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EAN : 9782260016588
234 pages
Julliard (01/02/2005)
3.35/5   212 notes
Résumé :
Pour la première fois, je désire un enfant.

Je fais ce livre pour toi, l'enfant qui viendra un jour, pour que tu échappes aux mots qui ont tissé ma muselière. Il y a des gens, que nous ne connaissons pas, et qui saccagent mes souvenirs. Je dois maintenant les reconstituer pour t'offrir un passé différent des livres d'histoire et des piles de journaux.

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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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sur 212 notes
Troisième livre que je lis de Mazarine Pingeot, et que j'apprécie. Il s'agit de comprendre les souvenirs de cette femme, fille cachée du président François Mitterrand, à l'enfance compliquée, et les conséquences de cette filiation. Elle fait des jeux de mots, et j'en suis friande, mais elle est dure quand elle s'assimile à une "Mite errante".

Future maman, elle s'interrogeait justement sur l'héritage immatériel qu'elle allait laisser à son enfant. Besoin de comprendre sa propre vie avant de donner la vie.

J'apprécie son style, à la fois touchant, efficace et authentique, et en dehors de toute position politique, je suis entrée en profonde empathie avec elle, j'ai ressenti dans mes tripes la souffrance de l'enfant et le cataclysme de la révélation de son identité à 20 ans. Passer aussi brutalement de l'ombre à une lumière qui lui a brûlé les yeux ne fut pas sans conséquences, elle qui n'est qu'une femme comme les autres et le revendique.
J'ignorais également ce qu'elle avait pu vivre de terriblement douloureux et qui m'a encore plus émue.
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Mazarine Pingeot nous livre une partie de sa vie d'enfant puis de jeune fille longtemps cachée car « fille illégitime de… », un lourd secret qui lui a fait connaître une vie coupée du monde due à son ascendance peu banale. Elle décrit « son histoire », une vie particulière avec ses deux parents, dont beaucoup parlent sans vraiment savoir. Le côté père plus ou moins présent, toujours discret, continuellement secret, l'a manifestement déstabilisée. On retrouvera les questions de transmission et de filiation dans ses futurs romans.

Le livre se lit vite et ne présente pas vraiment d'intérêt car la situation de l'auteur est d'une extrême banalité, excepté le fait que le père soit un homme connu et que la situation financière soit particulièrement aisée. On n'apprend rien sur François Mitterrand qu'elle s'autorise à partager à travers ce court livre, et défend au-delà des polémiques concernant l'homme publique.
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Ce livre est comme une sorte d'héritage, quelque chose que l'auteure, Mazarine Pingeot, ou Mitterrand si vous préférez, désire transmettre à l'enfant qu'elle désire avoir.
10 ans...il aura fallu dix ans à François Mitterrand pour qu'il complète le livret de famille et reconnaisse officiellement Mazarine comme étant sa propre fille...une fille issue de l'amour entre cet homme d'état et Anne Pingeot, une conservatrice de musée.

Dans cet ouvrage, Mazarine nous raconte son enfance qui fut heureuse, même si elle devait vivre continuellement dans le non-dit, un secret qui ne devait pas être révélé, celui de ses origines. Elle fut donc une fillette plutôt solitaire, n'ayant que peu d'amis, mais l'on ne peut pas vraiment dire qu'elle fut malheureuse tant ses parents lui apportaient tout l'amour qu'ils avaient en eux. Ce n'est que lorsqu'elle aura 19 ans que ce fameux secret éclatera et que l'existence de "la fille cachée de Mitterrand" sera révélée au monde. du coup, elle passe d'une jeune fille plutôt recluse sur elle-même à une jeune femme exposée aux feu de la rampe.

J'ai trouvé ce livre attendrissant puisqu'il nous révèle une face cachée de cet homme d'état dont nous ne connaissions que la face publique, celle que les médias voulaient bien nous révéler. Mazarine, elle, après la mort de son père, essaiera de mieux comprendre qui il était vraiment en lisant diverses biographies sur lui et, même si elle reconnaît qu'il a fait des erreurs et donc qu'il n'était pas l'homme parfait qu'elle s'imaginait, elle ne s'étend pas plus sur ces dernières, ce que j'ai trouvé un peu dommage !
Un livre à l'écriture simple, aux chapitres brefs et qui se lit donc très facilement. Une belle découverte !
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J'étais curieuse d'avoir sa version de son père que j'ai aimé quand j'étais jeune, mais qui m'a beaucoup déçu par la suite.
Peut être comprendre comment on peut avoir deux vies parallèles…
Toute la première partie du livre m'a laissé un peu sur ma faim, froide.
Mazarine / Marie écrit ce livre souvenirs, portrait de son père, pour l'enfant qu'elle a envie d'avoir… sur son grand-père donc… enfant qui finalement, viendra plus vite qu'elle ne pensait, mais à peine pour s'en aller avant de naitre. Respect pour sa souffrance d'alors complètement médiatisée à l'inverse (annonce d'un heureux évènement par Paris Match, alors qu'elle et son compagnon perdent leur enfant avant la naissance : bêtise et cruauté des médias). Très dur !
Donc sa façon d'écrire, trop alambiquée, je trouve, compliquée, « intello », pas assez « personnelle » à mon goût m'a un peu étonné, dérouté et déçu… une bonne grosse moitié du livre.
Et puis ensuite, une sorte d'empathie et de compréhension se sont installées.
À l'arrivée, j'ai peu appris sur son père… juste un peu… et un peu aussi sur elle. Par contre, il est évident, que je ne l'envie pas. Etre ainsi, dans le secret, le déni pour les autres. Puis à la merci des médias, cruelles au possible. Ce n'est pas facile de se construire dans ce contexte. Pour info, livre écrit en 2005. Il commence donc à dater. J'espère qu'elle s'est « trouvée » depuis, qu'elle s'aime un peu plus et qu'elle tend vers une sorte de bonheur.

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Mazarine Pingeot, fille « cachée » de François Mitterrand, écrit pour son enfant à naître.
Dans ce témoignage, Mazarine voudrait expliquer à cet enfant - loin du portrait du personnage public dont s'emparent encore les historiens et la presse, et inquiète du brouillage de sa mémoire à cause du temps qui passe -, qui était ce grand-père (et père). Qu'en est-il du portrait psychologique intime de ce père ? Quelles furent les relations intimes que Mazarine entretint avec lui ? Cet homme dont on parle encore, 15 ans après sa mort, était-il bien le même que celui auprès de qui elle a passé sa jeunesse?
Cette confession dévoilée, l'héritage sera-t-il, alors, moins lourd à porter ?

Pour lutter contre les distorsions de la mémoire et l'oubli, Mazarine évoque, tour à tour, la petite fille heureuse qu'elle a été, ses parents amoureux, les « autres », la famille, les petits déjeuners à trois, ses jeux d'enfant, le musée d'Orsay, la littérature, les chiens,… tous ces souvenirs jalousement gardés dans un coin de sa mémoire… Relatant les instants magiques, banals ou cruels d'une enfance hors du commun, Mazarine renoue le dialogue avec ce père aimant et exclusif. Et c'est cette image émouvante, salvatrice, qu'elle nous livre.

Un livre touchant qui dévoile, la vie privée d'un homme public, mais surtout, l'amour d'une fille pour son père. Un beau texte intuitif et sensible où sont abordés avec finesse, tendresse et justesse des questions importantes relatives à la construction identitaire : les racines, l'image de soi, le rapport aux autres, la notoriété, le mensonge, la mort, la descendance, l'oubli.
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Certains ont peur de moi, mon secret les repousse, ils ne le connaissent pas, ont seulement quelques doutes, mais un secret se voit , il a un visage triste, une moue fermée, un regard éteint. Un secret porte le noir, émet des ondes radioactives, sans doute parce qu'on ne l'approche pas, même si on en brûle.
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La mort de papa, nous nous y attendions tous....
Je le voyais tous les jours malade, mais à aucun moment je ne me suis véritablement dit qu'il allait mourir. Ce sursis pouvait durer éternellement; je le voyais souffrir, et se désespérer de souffrir, devenant irritable, plus lointain. La maladie lui était une humiliation. Il n'a jamais réussi à l'accepter. Pour la première fois, il affrontait plus fort que lui.
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Je n'ai pas la manie des archives, des preuves écrites de mon existence ou de celle des autres. Les mots manuscrits passent, ceux qui sont imprimés restent. Il y a la vie et la littérature. Je ne jette jamais rien mais j'égare. Il n'y a que les amants pour conserver leurs lettres, comme une preuve à charge, un souvenir de ce qui peut disparaître, un barrage contre la précarité du sentiment, une lutte sans espoir contre le temps. Mon amour pour mon père ne peut disparaître. Notre lien n'a pas besoin de preuve ni de témoins. Je n'ai pas besoin de posséder des petits riens, et en même temps ils me manquent. Mais où les conserver, qu'en faire, quand les lire sinon au hasard d'un rangement ? Ma mère est conservateur de musée, elle sait mieux s'y prendre, et même avec passion.
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La mémoire, ce sont les livres qui l'ont. Il (mon père) collectionnait les éditions anciennes ou originales pour y sentir la présence des premiers lecteurs, des premières émotions, des premières lectures - peut-être même le toucher de l'auteur. Il me suffit d'y voir la marque de papa, de sentir sous la caresse du papier ce qu'il avait pu éprouver, en son temps.
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La réalité aurait pu me plaire. Mais tant que j'occultais celle de mon père, elle me demeurerait hermétique, voire hostile. Quelle réalité possible lorsqu'on ne connaît pas ses racines, lorsqu'on les nie, lorsqu'on fait tellement bloc avec son père dans le regard des autres et de soi-même qu'on ne peut revenir en deçà d'un lien spolié par les autres ?

Tout de même, cette haine, il est vraiment dommage qu'elle tombe pile sur celui que moi, j'aime.
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Mazarine Pingeot, philosophe : "On n'arrive plus à penser le tragique à notre époque"
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Sa discrète mère, conservateur de musée, a travaillé longtemps dans un musée qui fête ses vingt-cinq ans :

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