J'ai été un fameux guerrier autrefois...
Maintenant c'est fini, je passe de durs moments...
Un chef n'est pas seulement un guerrier. C'est aussi quelqu'un qui aime son peuple et sait pardonner à ses ennemis. Il doit être un homme de paix autant qu'un homme de guerre. Son rôle est de lier et de rassembler, d'agrandir le cercle des hommes et non de trancher comme la lame du couteau.
Car l'Indien est pareil à l'oiseau. Tout ce qui bouleverse son coeur doit être chanté.
La force du bras et le courage sont de grande chose, me dit-il. Mais elles ne sont rien sans le secours d'une vision. Seule la vision peut te guider droit, comme une flèche projetée par un arc. Seule une vision t'accordera des alliés parmi les créatures de l'air, de la terre et de l'eau. Un homme sans vision est un homme sans pouvoir.
Pour les Wasichous, ce sont ds rêves de fou. Mais pour nous, Indiens, ces visions sont sacrés. Elles ne sont pas des rêves ordinaires et l'homme rouge les recherche avec autant d'ardeur que l'homme blanc recherche le métal jaune. L'herbe parle, les arbres parlent, le vent qui souffle dans les roseaux du marais donne des conseils... Si l'homme blanc ne les entends pas, c'est que pour lui tout est mort. Il se croit plus grand que l'univers alors que nous ne sommes que les enfants de notre Mère la Terre, frères et soeurs des créatures qui marchent, qui volent, qui rampent et qui nagent. Qu'ils se moquent de mes visions, qu'ils sourient des prièrent que j'adresse aux plantes et aux animaux ! Je sais bien que mes paroles sont entendues.