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Citations sur Louise de La Vallière (66)

Il arrive au cours d’une vie que des réalités longtemps cachées ou inconsciemment refusées s’imposent avec une brutale évidence, un peu comme la nappe de brouillard se déchire et laisse soudain voir le paysage. Louise s’aperçut ainsi que son projet de pratiquer la vertu à la Cour était chimérique illusion.
Aucune attache ne la retenait au monde. Le roi ne l’aimait plus ; sa mère ne se souciait pas d’elle ; son frère était établi et riche. Quant à ses enfants, élevés avec soin par Mme Colbert, ils n’avaient jamais appartenu qu’à leur père, et l’on pouvait être sûr que celui-ci veillerait, quoi qu’il arrivât, à leur avenir.
Elle était donc libre, libre de rejeter les chaînes de son esclavage, libre de rompre avec la vie de souffrance qu’elle avait menée jusque-là.

Chapitre 30
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Assurément, on reste frappé par l’exemplaire repentir de la religieuse, son haut degré de perfection et, disons-le, la sainteté de cette « Madeleine française », comme l’appelle le chanoine Eriau. Ses Reflexions, par leur sincérité, leur élévation d’âme, demeurent l’un des textes les plus pénétrants de la littérature du Grand Siècle, si riche par ailleurs en écrits spirituels.
Mais, plutôt que l’image de sœur Louise de la Miséricorde vieillissant sous la bure du Carmel et se consumant d’un amour toujours plus ardent pour celui qui est lui-même l’Amour infini, l’Histoire a préféré garder un souvenir moins grave, celui de la douce héroïne du Vicomte de Bragelonne – éternelle jeunesse d’Alexandre Dumas ! –, de cette « petite violette qui se cachait sous l’herbe et qui était honteuse d’être maîtresse, d’être mère, d’être duchesse ! Jamais, dit Mme de Sévigné, il n’y en aura sur ce moule ». Timide et vulnérable, tendre et touchante Louise de La Vallière pour l’éternité.

Chapitre 37
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Que fera-t-elle ? Elle bannira de son cœur toutes les inclinations déréglées et même les choses « permises » mais frivoles, pour se punir des excès passés. Elle s’abstiendra naturellement des médisances, des railleries, des bons mots par lesquels elle cherchait à briller. Elle se tournera vers l’amour divin, ne laissant aucune prise au monde. Dans la prière quotidienne, elle mêlera le parfait repentir et la douleur d’avoir tant offensé le Seigneur. Elle priera le matin, le soir, dans le cours de la journée, en toutes occasions, surtout les plus dangereuses, car « une âme dans le monde, sans prière, sans réflexion et sans consulter Dieu sur sa conduite, est comme un vaisseau sans pilote et sans gouvernail au milieu de l’orage ».

Chapitre 27
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Rompant avec le bruit de la rue, le couvent des carmélites de l’Incarnation, mitoyen de l’hôtel de la Crouzille, offrait un havre de paix et de silence, rythmé par l’appel des cloches et les voix pures et cristallines des moniales s’élevant sous les voûtes obscures de la chapelle.

Chapitre I
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(...) Athénaïs. Comme elle avait changé, elle aussi, en quelques semaines ! La pure et pieuse petite jeune femme qui suivait la reine en faisant parade de vertu et en blâmant sentencieusement la conduite de sa rivale s’était mue en une sensuelle créature, adulée, encensée, dévorée de coquetterie, ne songeant qu’à la gloire et à la fortune de sa famille. Elle était fière, altière, impérieuse, prête à tout pour retenir et capter la passion du roi. À tout, y compris au plus sordide…

Chapitre 24
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Il était irrésistiblement attiré par Mme de Montespan qui déployait tous les charmes de la coquetterie pour le séduire. Elle voulait le conquérir, non le tenter, l’asservir, non se donner. Elle était à la fois audacieuse et chaste. L’instinct de domination l’emportait sur la pure sensualité. « Loin d’être née débauchée, notait Mme de Caylus, le caractère de Mme de Montespan était naturellement éloigné de la galanterie et porté à la vertu. Son projet avait été de gouverner le roi par l’ascendant de son esprit : elle s’était flattée d’être maîtresse non seulement de son propre goût, mais de la passion du roi. Elle croyait qu’elle lui ferait toujours désirer ce qu’elle avait résolu de ne pas lui accorder. » Vertueuse comme sa mère, Diane de Grandseigne, qui lui avait inculqué qué l’amour de Dieu et du prochain, elle avait résolument écarté de sa route tous les jolis cœurs qui lui avaient jeté le mouchoir, (...).

Chapitre 21
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Fatiguée par plusieurs grossesses, la beauté de Louise perdait, en effet, de sa séduction printanière, et le goût du roi commençait à s’émousser. Comme l’a dit Jules Lair, « à cette jeune fille plutôt gracieuse que belle, moins spirituelle que tendre et aimante, le mystère convenait et l’isolement respectueux. Le grand jour était trop dur pour ses traits délicats ». Elle se révéla incapable de tenir l’emploi de favorite officielle. Il n’est pas impossible aussi que l’attitude fanfaronne et désinvolte de son frère ait contribué quelque peu au déclin de cette passion qui n’avait plus le feu de la nouveauté.

Chapitre 19
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Enfermée dans son écrin du palais Brion, joliment meublé grâce à la délicatesse de son amant, Louise vivait, au fond, la triste existence des filles entretenues. (...) le roi lui avait donné pour compagne (...) Mlle d’Artigny, diablesse de la pire espèce, qui se prétendait son amie, tout en rêvant de l’évincer du lit du roi.

Chapitre 16
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Cette vie folle et virevoltante de deux papillons insouciants, prêts à se brûler les ailes, comment aurait-elle pu échapper aux regards inquisiteurs ? Leur attitude appelait la médisance. Marie-Thérèse soupirait de ne plus voir le roi. La reine mère trouvait que cette situation prenait un tour inquiétant. On jasait de l’insolite duo avide d’amusements. Comment ne pas s’apercevoir qu’ils s’aimaient ? Cela crevait les yeux ! Quel épouvantable scandale dans une cour chrétienne ! Les bornes de la bienséance étaient franchies. Pour éviter les lourdes chaleurs de l’après-midi, ils vivaient la nuit, allaient courir dans la forêt à des heures indues. Écoutons encore Mme de La Fayette : « Les plaisirs le jour, les repas et les promenades jusqu’à deux ou trois heures après minuit dans les bois commencèrent de s’introduire et de se pratiquer d’une manière qui avait un air plus que galant et où la volupté paraissait devoir corrompre une vertu […] »

Chapitre 8
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Un de ses compagnons de jeu, Jacques de Bragelongne, fils de l’intendant de Gaston d’Orléans (dont Alexandre Dumas fera le célèbre vicomte de Bragelonne), fut séduit par la grâce virginale de sa douce et fragile beauté. Il conçut pour elle un de ces amours d’adolescence, brûlant, pur, passionné, un de ceux que l’on croit éternel. Il lui avoua ses sentiments en de petits billets naïfs et tendres que Louise reçut le cœur battant et auxquels, bientôt, elle répondit. Échange de doux aveux, d’exaltantes promesses, chimères légères des amours enfantines, où l’amour même se confond avec le besoin d’être aimé. Un jour, on ne sait comment, cette innocente correspondance tomba entre les mains de Mme de SaintRémy qui depuis bien longtemps avait oublié sa jeunesse. Elle admonesta sa fille d’un ton sévère. Et l’idylle à peine ébauchée s’acheva. Louise restait obéissante et vertueuse.

Chapitre 3
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