On a un peu oublié cet auteur, et ce livre qui avait fait son effet dans les années 70. Une grande entreprise américaine prospère en inondant le monde de ses tracteurs et machines agricoles. La filiale française, qui occupe à Paris un important "immeuble de fer et d'acier", est de celles qui comptent, et fabrique du cash flow, bien comme il faut. Tout irait bien, si d'un coup, en 24 heures, 3 événements subits n'allaient pas affaiblir l'édifice. Il suffira des hésitations et des mauvaises décisions de l'équipe de Direction, pour que l'ensemble soit tout près de l'écroulement. On comprend que le bilan d'une entreprise peut être solide, mais qu'elle n'en est pas moins vulnérable. Cette approche, celle du colosse au pied d'argile, est bien vue. L'inscription dans l'époque - juste après la crise du pétrole de 1973 - est aujourd'hui curieuse et intéressante. Ce qui l'est moins, c'est la construction romanesque: il y a beaucoup d'invraisemblances, de situations assez fabriquées, et une fin mièvre et décevante. A re-situer dans son époque donc, et, ainsi vue, la lecture de ce livre se justifie.
Commenter  J’apprécie         50
J'ai rarement été aussi partagé pendant toute la lecture d'un roman. J'ai bien failli l'abandonner plusieurs fois. D'un côté on a l'exploration psychologique du monde de l'hyper entreprise et ses rapports humains qui m'intéresse mais de l'autre on a d'une part des tirades régulières, longues et assez superfétatoire et d'autre part une intrigue dont on sent bien qu'elle ne débouchera pas sur quelque chose d'extremement bien construit ou original. ce qui est le cas. Petite déception quand même.
Commenter  J’apprécie         00