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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout d'abord, un grand bravo à Fémi Peters pour son premier livre publié!
On s'y plonge avec plaisir et sans difficultés.
L'Histoire: Willy a 16 ans au début du livre lorsqu'il prend la décision d'entrer au couvent. Mais pas n'importe quel couvent: celui de Notre-Dame-des-Lettres, où l'on adore la reine Littérature. On y vit en communauté entre écrivains, les "élus", on s'y cultive, on y écrit, bien entendu.
Quelle idée originale! le livre raconte donc la vie de Willy et de ses compagnons au sein de ce couvent hors du commun.

Les personnages: Les personnages principaux et secondaires ont tous un caractère qui les définit: il y a Cécile la commère, Mathieu le bavard, Pierre le "grincheux". Néanmoins j'aurais aimé en savoir davantage sur eux, principalement sur la mère supérieure du couvent, Gabrielle: d'où vient-elle, quel âge a-t-elle, etc.
Des détails supplémentaires qui n'auraient qu'augmenté le plaisir de lecture!
J'ai bien aimé les insertions régulières dans le roman de la vie de Stéphanie, la comédienne, et Guillaume le libraire. Ce sont deux amis de Willy qui vivent à l'extérieur, dans le monde. Les pages qui leur sont fréquemment consacrées nous permettent à nous aussi, lecteurs, de sortir du couvent!

Petits bémols (mais vraiment petits!): la religion créée dans ce livre, celle de la littérature, ne se veut aucun point commun avec les autres religions, principalement la Catholique. Néanmoins, leur mode de vie est assez similaire (les voeux prononcés après une période de noviciat, le port de la robe, la célébration de la messe, la chasteté etc.) . de ce fait, j'étais parfois assez troublée ("gênée"? le terme est fort...), je ne savais plus très bien ce que les personnages étaient censés être. Des moines? des écrivains? les deux?
Le zèle de Willy a vouloir étendre sa religion au monde est parfois troublant, avouons-le. Cependant il y a toujours des personnages pour lui rappeler que son comportement peut-être mal perçu par d'autres!
Enfin, j'ai constaté quelques erreurs de mises en page: pas d'alinéas, des écarts entre les mots trop grands ou des sauts de lignes qui n'avaient pas lieu d'être.
Mais rien qui gâche le plaisir de lecture!

En conclusion: un livre très intéressant et très original, Fémi Peters a du potentiel et j'attends de lire son prochain livre avec impatience!
Tiens, mais j'y vois une grosse similitude avec son personnage Willy quand il publie son premier livre!
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La magie de ce blog c'est que parfois, des auteurs me contactent et me proposent leurs ouvrages en échange d'un peu de promotion et je ne les en remercierai jamais assez. de cette façon j'ai déjà fait de merveilleuses découvertes (j'espère qu'il y en aura encore beaucoup d'autres) et Notre-Dame-des-Lettres de Fémi Peters ne fait pas exception à la règle.
Le petit résumé de l'auteur me tentait, j'ai donc accepté avec grand plaisir de recevoir ce livre voyageur. Malgré une ou deux choses qui m'ont parfois gênée lors de ma lecture, je garde de celle-ci, dans l'ensemble, un très bon souvenir.

La quatrième de couverture n'offrant qu'un court extrait qui ne dévoile pas grand-chose, permettez-moi de vous faire un rapide résumé de cette histoire.
William dit Willy, a 16 ans. Une visite culturelle anodine va changer sa vie. Il apprend l'existence du très spécial couvent Notre-Dame-des-Lettres, unique en son genre, réservé uniquement aux écrivains. C'est décidé, il veut y entrer et parvient à convaincre ses parents. Devenant le plus jeune novice de l'histoire des lieux, Willy est une bénédiction pour certains frères, une tempête dévastatrice qu'il vaudrait mieux contenir pour d'autres. Mais Gabrielle, la Mère supérieure du couvent, se prend d'affection pour ce fils qu'elle aurait aimé avoir et encourage toutes ses initiatives… ou presque !

Notre-Dame-des-Lettres offre donc l'histoire de Willy, de son entrée au couvent à… plusieurs années plus tard, devenu un homme adulte sage et apaisé… ou presque !
Fémi Peters nous propose, sur presque 400 pages, de suivre l'évolution de ce héros qui se donne corps et âme à la grande déesse Littérature, faisant voeu d'écriture, de lecture et de culture. Enfermé dans ce lieu clos, c'est l'occasion pour Willy de réfléchir sur sa vie et son but, d'écrire et surtout de grandir… A Notre-Dame-des-Lettres il découvre l'amitié, la jalousie, l'agitation des nuits d'inspiration et le supplice de la page blanche. A Notre-Dame-des-Lettres, Willy se construit et construit son oeuvre.

Le côté roman initiatique m'a plu et j'ai apprécié l'originalité de « l'intrigue ». Sans compter qu'un lieu pareil, ça a de quoi faire rêver (enfin, personnellement, me retirer dans un lieu tranquille pour lire, écrire et me cultiver toute la journée, je ne dirais pas non…) mais c'est là que quelques petites choses sont venues me gêner. Je m'explique.
Je ne suis pas contre le fait d'élever la littérature au statut de déesse et de créer une religion pour la servir. Cependant, il me semble que la littérature est avant tout une affaire de partage et d'expériences. A mon sens, un bon écrivain se doit d'être ouvert aux autres, de rencontrer des gens, de voyager, de vivre des aventures et des émotions qu'il pourra ensuite utiliser dans ses oeuvres… Or, ici, les écrivains du couvent ont interdiction de sortir du couvent et interdiction d'échanger avec l'extérieur, ce qui pourrait les « polluer » (donc pas d'internet, pas de télévision mais des DVDs…). A mon avis, ça ne peut pas fonctionner. A moins de s'appeler Emily Brontë, comment peut-on réussir à parler de choses dont on ne connait rien ? Comment parler d'amour, par exemple, sans jamais avoir vécu une relation (là encore, à moins d'avoir du sang Brontë dans les veines…) ?
Dans le même ordre d'idées, j'ai du mal à croire que 50 personnes (hommes et femmes mélangés) vivant sous le même toit des années durant et surtout sans possibilité de sorties, ne se sautent pas dessus. Sans être des animaux, ce serait quand même un comportement humain, non ? Et apporterait des expériences pour tous ces écrivains… Fémi Peters explique bien que Willy est parfois un peu démangé, mais il cligne des yeux et hop, il passe à autre chose.
Bref. Là où le bat blesse avec ce titre, c'est que je ne parviens pas à assimiler « écrivain » avec « couvent strict ». Si encore les écrivains vivaient dans ce lieu de recueillement avec la possibilité de s'ouvrir au monde extérieur et donc de vivre un peu… là d'accord. Mais ce n'est pas le cas.

J'ai aimé suivre les aventures de Willy et son évolution au sein de la communauté mais j'avoue tout de même que je n'ai jamais vraiment réussi à m'attacher à lui. Je l'ai toujours senti très éloigné et je pense que c'est une des conséquences de l'utilisation du point de vue externe. L'empathie serait sans doute plus grande si le lecteur se retrouvait dans la tête du héros (avec le « je »).
En revanche, je félicite Fémi Peters pour sa maîtrise des ellipses narratives. Des années se sont parfois passées entre deux courts chapitres mais le lecteur n'a pas de mal à replacer les éléments dans leur contexte.
De façon générale, Notre-Dame-des-Lettres est un texte plutôt bien écrit et agréable à lire. A noter les nombreuses références à la littérature grâce aux citations éparpillées dans le texte, celle de fin résumant parfaitement le sentiment de beaucoup d'entre nous : « Quand je pense à tous les livres qu'il me reste encore à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux. » (Jules Renard)


Pour conclure. Une idée de base originale et bien trouvée pour ce texte initiatique qui aurait gagné en profondeur et émotions si le héros, Willy, était un peu plus abordable, empathique. Certains aspects religieux liés à l 'idée que je me fais d'un écrivain, m'ont un peu dérangée mais les nombreuses références littéraires offertes par Fémi Peters et la plume de celle-ci m'ont permis de gommer légèrement cet aspect négatif.
Je pense que si à votre tour, vous souhaitez recevoir Notre-Dame-des-Lettres, vous pouvez contacter Fémi Peters
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Quand on lit l'essentiel, c'est de prendre du plaisir. Certes, je ne suis pas un amoureux des couvents, c'est sûrement lié à mon désamour des religions. À priori, ça pouvait s'engager mal, mais si l'auteure a calqué le mode de fonctionnement des Catholiques, elle l'a rudement bien fait puisque j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage. L'écriture est fluide, les références littéraires nombreuses, c'est un pur régal ! Il s'agit tout simplement d'un hommage à la Littérature, ni plus, ni moins. On sent derrière ce bouquin la passionnée de livres qui les engloutit les uns après les autres. Je pense que ce roman dépeint merveilleusement l'âme qui se cache derrière sa rédaction. Je me permettrais juste un petit bémol. Je ne comprends pas pourquoi des êtres humains font voeu de chasteté dans la vraie vie, je ne comprends pas non plus pourquoi des écrivains le feraient. L'amour est à mon avis une des principales, si ce n'est la principale, sources d'inspiration qui puissent exister. J'espérais que l'amour triompherait du fanatisme religieux de Willy. Il n'en fut rien, ou alors on ne nous l'a pas dit!
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Notre-Dame-des-Lettres raconte l'histoire de Willy, jeune garçon de 16 ans qui souhaite intégrer un couvent un peu particulier : un couvent d'écrivains. La sélection d'entrée se fait en fonction des productions littéraires du prétendant qui, après un an en tant que novice, fera voeux d'écriture, de lecture et de culture.

L'idée du livre est très bien trouvée et originale. Fémi a pensé à beaucoup de détails sur la vie dans ce couvent : la lecture pendant le repas, la chambre de frustration, les broderies sur les robes, etc.
On a comme l'impression d'entrer dans le rêve de Fémi!!
Les personnages sont bien construits et on les suit avec plaisir : les relations, pas toujours si faciles, entre Willy et les frères et soeurs du couvent, mais aussi, ses contacts avec les quelques personnages extérieurs.

J'ai eu plus de mal à entrer dans la deuxième partie du livre. Je ne vais pas en révéler le contenu mais je n'ai pas été séduite par les idées défendues haut et fort par Willy. Cette comparaison, un peu poussée, à la religion m'a un peu dérangée même si je comprends très bien et adhère au message défendu derrière tout ça!!

Tout le livre nous montre que Fémi est une amoureuse des livres. de nombreuses citations sont présentes et bien utilisées notamment en titre pour les chapitres.

Pour conclure, un très bon premier roman qui déborde d'amour pour les livres et la littérature.
Lien : http://lebacalivres.blogspot..
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William Tesson, le fameux écrivain, vous connaissez ? Non ? C'est normal, il s'agit d'un personnage fictif. Jeune homme de 16 ans entrant en Littérature comme on entre en Religion, Willy décide de prononcer ses voeux au couvent de Notre-Dame-Des-Lettres accueillant des auteurs de talent décidés à s'isoler du monde pour se consacrer à leur art.
Sur une dizaine d'années, on suit le quotidien de William, entre écriture, doutes et inspiration, entre amitié, conflits, joies et peines, entre noviciat, prise de l'habit de Frère et succession de la directrice.
Entrer au couvent pour se consacrer à l'Ecriture comme d'autres se retirent dans un monastère pour se vouer aux Saintes Ecritures. L'idée est forte, peut-être même extrême. Et extrême, Willy l'est, développant toujours plus d'idées pour que la Religion Littéraire fasse de nouveaux adeptes.
Ce roman en quasi huis-clos très agréable à lire m'a plu à plusieurs niveaux : tout d'abord, il offre un aperçu de la vie monacale que je côtoie rarement dans mes lectures. Ensuite, il y a le sujet central : ne vivre que pour écrire, la réclusion pour être en constant vase-clos avec sa passion. Bien que basée sur une situation hors du commun, l'histoire reste ancrée dans le réel. le sujet amène tout un tas de questionnements sur le processus de création littéraire : je me suis perdue dans des réflexions amenées par ce livre, d'autres me sont venues car je n'étais pas toujours d'accord avec ce qui y était dit. Ce livre m'a obligée à une lecture active et j'ai aimé. Et enfin, des références constantes aux grandes oeuvres par des citations qui ponctuent le récit : Fémi Peters va jusqu'au bout de son idée et rend hommage à la Littérature sur le fond comme sur la forme.
Je ne vais pas me faire d'amis en disant cela, mais je me méfie de l'autoédition que j'associe à « pas assez bon pour être publié par une maison d'édition » ou « auteur trop pressé pour attendre LA lettre d'acceptation » (a-t-il aussi peu de patience pour relire et améliorer sa prose ?) et les rares fois où j'ai voulu donner leur chance à des livres de ce type m'ont confirmé ce ressenti instinctif. Mais comme pour tout, il s'agit de nuancer : on trouve aussi quelques pépites. Notre-Dame-des-Lettres en fait indéniablement partie, par son originalité et sa qualité d'écriture. Une exception que je vous invite à découvrir.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Un jour, William fait la découverte de « Notre-Dame des Lettres », un couvent voué au culte de la Reine Littérature servie par ses deux « assesseurs », le style et l'inspiration. le recrutement se fait sur manuscrit et William n'aura de cesse qu'il n'y ait été accepté et qu'il n'y ait prononcé ses voeux : écriture, lecture et culture. Il va enfin pouvoir se consacrer totalement à sa passion.
Ce qui est savoureux, entre autres, dans cet ouvrage, c'est que ce monastère est conçu sur le modèle des communautés religieuses. On y prie, on y assiste aux offices, on y fait la lecture à table, on y a son austère cellule, on y participe à des travaux d'intérêt collectif, etc. On s'y trouve aussi aux prises avec les petites manies et les imperfections de chacun. En sorte que des groupes se créent par affinités et que peuvent aussi se développer des rancoeurs tenaces.
La seule différence peut-être, mais elle est d'importance, avec un monastère traditionnel, c'est que les membres de ce clergé littéraire peuvent continuer à entretenir des liens avec l'extérieur et conserver leurs amitiés anciennes. C'est aussi que, la mixité aidant, de tendres sentiments peuvent également parfois y éclore.
Le texte est parsemé de citations d'auteurs extrêmement judicieuses, un peu comme des extraits de livres saints, et, à l'évidence, Fémi Peters possède une solide culture littéraire.
Le succès aidant, la tentation est forte pour William, devenu père abbé, de se lancer dans un prosélytisme à tout-va. Envoi de prédicateurs. Création de magazines. Implantation de nouveaux couvents, éventuellement spécialisés dans tel ou tel genre littéraire. Et c'est peut-être là qu'à terme le bât risque de blesser. Cette religion littéraire va-t-elle s'étendre et triompher pour le plus grand bonheur de l'humanité ou bien cette volonté de voir grand porte-t-elle en elle le germe de sa destruction ? Un second volume, que je lirai pour ma part avec plaisir s'il voit le jour nous apportera peut-être la réponse.
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Tout d'abord, merci à Fémi de m'avoir gentiment envoyé son livre :)

J'ai globalement passé un agréable moment de lecture, l'histoire de fond est originale, et pour une amoureuse de l'écriture comme moi, c'est même presque un rêve! ^^ (même si vivre reclus dans un couvent n'est, selon moi, pas propice à l'inspiration :p)

Je me permets tout de même quelques remarques, je m'en fais même un devoir, parce que toute critique peut et doit être constructive.
J'avoue n'avoir pas réussi à me mettre dans la peau des personnages (critère de première importance pour ma part) : ça manque pour moi un peu de tripes, c'est un peu trop "académique", peut-être trop poli, au détriment de l'expression des émotions.
Autre petit bémol, pour l'irascible perfectionniste que je suis, quelques défauts de mise en page (pas d'alinéas, des espaces en trop ou manquants...) mais qui sont dus, je suppose, à l'édition, ainsi que quelques fautes oubliées, mais ça, ce ne sont que des détails techniques :p

En bref, je trouve tout ça bien prometteur, mais si je peux me permettre un conseil pour les prochains, car j'espère qu'il y en aura, et je serai là pour les lire : lâche-toi!! ^^
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