J'ai lu ce livre peu après sa publication, car il était présenté comme une révélation, comme LE livre à avoir lu pour comprendre le monde… je me souviens m'être demandé s'il fallait le prendre au sérieux ou le considérer comme une fantaisie burlesque.
J'en ai quelques souvenirs ponctuels comme ces réunions secrètes auxquelles chaque participant doit porter une lavallière… ce que j'avais trouvé ridicule à l'époque.
Bien que RV Pilhes ait travaillé dans de grandes entreprises (dans le domaine de la publicité, un monde en soi, le plus "sans-loi" de l'entreprise, en marge du cours fondamental de l'entreprise, la chaîne approvisionnement-transformation-vente), je range ce livre tout simplement dans la catégorie des fantasmes sur les grandes entreprises conçus par ceux qui n'ont jamais travaillé dans une grande entreprise. Trop d'auteurs parlent de ce qu'ils ne connaissent pas (je me demande si
Annie Ernaux n'est pas dans ce cas) et entretiennent dans la population des fantasmes et des peurs. On ne peut pas en même temps vivre de sa plume ET vivre un emploi salarié. Remarque :
Martin Suter est sans doute dans ce cas, mais quand il écrit
Business Class, il ne se prend pas au sérieux.
Question style et littérature, rien de notable : c'est écrit correctement, ce n'est ni
Frédéric Dard ni
Stendhal.