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4,17

sur 193 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très beau roman.
Une histoire d'immigrants, de misère et d'échecs. le jeu d'échecs. Le tout vu par les yeux de Ciprian, petit garçon surdoué qui voit le monde avec poésie. Un excellent moment de lecture.
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Ciprian est le fils d'un Ursari. de génération en génération les traditions se perpétuent, ils sont des montreurs d'ours nomades parmi le peuple rom. Mais les nationalistes n'aiment pas les nomades, ici, comme ailleurs. Alors, Ciprian et sa famille vont devoir laisser leur mode de vie derrière eux et fuir jusqu'en France, là où l'on devient riche facilement... à ce qu'on leur a dit...

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Gros coup de coeur pour ce roman jeunesse, lauréat du Prix Sorcières roman ado 2017, et je comprends pourquoi.

C'est dense, c'est prenant, je n'ai pas réussi à le lâcher. L'histoire de Ciprian et de sa famille nous balade entre frissons, rires et larmes.
On s'attache tellement facilement à ces personnages qu'on vit pleinement avec eux les évènements qui vont bouleverser leur famille. On espère pour eux, on leur souhaite le meilleur, on désespère quand ils font les mauvaises rencontres, quand ils sont exploités, escroqués ou manipulés.

C'est peut-être un peu gentillet sur la fin, mais les 30 dernières pages permettent au lecteur de relâcher la pression et de souffler. On n'aurait pas pardonné à Xavier-Laurent Petit qu'il en fut autrement. C'est qu'entre passeurs véreux, trafiquants de tous bords et enquête de police, on ne s'ennuie pas. La chance de cette famille sera de compter un petit génie parmi ses membres. Et on pense à celles qui n'ont pas cette chance. Qui ne connaissent pas l'empereur Sigismond en personne...

Et en plus de tout, on en apprend un peu sur les Ursari, ces montreurs d'ours d'un autre temps, d'un autre monde. Et on regrette cette globalisation qui fout tout sous plastique, qui place le pognon en seul roi, et qui lisse toutes les cultures singulières. Rien ne lui échappe. Sauf peut-être Găman, un ours, le roi de la forêt, divinité de tant de cultures...
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Des fois que certains pensent que les clandestins en France ont la belle vie, qu'ils lisent ce roman (s'ils ne veulent pas lire la presse).
Un roman qui s'attache à décrire le quotidien des mendiants et dépouilleurs de métro. Mais si, ceux qu'on appelle les Roms ou Roumains (sans que l'on bien sûrs qu'ils le soient effectivement). Parfois, souvent sans doute, il y a un/e qui se détache du lot par son intelligence, ou ses capacités physique. Ciprian, lui se sont les échecs. Mais cela ne lui garantit aucune place dans un pays qui fait la chasse aux sans-papiers...
Pas de romantisme, pas de pathos, pas de larmoyant dans ce roman. Petit parvient à écrire un roman qui sonne juste, qui malgré son sujet vraiment pas drôle a des pointes d'humour, de joie et d'espoir. Ce qui n'était pas gagné, évidemment. En plus de cela, l'écriture est fluide, les personnages sont plutôt tous bien incarnés ; un petit bémol sur la mère, cependant, qui très vite devient un peu accessoire (tout est expliqué par l'intrigue), bien qu'elle précipite également l'histoire au moment où le lecteur se demande comment l'auteur va s'en sortir, parce que là vraiment, tout se passe bien, mais on sent bien que ça ne va (peut) pas durer, et puis on commence à trouver le temps long. Bientôt, on aura peur d'en manquer, de temps.
Ce que dit aussi ce roman, c'est que tout dépend de ses rencontres. Ciprian rencontre les mauvaises personnes, celles qui le feront quitter son pays, et pire encore. Mais aussi les bonnes personnes. Notamment un gros personnage qui m'a fait penser au commissaire des Feuillets de cuivre de Clavel, mais qui a la passion des échecs plutôt que des livres.
Un roman bien troussé avec comme personnage principal des ombres qui hantent nos rues et nos transports en commun.

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Le fils de l'Ursari où le destin incroyable de Ciprian, jeune rom, immigré clandestin en France avec sa famille.

Rejetés depuis toujours dans leur pays, c'est dans un bidonville parisien qu'échoueront leurs rêves de fortune.
C'est là aussi que la vie de Ciprian va prendre une tournure complètement inattendue.

Je suis passée du rire aux larmes avec ce roman aussi fort que bouleversant.
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Un "ursari" est un montreur d'ours chez les Roms. Ciprian et sa famille sont des nomades plus ou moins chassés de ville en ville par la police et les habitants. Ils vivent de peu et chapardent beaucoup. Ils vont être obligés de migrer et finiront par arriver dans un bidonville près de Paris. Ils ont une dette énorme à rembourser aux passeurs. Chaque membre de la famille doit trouver un "travail"pour subsister et régler la dette. Ciprian est un garçon éveillé, curieux, différent. Un jour il est fasciné par des joueurs d'échecs qui jouent en extérieur, les observe longuement, souvent, et finit par apprendre le jeu et quelques mots de français.
Ce surdoué des échecs devra surmonter bien des obstacles pour s'adonner à sa passion.
C'est un très bon roman jeunesse où l'humour est présent, qui parle des Roms, des migrants, des passeurs, de la misère. Il a un côté positif qui fait du bien même si "c'est trop beau pour être vrai".
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La couverture après avoir lu le roman nous en dit beaucoup.
L'histoire de Ciprian est l'histoire de tous ces gens immigrants illégalement sur le territoire Français.
La famille de Ciprian a dû dépenser des sommes astronomiques pour payer des passeurs de leur pays en France et pour finalement se retrouver dans un bidonville comme on en voit beaucoup en France depuis quelques années.
Seulement, il faut rembourser leur passage et dans le bidonville, c'est un homme de paille qui avec son bras droit récupère l'argent que les personnes ont gagné en travaillant.
Travaillé c'est beaucoup dire, mendier, voler...
Cela va devenir le quotidien de la famille de Ciprian.
Mais Ciprian lui ne ramène pratiquement rien et passe son temps à regarder une madame baleine et un monsieur énorme jouaient aux échecs, au jardin du Luxembourg caché derrière des palissades de chantiers.
Un soir en rentrant, le chef du camp frappera Ciprian qui perdra pratiquement l'usage de son oreille droite et menacera sa soeur.
Ciprian en rentrant au cabanon en sang raconte se qu'il s'est passé. Mais ne dévoilera pas son secret en ce qui concerne les échecs et son passe temps.
Peu de temps, après sa soeur se fait agressée par le chef du camp mais s'échappera.
Mais le lendemain, tout va changer, le chef du camp sera retrouvé mort d'une drôle de manière et avec une arme des plus surprenante.
Le bidonville sera alors rasé et la famille "relogée" dans un autre bidonville, tenue par des hommes de leurs passeurs.
Mais Ciprian fera enfin la connaissance de madame baleine et de monsieur énorme et delà naîtra une vraie amitié.
C'est sans compter sur l'aide de monsieur énorme que la famille sera débarrassée des hommes de mains du camp.
Ciprian apprend à sa famille qu'il passait ses journées à regarder joué aux échecs ses amis.
Madame baleine insistera pour que Ciprian apprenne à lire et à écrire et qu'il aille à l'école ainsi que sa soeur.
Ciprian avide d'apprendre sera l'enfant le plus heureux et en même temps apprendra que son cerveau est doué.
Doué? pour les échecs.
Plusieurs évènements feront que la vie de Ciprian et de sa famille prendra un autre tournant. le début d'une nouvelle vie pour le fils d'Ursari et sa famille.
Un roman magnifique! Plein de joies et de douleurs mais avec plein de bonheurs.
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Chaque jour, nous voyons ces femmes, bébés dans les bras, déambuler dans le métro en demandant quelques pièces. Depuis la vitre du train, on aperçoit des bidonvilles aux portes de Paris… C'est de l'autre côté des grillages que Xavier Laurent-Petit nous emmène dans ce roman fort et bouleversant. Où l'on découvre la famille de Ciprian, son père qui combat les ours et dont la fierté remonte jusqu'aux lettres de protection délivrées par l'empereur Sigismond au XVe siècle ; sa mère gardienne du feu ; son frère Dimetriu qui emprunte tout ce dont ils ont besoin pour manger ; sa soeur Vera qui chante et danse pour attirer le public. Lorsque tout ce monde arrive en France, la fierté doit être oubliée et à chacun est attribué un nouveau métier : ferrailleur pour le père ; nourrice itinérante pour Vera ; gardienne de distributeurs de billets pour la mère et emprunteur de portefeuilles pour Dimetriu et Ciprian, son apprenti. Malgré l'argent qu'ils rapportent chaque soir, la vie se révèle bien plus difficile que ce qu'on leur avait promis. Et bientôt, les véritables ennuis commencent… du côté de Ciprian, pourtant, il y a un peu de lumière. C'est au jardin du Luxembourg que tout va se jouer, lorsque le garçon découvre ce jeu étrange avec des pièces blanches et des pièces noires…

Est-ce l'espoir qui s'épanouit pour le garçon ? C'est en tous cas l'un des messages du roman de Xavier-Laurent Petit. A travers l'odyssée de la famille de Ciprian, qui dépeint les conditions des Roms dans notre pays et le trafic insurmontable dont ils sont victimes, on découvre « l'envers du décor ». le destin de Ciprian, qui va trouver une voie d'échappatoire, apporte la note d'espoir pour sa famille et les autres, même si ce chemin est semé d'embûches. Mais il pourra compter sur l'aide de personnages presque mythologiques tant leurs caractéristiques lui sont étonnantes. Car la force de ce roman, c'est aussi le regard de Ciprian sur le monde, son absence d'éducation scolaire en fait un naïf tout voltairien, et apporte une touche d'humour bienvenue. L'écriture de Xavier-Laurent Petit, pleine d'émotions, finit de nous transporter dans ce roman où l'on passe du rire aux larmes, de la tradition ancestrale, presque magique, d'un monde oublié, à la dure et cruelle réalité de la pauvreté et du trafic d'êtres humains en France. Un roman bouleversant et éclatant, à mettre entre toutes les mains !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Ne vous fiez pas à sa couverture affreuse, le Fils de l'Ursari est un bouquin extraordinaire ! Je ne vais pas vous raconter l'histoire, les résumés sont faits pour ça. Mais sachez que c'est un roman d'actualité plein d'espoir, avec des personnages forts, attachants et courageux (et même drôles pour ce qui est de Ciprian). La lecture est très fluide, ça se laisse lire tout seul, le texte est puissant, l'écriture est belle, il faut absolument que tous les ados (à partir de 15 ans) découvrent ce texte, et même les adultes, foncez, ne passez pas à côté !
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Comment ne pas tomber dans le piège du lieu commun en dénonçant le Fils de l'Ursari comme une très très belle histoire. A l'heure des romans dystopique, d'une littérature bit lit qui foisonnent sur les étagères, ce bijou fait office d'ovni. Ciprian petit gosse et fils de tsigane montreur d'ours, vit dans un monde corrompu et malveillant alors que ces armes sont la naïveté et l'innocence. En dépit de toutes ces machinations sous couvertures de trafics d'hommes de drogues et autres il va découvrir Paris avec l'ensemble de sa famille et la violence. Sans le savoir son don de l'observation et son sens de la survie seront la raison de sa rédemption et de son histoire bouleversante et tendrement narrée. Bluffée par tant d'humour et de sensibilité alors que tout est sale, dur et criant d'injustice sociale et raciale.
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Ce roman est un vrai coup de coeur. Une histoire d'actualité sur l'immigration mais également une histoire pleine d'espoir avec des personnages attachants. Ciprian est le fils de l'Ursari, c'est à dire d'un montreur d'ours. Avec sa famille, il parcoure les routes de Roumanie, allant de villages en villages pour présenter leur spectacle avec Găman, leur ours. Ils sont Roms, mênent une vie de bohême et sont souvent mal reçus par la population. Un beau jour, ils sont obligés de relâcher leur ours et de fuir leur pays, ils deviennent les victimes de trafiquants qui les conduisent en France. Ciprian et sa famille arrivent donc dans un bidonville à la périphérie de Paris. Pour rembourser la dette exorbitante qu'ils doivent au passeur et qui double à chaque mois de retard, toute la famille doit « travailler » c'est à dire mendier et voler... Lassé de passer ses journées dans le métro, Ciprian part à la découverte de Paris et il arrive dans le jardin du Luxembourg. Il est captivé alors par Madame Baleine et Monsieur Enorme qui jouent aux échecs. Ciprian les observe en secret derrière une palissade, et jour après jour il revient les regarder jouer et dans sa tête, il réussit à apprendre à jouer... Il vient de découvrir une passion qui va changer sa vie...
Voilà une histoire forte et bouleversante.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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