Aujourd'hui, je ne sais pas, mais dans les années 50 (et encore dans les 70-80's), un garçon dont les parents étaient "
super cathos" se devait d'être enfant de choeur, scout, et d'aller "à confesse". Là, il convenait d'avoir un peu d'imagination pour avouer des péchés un peu graves mais surtout pas les pires commis...
Le titre de cet album est trompeur : même si l'église est le fil conducteur du récit - avec un petit coup de rébellion paternelle - l'album évoque surtout l'enfance d'un garçon d'une dizaine d'années dans un village breton des années 50. Camaraderie et 400 coups qui rappellent ceux du Petit Nicolas et de sa bande. le lecteur n'échappe pas aux incontournables : le prêtre 'tripoteur', le pèlerinage à Lourdes en 2 CV - "et l'année prochaine, on va à Lisieux". Maman qui lit le Pèlerin, papa La Croix, les profs curés qui brandissent la menace de l'enfer et ont le coup de règle sur les doigts facile.
On retrouve le graphisme de
Florence Cestac : un dessin lourd, chargé, qui rend la lecture fastidieuse malgré la netteté des contours. Bon moment de détente malgré tout.