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Citations sur Le cimetière des poupées (18)

(...) j'ai compris que j'avais accompli là le plus bel acte de mon existence, l'amour le plus absolu que plus rien n'entacherait, rien et encore moins la vie, parce que je sais, de source sûre, que la vie entache, et que c'est même là son inexorable fonction. J'avais sauvé mon fils, et en lui la pureté du lien qui nous unissait, et personne, personne jamais ne pourrait le briser, parce qu'il était scellé par notre pacte, qu'il n'aura jamais rien connu d'autre que moi-même.
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Comment peut-on, dans le ventre, arracher la vie, qu'un homme, qu'un étranger, intervienne dans votre corps ? Il n'y a que celui qui aime qui peut donner la mort, parce que c'est encore donner, et non enlever, retirer, punir.
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Si la maladie m'avait emportée à deux ans, j'aurais été le souvenir chéri de ma mère, et j'existerais encore dans des récits, dans des albums, et on pleurerait en parlant de moi, et on souhaiterait que je sois là encore – parce que lorsqu'on est là, encore, personne ne le souhaite plus.
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Crois-tu que la mort fait cesser l'existence ? Comprends-tu qu'au contraire elle la maintient dans une éternité de la pensée, et que l'amour n'est jamais si bien servi que par elle ?
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J’avais sauvé mon fils, et en lui la pureté du lien qui nous unissait, et personne, personne jamais ne pourrait le briser, parce qu’il était scellé par notre pacte, qu’il n’aura jamais connu d’autre que moi-même.
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Pourquoi ne m’en as-tu pas fait part, de tes souffrances et de tes doutes, crois-tu que je n’aurais pas pu les recevoir ? Non, à moi on ne dit rien, on ordonne. Le dialogue m’aurait été un service que je ne méritais sans doute pas.
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Ici [en prison] je me réveille et rien, pas un enfant pour m’appeler, pas un homme qui a faim, pas une table à débarrasser, pas un article à terminer, pas de baignoire où faire mousser le bain, pas de brosses à dents à laver, à ranger, dans le gobelet bleu, pas de pyjama à plier, pas de lessive à faire, je me sens inutile sans mes gestes, je ne suis rien, sans mes enfants, je ne suis rien.
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J'étais prête à sacrifier n'importe quoi si c'était le moyen de devenir importante, peu importe aux yeux de qui.
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Si je m'étais assez aimée , il aurait pu devenir autre, autre que moi, dans le froid il était mon enfant.
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C'étaient mes Barbie qui en prenaient pour leur grade, et elles portaient toutes mon nom.J'éprouvais du plaisir à les déshabiller et à leur faire subir quelques sévices de mon imagination.Cela n'allait pas bien loin , rassure-toi.Un déchargement de violence qui n'était pas dénué d'érotisme.De l'autoérotisme.Ken les violait souvent, je les retrouvais mortes, les cheveux emmêlés, dans le terrain vague qu'était mon bac à sable.Et je leur faisais des enterrements de reine: mère, maris,frères et sœurs, cousins,tantes,villages entiers suivaient le corps supplicié, pleurant silencieusement la perte de la douce enfant si pleine d'avenir et de rire.
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