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3,52

sur 93 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Disons-le d'entrée, ce roman d'Elena Piacentini atteste d'une jolie écriture... mais les thrillers nous ont habitués à un style plus simple, nous coulant dans une facilité de lecture avec le scénario, le scénario et rien que le scénario!
Ici, l'histoire met du temps à s'installer et même s'il y a une capitaine de police, on ne se retrouve pas dans l'univers attendu. le récit met en scène de nombreux personnages, à plusieurs époques et beaucoup d'ombres assombrissent les premiers chapitres qui s'éclairciront au fur et à mesure mais resteront toujours gris pour moi.
L'auteur ne nous facilite pas la tâche entre des temps de l'enfance et une mémoire oubliée. Elle nous fait partager cet oubli et les relations historiques apparaissent tissées de longue date, un arbre généalogique m'aurait peut-être aidé.

Je reste partagé sur ce "fleuve noir" avec l'idée qu'il faudrait peut-être que je le relise en sachant à quoi ne pas m'attendre car comme dit l'ami de Babelio Gruz : "ne cherchez pas un thriller ni un rythme soutenu". Je pourrai alors me laisser aller guider par la psychogénéalogie et apprécier la richesse de ce texte, qui m'ont un peu échappé.
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♫ Mathilde est revenue ♪ Dans le village, priez pour votre salut ♪ La belle Mathilde qu'est revenue ♪ (mes excuses aux grand Jacques).

Nom de Zeus, encore une policière torturée. Il doit y avoir un nid de personnages appartenant à la police qui sont tous bourrés de blessures intimes et secrètes… Ou alors, les auteurs ont des comptes à régler avec la maison Poulaga et se vengent en créant des policiers, inspecteurs, enquêteurs tourmentés.

Je ne vais pas me plaindre parce qu'en ce moment, je suis sortie de mes lectures en demi-teinte et repartie comme en 40.

Tiens, en parlant de 40… Ce roman y puise ses racines et on se doute qu'il a dû se passer des choses pas nettes, pas franches, plutôt glauque en cette époque-là. Surtout avec la vielle Hortense, langue de vipère, sachant où appuyer pour que cela fasse mal et on comprend qu'elle a fait les frais de cette Seconde Guerre Mondiale.

C'était ma première fois avec cette auteure et ce ne sera pas la dernière car je me suis retrouvée dans un roman policier qui prend son temps pour poser ses marques, déployer ses personnages, exposer leurs tempéraments, leurs blessures et j'y étais si bien qu'à la limite, on aurait pu se passer d'enquête policière et continuer ainsi.

L'enquête prendra son temps car nous sommes sur des cold-case et une seule disparition doit être résolue, pour le bien mental de Mathilde qui a perdu la mémoire de ce qui s'est passé ce jour maudit-là.

Ajoutons à cela des secrets de famille, de village, des gens plus taiseux que des Corses muets, une vieille dame qui semble tenir tout le monde sous sa coupe, des animaux étranglés, une enquêtrice qui a perdu une séquence importante de son disque dur dans le cerveau, une gamine paumée (qui cause comme ceux de son âge, un bon point), un montagnard amoureux et le tout donne un cocktail explosif où tout est larvé, caché, tapi sous des braises et ça va brûler les mains lorsqu'on mettra tout à jour.

La plume de l'auteur ne se prive pas pour asséner quelques petites vérités qui piquent juste où il faut, a su mettre en scène la foule, cette meute prête à suivre les meneurs qui veulent se racheter une conscience.

Elle a su aussi nous faire entrer dans ce petit village où le silence est d'or et la parole à éviter, nous plonger un peu plus dans le mystère avec des flash-back, des papotes entre une vivante et un mort, nous immerger dans tous ces secrets bien gardés avant de nous révéler le pot-au rose, dont j'avais deviné une partie mais qui m'a glacé tout de même.

Assurément, un bon roman policier, jouant plus sur les émotions de ses personnages, sur leurs psychologies, leurs fêlures, leur besoin de savoir pour enfin avancer et mettre un terme à tout ça.

Bon, je suis contente d'avoir d'autres romans de la dame dans mes étagères surchargées de bouquins…

Merci à Geneviève (Collectif Polar) de m'avoir tiré les oreilles pour que je découvre – enfin – cette auteure qui m'a fait passer quelques heures de lecture des plus agréables.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lazaret, l'ancien chef de groupe du capitaine Mathilde Sénéchal semble s'être suicidé. Il lui a laissé une lettre où elle comprend qu'elle va devoir rouvrir une ancienne enquête non élucidée qui va l'obliger à retourner sur les lieux de son enfance. En 1987, Jeanne Bihorel une jeune femme de 25 ans s'est évanouie dans la nature. Ce même jour et alors qu'elle était voisine, Mathilde fait une chute de vélo et n'a aucun souvenir. Pas facile pour elle de se replonger dans son passé mais nécessaire si elle veut comprendre et découvrir la vérité.
Une histoire qui a mis du temps à se mettre en place et pas facile à suivre avec les différents personnages et périodes temps mais une fois lancée, impossible de lâcher le livre. L'ambiance monte progressivement, les rebondissements vont s'enchainer, les secrets vont se révéler,… et une fin inattendue. Belle découverte de cette auteure.
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Mathilde Sénéchal, flic de son état, étonnante personnalité à la fois forte et qui cache de nombreuses fêlures. Les lecteurs l'ont suivie dans un précédent roman d'Elena Piacentini : Comme de longs échos.

Alors que son devancier était axé sur un fait divers, Vaste comme la nuit se recentre sur le passé de Mathilde. Autre histoire, autre ambiance et même évolution de l'écriture.

Ce nouveau roman touche à l'intime. Bien caché, enfoui depuis des années, des décennies. Retour à l'enfance de la protagoniste, mais bien au-delà aussi. Dans une France de l'intérieur, loin du tumulte parisien, où les langues ne se délient pas habituellement, où les secrets pourrissent la terre.

Secrets de famille, guerre larvée entre plusieurs lignées. La mémoire de certains défaille, celle d'autres ne pardonne rien. Voilà donc la capitaine Sénéchal obligée d'enquêter sur son propre passé.

Pas vraiment un polar, ce livre est un vrai roman noir qui met en scène les ressentis, les dissensions. Ne cherchez pas un thriller, n'attendez pas un rythme soutenu, l'écrivaine donne du temps aux temps passé et présent. Elle creuse, racle le terreau des inimitiés et de l'hostilité jusqu'à en trouver les racines.

Elena Piacentini a toujours apporté un soin tout particulier à l'écriture. Plonger réellement dans son univers se mérite, ce nouveau livre en est un nouvel exemple. Voilà bien le genre de récit qui ne se survole pas, il ne fait qu'un peu plus de 300 pages, et pourtant il se lit lentement.

Chaque phrase est travaillée, ciselée. Encore davantage que dans ses précédents romans, à mon sens. Même si j'aurais aimé parfois davantage de rythme, cette plume soignée fait ressortir les sensations, les sentiments avec une belle et noire poésie.

Elena Piacentini est une auteure singulière dans le monde du roman noir. Vaste comme la nuit est une plongée dans l'âme humaine, les secrets de(s) famille(s), le poids du passé. Et une immersion émotionnelle dans ce qui fait la complexité du personnage de Mathilde Sénéchal et son cheminement de vie.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Le capitaine Mathilde Sénéchal ne se souvient plus de rien. Jeanne Bihorel a disparu le 24 juillet 1987 ; elle alors âgée de neuf ans a fait une chute de vélo qui lui a laissé une belle cicatrice sur le crâne et un blanc concernant cette journée et ses conséquences.
je n'irai pas plus loin dans la présentation de l'intrigue au risque de dévoiler ce que le lecteur est le seul à pouvoir découvrir.
L'enquête que mène Mathilde, trente ans plus tard, avec l'aide de l'ancien gendarme Pierre Orsalhièr est une longue plongée dans le passée de la commune d'Arcourt près de Dieppe...Les témoins ou protagonistes de la disparition de Jeanne sont nombreux, Solange la mère de Jeanne, François Daucel le grand-père de Mathilde, Hortense Maugris une ancienne résistante, Nils, simon et Edern des personnages sombres....mais surtout Laure sa propre mère qui a renoncé à la vie se retirant dans une institution psychiatrique et se cachant derrière ses aquarelles, et son père Walberg, l'architecte de renom à l'autorité jamais contestée...
Mathilde affronte une vision de la réalité que son mentor aujourd'hui disparu le commandant Albert Lazaret lui a laissé en héritage :
"— Avec ce foutu métier, il me reste une dernière certitude, Mathilde : dans une enquête, à un moment ou à un autre, d'une façon ou d'une autre, tout le monde ment.
— S'il y a une règle, c'est qu'il y a des exceptions. Cent pour cent, c'est statistiquement impossible, Albert. Et puis tous les mensonges ne se valent pas. Il faudrait établir des gradations.
— Petit ou gros, ça ne change rien au problème : personne ne dit jamais
toute la vérité, on a tous quelque chose à cacher.
— Il n'existe personne de fondamentalement honnête, alors ? Moi, pourtant, j'en connais au moins un. Toi.
— Les honnêtes gens mentent comme les autres, mais pour d'honnêtes raisons."
Les secrets de famille sont toujours bien gardé et les souvenirs d'enfance semblent fuir Mathilde où ne sont pas conforme à la réalité car :
"Dans les yeux des enfants, les parentèles se déconstruisent et se reforment à l'aune des liens de proximité et d'affection plutôt que suivant les lois du sang."
C'est cette réalité instable que mathilde fuit et affronte à la fois, jamais certaine de s'y retrouver.
Dans vaste comme la nuit, Elena Placentini joue avec "les déterminismes, sociaux, familiaux" et construit une histoire digne d'intérêt, déguisée en polar.
Son écriture nous fait explorer à la suite, les désarrois des différents personnages, les ressorts de leur comportement qui souvent leur échappe, et l'incompréhension des autres qui les bouleverse et les conduit souvent à faire ressortir les côtés les plus sombres de leur personnalité.
Sans renier un certain lyrisme, Elena Placentini joue avec nos sentiments :
"Laure dispose une brassée de cosmos sous la dentelle des ombelles et panache son bouquet de fougères et de lierre qu'elle fait juponner autour du vase. Après quelques manipulations expertes, sa composition florale pourrait s'intituler « Ode à l'été ». Son visage, lui, chante la mélancolie de l'automne. Ses lèvres fardées de prune sont serrées, son regard rehaussé de terre d'ombre, brouillardeux. Elle tourne son visage vers la forêt dans l'attente de l'humidité du soir, celle qui annonce la trêve bienvenue de la nuit et qui se fait attendre. L'air est sec, encore chargé de poussière prête à s'embraser. Elle renonce à allumer les photophores qu'elle a habillés de papier de soie et lisse un pli du chemin de table avant de le parsemer de galets blancs."
Un roman original qui nous fait découvrir "la psychogénéalogie" et les "scénarios transgénérationnels" , renouvelle le genre du polar et se lit avec beaucoup de plaisir.
Elena Piacentini nous donne un dernier conseil dans sa note aux lecteurs en fin d'ouvrage :
"« Il y a une chose qui est quelquefois abominable à voir, c'est l'intérieur des familles », disait la poétesse Constance de Théis. Je ne saurais que trop vous conseiller d'aller jeter un oeil dans la vôtre. Tout ce qui n'est pas dit nous empoisonne. Nous n'avons qu'une vie, ce serait dommage de la gâcher à réparer ou à répéter les erreurs de nos aïeux. Autant vivre pleinement la nôtre."
Lien : https://camalonga.wordpress...
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On retrouve Mathilde, policière, sur les traces de son passé. Et si elle veut retrouver la mémoire de son enfance, il va falloir résoudre une enquête sur la disparition d'une jeune fille il y a plusieurs années.
Un bon policier, des personnages intriguants, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Je ne connaissais ni Elena Piacentini ni son oeuvre. Mais comme mon année 2019 est placée sous le signe des bonnes découvertes de polars/thrillers francophones, elle avait de fait toute sa place dans mon planning de lecture. Et je ne le regrette pas.

L'héroïne de « Vaste comme la nuit » est de retour sur les lieux de son enfance. Elle est à la recherche de la vérité sur un drame de cette époque, qui s'est effacé de sa mémoire. Pour les besoins de son enquête, elle va s'immiscer dans le quotidien de ses anciens voisins. Et en grattant un peu la vie de chacun, elle va déterrer un certain nombre de cadavres. Tous les coups bas et les actes de traitrise du passé remontent à la surface. Plusieurs histoires sordides se recoupent et le village si paisible en apparence se révèle être en réalité un agglomérat de ressentiments.

Cette deuxième aventure de Mathilde Sénéchal entre dans la catégorie des polars bien écrits et dont la lecture est agréable. J'ai été un peu déboussolé au début par la multitude de personnages et d'époques. Mais une fois ces éléments digérés, j'ai pris un grand plaisir à assister aux dénouements de ces énigmes. Au fil des révélations, la tension monte et on est pris dans la spirale des secrets de cette communauté.

Je mettrais juste un petit bémol à ce roman et il concerne la relation de Mathilde avec Albert. Abordée par le biais de quelques petits chapitres, elle m'a paru un peu mièvre et emplie de phrases toutes faites… tout le contraire du reste du livre. Mais cela n'est qu'un détail. L'ensemble de l'aventure est parfaitement maîtrisé et le résultat palpitant. Je recommande donc cette sombre histoire, un polar psychologique plein de mystères. Et je suivrai dorénavant les oeuvres d'Elena Piacentini de très près.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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J'aime beaucoup les romans d'Elena Piacentini qui possède l'une des plumes les plus intéressantes parmi les auteurs de polars et thrillers.
Cette histoire est le second tome des aventures de Mathilde Sénéchal capitaine de police et bien sur je n'ai pas lu le tome précédent (le boulet traditionnel 😂).
Dans ce roman c'est un retour dans le passé de Mathilde Sénéchal qui est le fil conducteur de l'enquête.
Après la disparition de son chef, elle reçoit de celui ci une lettre sibylline qui va la conduire à rouvrir une enquête vieille de 30 ans.
Mais le passé doit y être déterré ou vaut-il mieux qu'il reste enfoui?
Comme toujours dans les romans d'Elena Piacentini il n'y a pas d'esbrouffe, pas de flic borderline ou d'enquête démentielle, c'est tout en subtilité , en un mélange de force et de douceur que l'auteure nous embarque dans ses histoires.
Ici c'est exactement comme cela que nous suivons Mathilde dans la remontée des évènements passés jusqu'au dénouement.
J'aime la façon dont l'auteure nous embarque dans sa vision et dans ses enquêtes.
Tout est en sensibilité et en subtilité et ça change des romans policiers dans lesquels il y a une surenchère de détails gore ou de situations ubuesques.

Une auteure à découvrir si vous ne la connaissez pas , vous serez surement séduit par sa plume .
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Il n'y a rien que j'aime plus que d'ouvrir un livre et découvrir l'arbre généalogique des personnages que nous allons côtoyer pendant plus de 300 pages. Mathilde Sénéchal est notre personnage central, elle est capitaine de Police et guidée par Lazaret son ancien mentor, elle va enquêter sur une ancienne affaire de plus de trente ans, sur les lieux de son enfance dans le petit village d'Arcourt. Elle a beau faire elle ne se souvient plus de ce qui est arrivé le jour où elle est tombé de vélo, le jour où Jeanne a disparu, elle avait neuf ans. Elle va se retrouver confronter au silence des habitants, plus taiseux il n'y a pas. Des souvenirs qui vont revenir la hanter, des odeurs insupportables… L'auteur nous propose de suivre plusieurs fils qui se croisent avec brio et nous mènent par le bout du nez avec intelligence. Les personnages sont abîmés par la vie que ce soit la jeune Adèle dont Mathilde prend soin ou encore la vieille « tante » Hortense, on ne rencontre quasiment que des personnages qui ont eu des vécus douloureux, Mathilde la première. L'intrigue est bien pensée et tous les ingrédients sont réunis, il y a des non-dits, des secrets, des pièges et des morts, du sang et un jour anniversaire. Tout s'enchaîne sous une plume fluide, les chapitres ont leur propre rythme et l'atmosphère qui s'en dégage devient de plus en plus pesante et angoissante. Il y a un jeu passé – présent qui entretient le suspense et les rebondissements nous font prendre conscience en même temps que Mathilde de ce qui se joue. Un thriller particulièrement efficace, tout en subtilité qui nous rend complètement dépendant jusqu'à la dernière ligne. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Mathilde est une femme flic qui sait mettre sa vie personnelle de côté afin de faire aboutir ses enquêtes.
Mais là, elle va être rattrapé par son passé
Rien de nouveau
Soit
Sauf que l'auteur sait nous accrocher et je dirai même qu'elle nous mène par le bout du nez.
Mathilde souffre et n'a pas très envie de faire ressurgir son passé pour trouver pourquoi elle n'a aucun souvenir d'une certaine période de son enfance.
Mais elle sait aussi que ce n'est qu'à ce prix qu'elle retrouvera la liberté.
Le texte est compact et il faut s'habituer au style particulier d'élèna Piacentini.
Mais ensuite on se délecte : l'écriture est poétique, elle prend son temps tout en rythmant son histoire avec des chapitres courts.
Les personnages sont ou ont été malmenés par la vie et chacun a leur façon ils sauront nous interpeller.
Les secrets de famille, bien gardés et les non-dits donneront à ce roman une réelle profondeur.
Merci à Babélio et aux éditions FLEUVE NOIR et merci bien sûr à l'auteur pour ces longues heures de voyage dans ce petit village et dans les âmes de ses habitants.
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