Jack Palmer, tome 12 : L'enquête corse

Jack Palmer, détective de métier a été mandaté par un notaire parisien afin de se rendre en Corse et de remettre à un nommé Ange Léoni une lettre concernant un héritage.
Cependant, cette simple affaire de routine va être plus dangereuse que prévue, de surcroît pour un "continental" car il se trouve que le fameux Ange Léoni est lui aussi recherché par tous les indépendantiste corses dont les faction "la Concoctée", "Canal inattendu" et "Corsa Corsica".
Une histoire dans laquelle sont impliqués non seulement les indépendantistes contre le colonialisme français mais aussi les indépendantistes entre eux et au milieu de tout cela, il y a notre "pauvre" détective qui, lui, n'a rien demandé à personne, si ce n'est à accomplir la mission pour laquelle il a été mandatée.

Une histoire très drôle avec des dessins grotesque (cela est fait pour), des gags assez bien trouvés car le lecteur se doit d'être attentif au moindre détail. A découvrir !

Un auteur qui a reçu deux fois le Fauve d'Or à Angoulême (en 1977 et 2001) ainsi que le Grand Prix d'Angoulême (en 1989), c'est nécessairement un auteur à connaître pour qui aime la BD.

Je n'avais jamais lu d'oeuvre de René Pétillon avant et j'ai donc choisi le tome 12 de la série de Jack Palmer, « L'enquête corse », album avec lequel il a obtenu le Fauve d'Or en 2001 et celui qui a le plus de lecteurs sur Babelio.

René Pétillon a travaillé, au cours de sa carrière, sur du dessin de presse, notamment pour VSD, Télérama ou le Canard Enchaîné, et cela ne m'étonne pas en voyant son graphisme.

Il y a du rythme, des bombes qui explosent, de l'humour. René Pétillon se moque gentiment des Corses, des continentaux, des indépendantistes, de la gendarmerie, de la police judiciaire, de la brigade anti-terroriste.

Je ne sais pas si ce type d'histoire pourrait encore être écrit de nos jours et cette BD m'a ainsi paru correspondre à une époque révolue…

En conclusion, je suis contente de l'avoir lu comme un classique, mais cette BD sera assez loin de mes livres préférés de l'année !

Jack Palmer, détective célèbre, un peu calamiteux, a accepté une mission confiée par Maître Cubik, notaire à Paris : retrouver, en Corse, Ange Léoni pour lui remettre une lettre.
Mais à peine arrivé sur l'île de beauté, la promenade de santé escomptée par Jack se corse. Car, Ange Léoni n'est pas un citoyen ordinaire - il est recherché par toutes les factions indépendantes rivales de l'ile…
C'est sans compter sur la ténacité de Jack Palmer qui veut mener sa mission à son terme. Il va devoir alors faire face à une population locale qui ne parle pas, n'entend pas et ne voit rien et évoluer dangereusement entre braquage, kidnappings et explosions…

De bons gags… J'ai adoré les indépendantistes cagoulés et armés de pied en cap,… « craquants » à souhait ... et surgissant à tout moment tel Zorro !
Bref, l'enquête Corse ou comment traiter d'un sujet grave avec le sourire...

L'enquête Corse, je ne la connaissais que dans son adaptation en film (réalisé par Alain Berberian et sortie en 2004), avec Christian Clavier et Jean Reno. le film m'avait fait sourire et j'avais appris, à cette époque, qu'il était adapté d'une bande dessinée de Pétillon avec Jack Palmer.

Et puis, j'ai oublié… C'est en tombant par hasard sur cette bédé que j'ai eu envie de la lire (enfin !), surtout que je me suis souvenue que les fans de ce détective préféraient la bédé au film…

C'est une bédé qu'il faut lire avec le second degré enclenché : ça tombe bien, il n'est pas en option chez moi, ce qui m'a permis de sourire durant ma lecture.

Jack Palmer n'est pas un détective efficace, il est même un raté intégral, nous sommes loin des Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Columbo. Palmer a tout d'un Columbo, avec son imper, mais il n'a pas son acuité pour les enquêtes. Et comme en Corse, la loi du silence règne, pour arriver à remettre une lettre d'un notaire de Paris à Ange Léoni, cela relève de la mission impossible.

L'auteur a récupéré tous les clichés sur les Corses (suspicieux, l'omerta, les bombes qui explosent, les vendettas, l'hospitalité, les magouilles, les cagoules, les rancoeurs…), vrais et faux, et les a inclus dans cet album qui est très drôle à lire et qui joue, avec humour et ironie, sur ces clichés, puisque tous les Corses ne sont pas ainsi.

Nous sommes dans de l'humour par l'absurde, sans pour autant ne pas être réaliste, même si on pousse tous les curseurs à fond. le but est de faire rire et quoi de mieux que de le faire avec les traits caractéristiques d'un peuple, même si ce n'est pas réaliste ? C'est ironique et j'ai aimé.

Les dessins sont spéciaux, ce ne fut pas un souci, étant déjà habituée puisque Pétillon publie des dessins dans Le Canard Enchaîné.

Une bonne bédé pour rire et sourire, avec des clichés, qui, tout compte fait, ne sont pas si faux que ça, juste super concentrés.

Il fallait oser, s'attaquer au sujet des indépendantistes corses, Pétillon l'a fait, avec humour, dérision, c'est de la bonne caricature qui met les pieds dans le plat, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Jack Palmer, comme à son habitude, subit complètement les évènements qui se déroulent autour de sa personne, il veut juste rencontrer Ange Leoni pour lui remettre une lettre d'un notaire, et il va se faire balader, enlevé, arrêté, par des groupes indépendantistes concurrents, des services de police concurrents, sa présence suffit à déclencher toute une série d'évènements, attentats, courses poursuites, et même assassinats. de la moquerie piquante mais assez bienveillante malgré tout, cette bande dessinée offre un bon moment de rigolade, de là à l'adapter au cinéma…