La vieille dame de la librairie

Pierre Bichelay, un trentenaire veuf, fait la connaissance d'une vieille dame aveugle dans sa librairie préférée et tous deux sympathisent. Celle-ci est l'auteur d'un roman qui se déroule à Lille pendant la Première Guerre Mondiale et raconte l'histoire de Juliette Hutin-Morel. Fille d'un riche industriel, Juliette s'était épris d'un jeune homme au mariage de sa cousine. Juliette Le recherche quand la guerre est déclarée. Une série de drames familiaux éclate alors. Michel, le frère de Juliette, réformé contre son gré, se suicide et peu de temps après, le père de la jeune fille, qui était parti en Belgique pour s'assurer que sa fille aînée, religieuse, était en sécurité, est tué par deux soldats allemands. Dès lors, Juliette s'engage contre l'ennemi au péril de sa vie, faisant passer des messages de l'autre côté des frontières. Mais Lille est rudement mis à l'épreuve par la guerre.

En empruntant ce roman à la médiathèque de ma commune, je ne m'attendais pas à cette histoire. J'avais été attirée par le mot "libraire" dans le titre (étant fille de libraire et amoureuse des livres, je ne pouvais qu'être interpelée par le titre) et je pensais lire un livre qui se déroulerait dans une librairie ou aurait pour thème central les livres. Or ici, le thème principal est la 1ère Guerre Mondiale et la librairie est vraiment un lieu très secondaire. J'ai été un peu déçue.
Le personnage principal de Juliette est attachant, c'est une jeune fille courageuse qui se bat pour ses idées, une vraie héroïne.
Au point de vue du style, ce roman est agréable à lire car bien écrit.
Néanmoins, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce livre, le rythme je pense, a été un peu lent parfois pour moi. Les dernières pages sont sans doute celles que j'ai préférées dans l'histoire, elles changent un peu la tonalité mais hélas, elles ne durent pas assez longtemps pour moi.

Résumé : Beyrouth, avril 1981. Quelques rafales de mitraillette tirées au hasard et Isabelle est abattue. Trois jours avant son mariage avec Pierre Bichelay. Au lendemain de cette tragédie, Pierre veut mourir lui aussi. Hôpital de Damas, lavage d'estomac, promesse qu'on ne recommencera plus... Depuis, il s'efforce de vivre, assistant dans le secret des chancelleries aux impostures de la guerre plus qu'à l'héroïsme des hommes.
La guerre, toujours ! Celle de 14, cette fois.
De nouveau elle bouleverse Pierre, à travers un livre écrit jadis par Juliette, une vieille dame aveugle. Une femme dont le combat à Lille, ville martyre, ressemble aussi à une tragédie. Peu à peu, des liens d'amitié se tissent. Et Juliette, dont il suit la vie page à page, va l'aider à reconstruire la sienne…

Par quoi commencer ? Déjà je trouve que la relation entre Pierre Bichelay (le jeune homme) et la vieille dame n'est pas assez creusé. Ca reste très superficielle, et j'ai trouvé ça dommage, car personnellement je suis complètement passé à côté… Honnêtement, vu le peu qu'il y a entre eux (ou du moins le peu qu'il nous est conté), je ne comprend pas du tout en quoi cette relation va permettre à Pierre de remonter la pente. L'auteur nous explique qu'il y a un lien très fort, très solide entre eux, mais étant donné qu'on ne voit pas la création de ce lien : il nous raconte leur rencontre, 2-3 appels, et tout d'un coup on nous parle d'un lien indéfectible ! Pour moi ce n'est pas crédible, je j'aurais eu besoin de plus d'échanges, de plus d'interactions. Là je n'y crois pas, du coup ça ne prend pas, et je passe à côté d'une partie du romans.Et puis c'est lent. Quand on est dans la partie de l'histoire qui concerne Pierre et la vieille dame le récit devient très lent, voir même ennuyant.

Alors qu'au contraire, la partie où on nous raconte le passé de la vieille dame, durant la Première Guerre mondiale, c'est rythmé, il se passe des choses. Même s'il n'y a pas de fusillade toutes les trois pages ou d'actions éclatantes et pleine de courage, il y a quand même quelque chose qui passe : de l'inquiétude, de l'espoir, de la peur. On est plongé aux côtés de Juliette, on vit avec elle, on respire avec elle, on a peur pour elle, on est fier d'elle, etc. Mais là encore, j'ai trouvé que ce n'était pas assez approfondi ! Cette partie-là est super intéressante, et aurait clairement méritée un roman qui lui aurait été consacré !
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