C'est toujours frustrant de refermer un livre, d'y voir plein de belles choses et qui pourtant vous laisse un gout d'inachevé.
Antoine Piazza raconte donc le septennat d'un jeune instituteur débarquant dans un petit village du Languedoc, dans les années quatre vingt. Avec nostalgie et mélancolie, Piazza raconte un monde qui disparait peu à peu avec l'exode des jeunes vers les villes. Il y a du
Raymond Depardon ou du
Marie-Hélène Lafon dans ce regard sensible. Malgré cela, je suis resté constamment en dehors du bouquin, avec le regret de ne ressentir aucune émotion, ce qui pour moi est un facteur de frustration majeur, c'est joliment écrit, avec une précision chirurgicale
dans les descriptions, rien à redire là-dessus, mais pourquoi ce distancement volontaire ? Une belle photographie sépia ( à l'image de la couverture du livre) mais au final un texte qui manque de vie. Dommage.