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Citations sur Une adolescente (33)

Je crois que notre laideur n’était qu’un mot : le nom que les garçons donnaient à l’amour du latin ou des maths dans nos cœurs de filles. Je crois qu’ils l’ont créée. Il leur a suffi de la nommer pour qu’elle soit. Oui, comme un sortilège. Notre tort a été de les écouter.
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Elle était de ces êtres qui emprisonnent un mal que l’alcool libère. Régina avait une de ces grandes natures qui éclosent où elles veulent, indifférentes aux hiérarchies de la société. À quinze ans, elle avait résolu de vivre selon ses propres lois. C’est elle qui m’a trouvée.
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La science prétend que les êtres humains issus de la reproduction sexuée sont uniques, des individus. Cette allégation vacille dans des résidences comme la mienne – surtout dans le parking, où mon père planquait ses motos anglaises.
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Je n’aurais pas poussé jusque-là la duplicité envers père et mère, même pas pour aller en boîte, traîner dehors, sentir la rue, même pas pour rejoindre les gars les plus désirables ou les filles les plus fascinantes. J’aurais peut-être dû le faire, laisser à mon père et ma mère un pantin plus travaillé, plus ressemblant, sous la couette d’enfant de ma chambre encore d’enfant.
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Quand la discorde est dans ton foyer, la rue te paraît pleine d’amour.
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Jamais d’insultes, ni de coups. Rien qu’une discorde sourde, quotidienne, irrémédiable. L’évier était toujours au milieu. Le conflit avait pour centre le point d’eau, comme au Sahel.
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L’injustice, pour beaucoup d’entre nous, autant qu’être battues, c’est d’être incomprises.Mon père m’avait donné un vrai coup de poing et j’en ai retiré la connaissance vibrante, dans les os, intérieure, de ce geste épique. J’ai cru que mon nez avait éclaté. J’avais mordu des enfants et réciproquement quand j’étais très petite, je me battais, la violence ne m’était pas étrangère.
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À vingt-sept ans, je me cloître et m’impose toutes les ascèses. J’expie la violence des autres. Je m’ôte du monde, confiant au temps et à l’oubli le soin de laver mon nom. Je ne veux plus qu’écrire. Pendant sept ans, j’écris, me bunkerise, me lacère… et je deviens poète. La servante humble et dangereuse : l’interprète aux aguets du murmure des dieux. J’ai écrit, j’ai créé, j’ai combattu, j’ai risqué.
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La musique qui s'épure avec les heures est un rythme nu sur lequel je peux danser pour ne plus être rien : rien qu'une ombre qui danse en fumant, fume en dansant, la nuit.
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Je crois que notre laideur n’était qu’un mot : l’amour du latin ou des maths dans nos cœurs de filles.
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