AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.85/5 (sur 117 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mazamet (TARN) , le 4/4/1957
Biographie :

Antoine Piazza vit à Sète, où il est instituteur. Il a étudié les lettres et l'histoire de l’Art à Montpellier (1977/1979).

En 1999, son premier roman, Roman fleuve, a été sélectionné pour le prix Femina, le prix France-Télévision et le prix Wepler, et a reçu le Prix de la Librairie Millepages. Mougaburu, son second roman, est paru en 2001.

En 2006, Les Ronces, a une fois de plus attiré l’attention des critiques et des libraires (finaliste du Prix des Deux-Magots), il a obtenu le prix Emile-Guillaumin, avec ce livre.

Dans le cadre de la rentrée littéraire 2008, Antoine Piazza publie un nouveau roman, La route de Tassiga.

Source : /livres.fluctuat.net
Ajouter des informations
Bibliographie de Antoine Piazza   (9)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Anselme espérait vivre assez vieux pour que sa nièce eût atteint l'âge canonique au-delà duquel tous les appétits en elle fussent morts et que sa fortune eût trouvé ainsi non pas une héritière mais une tombe.
Commenter  J’apprécie          120
Les odeurs de forêt, de terre, d'arbres, de bêtes rendues en charogne, étaient des odeurs fragiles et fugitives qui revenaient avec les saisons et se promenaient avec les vents quand l'odeur des hommes restaient accrochée aux maisons comme le papier des tapisseries, les portraits d'ancêtres, les batteries de casseroles.
Commenter  J’apprécie          110
J’étais tenu de saluer, de remercier, pas d’accrocher le néant des vies cantonales sur les murs de mon nouveau domaine.
Commenter  J’apprécie          100
Leur vie avait été celle des autres. Ici, une vie à côté de la vie.
Commenter  J’apprécie          80
Les villes sont faites pour l'indifférence, pas pour la haine.
Commenter  J’apprécie          80
En réalité, personne ne voulait s’installer ici.
Commenter  J’apprécie          72
Mon père, prenant livraison, dans la semaine qui suivit, d'une nouvelle voiture, fut étonné de ne pas voir, après l'interminable et minutieux examen qui exaspérait d'ordinaire le concessionnaire et les vendeurs réunis derrière lui et à l'issue duquel il il réglait le solde dû à la livraison, l'orifice ombilical et familier qui, au moment de prendre la route, le sauvait éventuellement de la paralysie ou de la pluie. En réalité, Renault avait depuis peu supprimé la manivelle ancestrale et sommaire et fait naître la voiture moderne, docile et exempte de pannes, et les lourds ahans des citadins congestionnés rejoignirent dans un vent archaïque et froid les cris de paysans poussant leurs bêtes.
Commenter  J’apprécie          30
J'étais arrivé quand mes tantes, pour s'asseoir, opéraient un laborieux ballet devant l'étroit canapé qu'elles rejoignirent à la façon de ces avions de chasse qui se détachent un à un de leur escadrille pour piquer vers leurs cibles. Comme je n'étais pas grand et que je me présentais au moment où les quatre femmes commençaient leur manoeuvre, l'une ayant trouvé sa place, une autre amorçant sa descente, les deux dernières tournant encore, la première chose que je vis d'elles ne fut pas leur visage mais leurs cuisses charnues alignées sur le canapé comme des pièces de viande sur leur étal, et au milieu desquelles, trônant comme un officier au milieu de ses soldats, Nabelle affichait la toile opaque de ses bas galonnés de jarretelles qu'elle portait en toute saison. Alors que, en s'asseyant, la plupart des femmes s'arrangeaient d'ordinaire pour ramener le bord de leur jupe sur leurs genoux serrés, mes tantes livraient à la vue de tous la prolifération de leurs cuisses additionnées et, à quatre reprises, parce que les bustes et les visages étaient enfoncés dans les profondeurs du canapé et que mes tantes n'avaient pas bougé pour que je pusse les embrasser facilement, je dus plonger mon corps d'enfant dans la croisée obscure de ces jambes mal refermées et m'imposer une interminable apnée pour échapper à des odeurs de femmes mûres compliquées de transpiration et d'un peu d'incontinence.
Commenter  J’apprécie          20
Béring fracassa d’un violent coup de pied le poêle qui répandit sur le sol de terre battue des morceaux de papier incomplètement brûlés. Béring se baissa péniblement et attrapa un bout de carton noir.
"Chateaubriand ! s’écria-t-il. Chateaubriand dans l’édition originale de 1834 parue chez Furne… Voilà ce qu’il faut à ces rustres pour se chauffer !"
Commenter  J’apprécie          30
– Mais pourquoi donner une telle importance à une entreprise qui apparaît bien marginale dans le contexte que vous décrivez ?
– Quand une bête est traquée, elle peut affronter l’ennemi de face ou se replier dans sa tanière… Elle doit craindre un combat ou un assaut ; celui-ci laisse du répit, celui-là offre la gloire, dans les deux cas, c’est la mort… Il n’y a pas d’autre issue pour les soldats, pour les hommes ordinaires… Le Président n’est pas de cette étoffe : alors que ses adversaires l’imaginent terré dans un quelconque bunker ou se portant stupidement à la tête de ses troupes, il dispose d’une arme nouvelle, celle que nous construisons ici, précisément, et dont seulement une dizaine de personnes à ce jour connaissent l’usage…
– Faire la guerre avec des livres n’est pas nouveau…
– Il ne s’agit pas de faire la guerre mais de lui échapper… Nous dressons l’édition complète de notre production littéraire de la même façon que nous établirions une base sur Mars ou sur la Lune pour échapper à un conflit atomique. C’est tout simple : le jour de sa parution, le Président…
Béring s’assura que le petit bonhomme en gris était assez éloigné pour ne pas entrer dans la confidence. Il prit ensuite dans sa poche un monocle cerclé d’argent, le riva sur son oeil en insistant longuement sur la chair de sa joue et poursuivit :
– Le jour de sa parution, vous dis-je, le Président déclarera l’entrée du pays dans le monde de la fiction.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antoine Piazza (157)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui a écrit cette oeuvre?

Qui a écrit 1984 ?

H.G Wells
O Wells
S Beckett
G Orwell

11 questions
10586 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..