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Citations sur Nuits nantaises, tome 4 : Greg Brandt (17)

Le col remonté, j’ai marché le long de l’Erdre jusqu’au pont de la Motte-Rouge, franchi l’édifice à la structure métallique sous un vent à décorner un bœuf, traversé la place Waldeck-Rousseau, puis gravi les marches du commissariat. Le visage de mon père en tête, je suis monté au premier étage et j’ai frappé à la porte de Pierre Chenal, le directeur de la sûreté urbaine.
J’ai entendu un Entrez énergique et me suis avancé.
– Greg Brandt, je viens prendre mon poste.
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Les deux malfaiteurs avaient longé le fourgon. Une main sur le levier de vitesse, moteur tournant, Mitterrand les regardait venir vers lui.
C’est à cet instant qu’il avait remarqué le convoyeur prêt à tirer.
Il s’était jeté sur le côté, la balle avait traversé le pare-brise pour se loger dans le capitonnage de l’appuie-tête. Furieux, il avait saisi son fusil-mitrailleur, était sorti de la voiture et avait arrosé le tireur d’une rafale qui avait littéralement scié le malheureux en deux.
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Les deux convoyeurs s’étaient rendus devant la banque. Ils avaient plaqué le papelard de délégation sur la devanture, avant que le directeur n’ouvre la porte. Les espèces et les chèques avaient été regroupés dans des sacoches. Le temps de signer la décharge, et, cinq minutes plus tard, les deux convoyeurs étaient ressortis. Ils avaient marché vers le camion, sous les yeux du chauffeur, puis avaient balancé les sacs dans la cabine. L’Italien avait ouvert la porte pour s’installer à côté du conducteur. Le gros balèze avait commencé à fermer les lourdes portes arrière.
Soudain, une Peugeot 504, bleu nuit, arrivée en trombe, avait stoppé derrière le fourgon. Le chauffeur avait crié :
– Qu’est-ce qu’il fout, ce trouduc !
Trois hommes étaient sortis de la 504. Leurs visages dissimulés sous des masques à l’effigie de Valéry Giscard d’Estaing et de ses rivaux malheureux à la présidentielle, François Mitterrand et Jacques Chaban-Delmas.
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Des flocons cinglaient les faisceaux des phares du fourgon blindé. Le vieux chauffeur breton de la Société de Protection Centre Ouest s’était arrêté à quelques mètres du Crédit Lyonnais. Côté passager, le jeune convoyeur italien s’était étonné.
– Pourquoi tu te gares pas devant la porte ?
Le Breton avait montré une Golf flambant neuve, une Alfasud rouge, une Simca 1307 cabossée.
– Le Carrefour est fermé, y a que les bagnoles des employés de la galerie.
Le jeune avait pointé du doigt une BMW 321 noire :
– T’as vu celle-là, il a pas peur de se la faire chouraver…
– Une caisse tirée cette nuit ?
– Qui sait…
Le vieux convoyeur avait mis fin à la conversation.
– Vas-y, Ago, je laisse le moteur tourner pour le chauffage…
L’Italien s’était agacé du surnom dont l’avait affublé son collègue en raison de sa ressemblance avec Giacomo Agostini.
– J’t’ai déjà dit que je m’appelle Édouard !
Le Breton en avait remis une couche.
– D’accord, Edouardo… Grouille-toi, maintenant.
Édouard avait haussé les épaules, rajusté son gilet pare-balles et vérifié son arme. Puis il avait ouvert la porte. Attentif aux mouvements dans le périmètre, il avait cogné trois coups pour informer son autre collègue que la voie était libre.
Plutôt balèze, l’homme était sorti en rouspétant.
– Pouvait pas se garer plus près, le vieux. Magnons-nous, j’ai hâte de me recoller au pageot.
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J'ai raccroché, le coeur lourd. Ce qui me faisait le plus mal, C'est qu'elle n'avait même pas songé que ça puisse être moi, comme si après m'avoir quitté, j'étais tombé dans les oubliettes de sa mémoire.
J'ai refermé le carnet, résolu à ne pas plonger dans la mélancolie.
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- (,...) un policier doit se montrer exemplaire... Traiter chaque être humain de la même façon et ne jamais se mettre au niveau des délinquants. C'est ce qu'a toujours fait ton père... Il faut que tu captures le coupable de l'agression de ce jeune.
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Deux poivrots nous ont regardés de travers, comme si nous portions la responsabilité de leur déclassement social.
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