de reconstituer les événements de l'époque et de découvrir la vérité. Il se plonge dans les détails de l'enquête d'origine et remet en question les conclusions initiales. Au fur et à mesure qu'il progresse, il se rend compte que des erreurs ont été commises et que des indices cruciaux ont été négligés. "L'enquêteur agonisant" explore les thèmes de la justice, de la culpabilité et de la recherche de la vérité, tout en offrant une critique du système judiciaire suédois. Avec une approche réaliste et une connaissance approfondie du système judiciaire suédois ce roman est un véritable chef-d'oeuvre du genre. On y trouve un style très humain, une narration complexe, une intrigue passionnante et une réflexion profonde et perspicace sur la nature de la justice. de l'humour aussi sous la forme des pensées intimes des personnages exprimées en italique. Tout cela porté par des personnages denses et nuancés avec des rebondissements inattendus et une tension croissante. Ce roman a remporté le prestigieux prix Glass Key en 2011, qui récompense le meilleur roman policier scandinave de l'année. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Leif GW Persson est un criminologiste et profiler renommé. Dans ses romans, il analyse la société et observe les méthodes de la police suédoise.
Lars Martin Johansson, personnage récurrent dont je viens de faire connaissance, a été un excellent policier, un homme qui « voyait dans les coins ». Une intelligence vive, capable d'observations et de déductions fines pour résoudre des affaires difficiles. Mais lorsque l'âge est là, il faut savoir céder sa place et s'arrêter. C'est ce qu'il a fait. Il vit maintenant à la campagne, avec sa femme (plus jeune de vingt ans et donc encore en activité), il est en surpoids, parce qu'il aime bien manger et boire, profiter de la vie….
Et soudain, le trou noir, une attaque cérébrale. Lorsqu'il revient à lui, à l'hôpital, il a le côté droit paralysé. La jambe répond un peu mais pas le bras. Ses pensées sont parfois confuses (on s'en rend compte avec quelques remarques qu'il fait, écrites en italiques). Il est fatigué, diminué et pour un homme de sa trempe, cela ne lui convient pas du tout. La spécialiste qui le suit, explique qu'il va falloir changer les habitudes alimentaires, faire du sport, avoir une vie saine pour aller mieux. Renoncer à la bière, aux saucisses bien grasses, à la sauce, etc. C'est très dur pour Lars, il a l'impression d'être puni et surveillé en permanence. Est-il prêt à tous ces sacrifices ?
Heureusement, un dérivatif arrive à point nommé. La doctoresse lui parle d'un cold case : une fillette assassinée dont le meurtrier n'a jamais été arrêté. Il aura bientôt prescription mais c'est peut-être l'occasion pour Lars de s'occuper, comme ça en dilettante, à son rythme. Ce ne sera pas une enquête officielle puisqu'il n'est plus en service mais c'est un défi intéressant à relever et il se « prend au jeu ».
Que ce soit hospitalisé ou de retour chez lui, il se lance dans des investigations. Faisant appel à ses anciens collègues, il récupère des documents, réfléchit, déduit. Son esprit troublé par ses problèmes de santé ne réagit pas forcément assez rapidement. Il s'invective, fait de l'ironie sur son état physique et mental, se moque de lui-même et de sa faiblesse. Mais il ne baisse pas les bras, il veut coincer le tueur et ne lâche rien.
Chez lui, deux aides sont là pour le quotidien une jeune femme, et un « employé » de son frère. C'est provisoire, le temps qu'il se rétablisse. Mais ces deux personnes ne vont pas se contenter de faire garde-malade et c'est génial. Elles ont des caractères intéressants, des attitudes qui font mouche auprès de notre enquêteur pas si agonisant que ça.
Ce récit, sans crime « en direct », sans sang (ou si peu, juste un nez qui saigne), sans violence, se déroule dans une atmosphère qui m'a carrément conquise. Leif G.W. Persson mène son intrigue de main de maître, son histoire avance pas à pas, tout se tient et c'est vraiment très bien pensé. Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais me pencher sérieusement sur ce qui a déjà été publié.
L'écriture (merci à la traductrice) et le style m'ont régalée. J'ai aimé les petites phrases à l'humour mordant, les relations que Lars entretient avec sa femme, son frère, ses aides, ses ex-collègues. Il a une façon de s'exprimer (les dialogues sont bien présents), l'air de rien, comme s'il était un peu « détaché » mais en réalité, il obtient ce qu'il veut. C'est un filou dans le bon sens du terme et franchement c'est un personnage comme je les aime !
Cette lecture a été un pur plaisir du début à la fin !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Lars Martin Johansson est au plus mal. Après une attaque cérébrale, il est sur un lit d'hôpital avec un bras inerte et un cerveau qui ne fonctionne pas toujours bien. Pourtant, l'homme qui voit derrière les coins va reprendre du service. Retraité, hospitalisé, il n'en demeure pas moins flic. Et sans doute le meilleur ! Lorsque son médecin Ulrika Stenholm lui demande son aide pour retrouver le coupable dans l'affaire de la petite Yasmine, disparue et assassinée il y a 25 ans, Johansson n'hésite pas. C'était son métier, mais c'est surtout sa vie. L'enquête avant tout. Aidé par Jarnebring son meilleur ami, Max et Matilda qui l'aident lors de sa convalescence, et son beau-frère. Il va reprendre l'enquête depuis le début. Elle est certes prescrite, mais pour un enfant, il n'y aura jamais de pardon. Même sur un lit d'hôpital puis en pleine rééducation, Johansson n'a rien perdu de son talent. Il est sûr de le retrouver ! Mais s'il y a prescription, il faudra bien le confondre d'une quelconque manière… et ça ne sera pas le plus difficile ! Plongez dans une enquête passionnante avec pour personnage principal un enquêteur hors pair. Une histoire aussi troublante que prenante. On jongle entre les pensées de l'enquêteur, l'avancée de l'enquête et la reconstitution du puzzle. Tout cela 25 ans après. L'intrigue est bien structurée, le suspense est maintenu jusqu'au bout tant sur la découverte du coupable, son avenir ainsi que celui de l'enquêteur. Une réussite sur toute la ligne.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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