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J'ai découvert la plume de Mazarine Pingeot en lisant « Se taire », j'avais beaucoup aimé. En voyant ce titre exposé sur une étagère de ma médiathèque préférée, je me suis dit pourquoi pas en lire un autre. J'aime assez découvrir plusieurs titres quand un auteur me plaît.

Elle parle de son enfance, de la difficulté à vivre cachée, de la problématique de ce secret vue de son côté. Qu'a ressenti l'enfant puis l'adolescente qu'elle a été ? Très émouvant quand on essaye réellement de se mettre à sa place.

Pour le reste, d'un président à l'autre, d'un François à un autre, la politique ne m'intéresse pas plus que ça, mais la symbolique pour elle est forte. Elle fait malgré tout partie de l'Histoire, même si elle tend à nous prouver qu'elle est comme tout le monde !
La photo de couverture est tout aussi symbolique, une fille séparée de son papa Président par une chaîne… qui l'enchaîne.

J'ai envie de lire « Bouche cousue », maintenant !
Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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Pas facile d'être la "fille de", condamnée sa vie durant à exister dans l'ombre d'un père envahissant. Demandez à Claude Chirac, à Julie Depardieu, à Marine le Pen !
Pas facile non plus de pleurer sur son sort. Que diable ! Mazarine a, pendant toute son enfance, vécu aux crochets du contribuable, dans les "ors de la République", sous la coupe vigilante des policiers de l'Élysée qui devaient tout à la fois protéger le secret de son existence et éviter qu'à travers elle on porte atteinte au Chef de l'Etat.

Et pourtant l'écrivain Mazarine Pingeot, déjà auteure d'une petite dizaine de romans (elle se plaint non sans raison que ceux où elle évoque son père se vendent mieux que les autres) parvient à nous rendre sympathique le mal-être de la Fille de ...
Car la vie de la fille adultérine d'un chef de l'État n'est pas facile. Lorsqu'elle clame que son papa était président dans la cour de la maternelle, on l'accuse de mentir. Lorsqu'on découvre son auguste filiation, on murmure dans son dos. En société, comment se situer ? Son silence passe pour de du mépris, ses paroles pour de la vantardise.
Mazarine - au prénom si peu discret - ne cherche pas la lumière. Elle s'énerve des sollicitations idiotes que les médias ne cessent de lui adresser et se moque de ses prestations peu glorieuses sur les plateaux télé ou aux meetings du candidat Hollande. Elle suit la campagne du futur président, le second pésident socialiste de la Cinquième République, au même prénom et à la même gestuelle que son père. Elle nous fait revivre la campagne chaotique, l'irrépressible envie de se débarrasser de Sarkozy et de ses tics horripilants, l'absence inquiétante de projet politique à lui opposer.
On peut être la fille du président ; on peut être une femme normale, avec des enfants, un chien, des poubelles à descendre et la peau sèche. (Faussement) ingénue, ne dit-elle pas d'elle-même que ceux qui la rencontrent pour la première fois la trouve "finalement plutôt sympathique" ?
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"Vous écrivez sur 'vous', et 'vous' est un autre".
Revisitant la célèbre citation d'Arthur Rimbaud "Je est un autre", Mazarine Pingeot, la trop célèbre fille cachée de François Mitterand, s'adresse à "vous", aux autres "je" de son moi éclaté par le lourd secret de famille aliénant qui pesait comme une chape de plomb sur ses frêles épaules d'enfant.
Mais non je ne me moque pas, je ne m'émerveille pas comme un de ces ravis de la crèche égratigné au passage Aixois, je m'apitoie sur cette "Zaza" qui n'était "pas censée exister", j'admire son courage de tout déballer alors qu'elle hait "les fouilleurs de poubelles".
Vous en voulez, ben voilà, té,je vous en donne des vertes et des pas mûres.
Bon petit soldat est un roman autobiographique, écrit sous forme de journal qui débute de façon symbolique le 8 janvier 2012 (anniversaire de la mort de son père) et se finit le mardi 15 mai jour de l'investiture de François Hollande.
Ce journal, serait-il libérateur? Confession,confidences,règlement de comptes,introspection,mises au point, témoignage (comme Bouche cousue)...
Dur dur d'être la "fille de" à l'Oedipe non résolu. Adulation,haine,culpabilité,angoisses existentielles.
Quand "moi" est un sujet tabou "il le demeure". Alors elle questionne son "vous" sur la normalité,l'identité,la peur de déplaire,le désir de bien faire,le repli sur soi.
"Les bons soldats ne convainquent pas toujours" mais tant de franchise convainct le lecteur car toute naissance se vit dans la souffrance, d'autant plus grande que c'est une petite fille niée donc morte qui renait, qui fait l'effort de renaitre pour ses enfants.
Non,je ne tombe pas dans le mélo, le film tiré de l'excellent roman le bon pouvoir de Françoise Giroud était déjà dérangeant et on comprend aisément que les crasses,les moqueries,les humiliations,les silences,les mensonges,les curiosités,les paradoxes soient durs à avaler pour une enfant à l'enfance cachée.
Mazarine Pingeot ne mâche pas ses mots. Et vlan Sarkozy! Et vlan Catherine Nay!
Emaillé de références philosophiques (Spinoza, Hegel..) ce récit est le combat d'un Bon petit soldat, d'une "enfant missionnée" qui passe ses armes à celui qu'elle estime le plus digne de représenter le parti de son père et se délivre des silences imposés durant de trop longues années.
Je souhaite à cette "fille de", jeune normalienne surdouée, professeur d'Université en philosophie,productrice d'émissions radio,écrivaine, mère aimante et femme fort sympathique (j'ai adoré l'ironie mordante et l'auto-dérision qui court au fil des lignes) tout le bonheur de vivre enfin pleinement sa vie de femme.
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Je ne suis pas un lecteur de "Gala" et de "Voici", et je ne m'intéresse pas du tout aux faits et gestes des "people". Pourtant, je n'ai pas hésité à lire ce texte clairement autobiographique de Mazarine Pingeot, la fille longtemps cachée de François Mitterand. Elle a eu un destin vraiment extraordinaire: être descendante directe d'un homme illustre et devoir vivre incognito (strictement !) jusqu'à l'âge de vingt ans. Comment a-t-elle vécu cette dichotomie, c'est le sujet du livre.
Tout est résumé dans un seul passage, que voici: « Vous avez un surpère, une surmère, une histoire, une métahistoire, une surfamille, des enfants surdoués (là c'est votre orgueil maternel qui exagère un peu) et un surmoi gros comme ça (ce qui n'exclut pas l'absence de moi). (…) Vous vous demandez à juste titre pourquoi vous continuez d'écrire. Mais pour arrêter de surestimer tout ça, pardi. Dieu merci, vous n'y parvenez pas du tout » Dans cet extrait, on trouve non seulement le sujet principal, mais aussi le ton du livre et cette étonnante façon de se désigner soi-même en se vouvoyant. Mais également un certain narcissisme, la conscience aigüe de ses contradictions internes et sa tendance à l'autodérision. On en a une illustration avec l'excellente photo de couverture du livre: elle la montre, enfant, paradant devant la tombe du soldat inconnu, avec sur l'épaule un parapluie qui remplace le fusil…
L'auteure fouille dans ses souvenirs et évoque sa vie d'adulte en 2012, pendant la campagne électorale qui s'achèvera par la victoire du second président de la République socialiste. Ce texte m'a semblé parfois très intéressant. (J'ai appris, notamment, que F. Mitterand n'avait plus aucune vie commune avec sa femme légitime: on peut être interpellé par le fait que la presse des années '80 ait accepté de garder le secret jusqu'au bout). Si je la crois, Mazarine devenue adulte a su mener sa vie personnelle et professionnelle sans trop s'appuyer sur sa filiation. C'est un personnage étonnant, sinon attachant. Le livre est original et mérite d'être lu.
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Autobiographie de la jeunesse de Mazarine, fille naturelle de François Mitterrand, dissimulée pendant des années au nom de la culture du secret de son père et de l'enjeu principal de sa vie, à préserver à tout prix, le pouvoir. Mazarine raconte simplement son enfance et son adolescence, différente de celle de ceux qui n'ont rien de tel à cacher, elle devient finalement attachante au fil des pages et c'est bien mieux de lire son histoire par elle-même que dans les médias assoiffés de sensationnel.
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Faisant partie de cette "génération Mitterrand", je ne pouvais qu'être curieuse de lire cet ouvrage mi journal, mi souvenirs de Mazarine Pingeot. le fil conducteur de l'ouvrage est la campagne présidentielle de François Hollande. L'auteur nous fait part de ses réflexions, de ses souvenirs, de ses analyses. J'ai eu du mal à adhérer à la forme (mise à distance avec un usage parcimonieux du "je"). J'ai parfois été aussi "dérangée" par le malaise engendré par l'aigreur ou le mal être de l'auteur. Mais j'ai aussi été touchée par ce parcours hors du commun, et par des passages très émouvants (notamment quand elle évoque ses points communs avec Claude Chirac, et la toute fin de l'ouvrage lors de la victoire du candidat socialiste). Mazarine Pingeot nous montre son "papa" célèbre dans son intimité mais sans voyeurisme. Et plus largement c'est une lecture intéressante et source de réflexion pour qui s'intéresse aux thèmes de la célébrité, des secrets de famille...
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D'un François président à un autre, Mazarine Pingeot revient sur son enfance si particulière vécue dans le secret et la dissimulation. Il est facile d'entre-apercevoir entre ses lignes la douleur d'une enfant qui ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas vivre comme les autres. Et les blessures d'une jeune femme en mal de reconnaissance qui a du mal à se construire.
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Autobiographie, écrite en utiliisant des "vous" au lieu des "je". Un père qui était Président , cela marque un enfant mais aussi une grande fierté pour son papa. Mazarine mène une vie normale, elle a trois enfants , elle écrit. le roman se termine lorsque François Hollande (l'autre François) arrive au pouvoir.
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Finalement, la vie n'est pas plus rose de ce côté là de la barrière.
Qui est le responsable de ces dégâts ?
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Je n'ai pas apprécié l'écriture où le "vous" prends la place du "je". J'ai ressentis énormément de cynisme et de rancoeur tout au long de ce récit autobiographique, et bien sur des idées politiques très tranchées. En dehors du thème qui pourra plaire à d'autres que moi, je me limite à deux étoiles pour la lourdeur du style.
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