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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce témoignage est un bonbons que l on savoure .
J ai aimé:
-Son écriture
-Son humour
-Son style

Pourquoi lire ce livre ?
-L Analyse d un grand homme
-Le regard d un monsieur qui à plus de 80 ans.
-Un remède contre la mélancolie de notre époque.

Je vous recommande cette lecture :
-Pour avoir du bonheur à chaque page.
-Pour le courage d aborder beaucoup de thèmes en toute probité.
-Pour rire

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Ce livre est un véritable coup de coeur. Je l ai dégusté lentement, j y ai trouvé beaucoup de tendresse . Une façon tres lucide d appréhender la vieillesse. Franchise, rire de soi soi même, une façon d eviter l aigreur, l amertume. Une belle leçon de vie. Et une très belle plume!
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Je connais Bernard Pivot. J'admire Bernard Pivot mais je n'avais jamais lu Bernard Pivot. D'où ma grande envie de lire « … mais la vie continue » et cela a été un plaisir de lecture. le narrateur, dont toute ressemblance avec l'auteur n'est absolument pas fortuite, est un homme cultivé de 82 ans qui raconte sa vie d'octogénaire dans notre société actuelle. Il raconte la vieillesse, sa vieillesse, celle de sa bonde d'amis, les JOP, les Jeunes Octogénaires Parisiens. Tout y passe: la santé qu'ils doivent préserver, leur relation au temps, l'amitié, l'amour bien sur, les petites joies. C'est tendre, vrai, drôle. Bernard Pivot sait nous conter les choses. Et il élude rien. Il le fait avec plaisir et quel petit plaisir de lire de jolis mots que seul Bernard Pivot arrive à employer en étant dans le bon. Alors oui, vieillir, c'est faire face à des soucis de santé, à prendre des précautions dans ses déplacements mais vieillir, c'est prendre son temps, savourer les petites choses de la vie, c'est raconter, apprendre aux autres. Et franchement, quand on a une telle bande d'amis que les JOP, vieillir peut vraiment devenir cool. Mais il ne faut pas occulter la mort qui est encore plus présente quand on est octogénaire. La solitude y est aussi abordée, la solitude quand le compagnon n'est plus. La solitude quand les enfants sont loin. La solitude quand les amis partent.

J'aurais presque envie de dire que vieillir c'est beau quand c'est Bernard Pivot qui nous la raconte. Car il parle de tout et surtout il met en avant le positif malgré les coups difficiles liés à l'âge. Il ne s'apitoie pas, il est sincère. Il n'édulcore pas, il est vrai. Il nous livre une très jolie palette de personnages auxquelles je n'ai pu que m'attacher. « … mais la vie continue », c'est drôle, attachant, frais. La plume de l'auteur est à son image: pas de chichi, que du vrai!! J'ai aimé ma lecture et cela a été un vrai plaisir de rencontrer les JOP. J'ai presque envie d'avoir une suite!!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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« Lyon est une ville merveilleuse : on y mange à l'heure des repas » c'est la dernière ligne du premier roman de Bernard Pivot « L'amour en vogue » publié par Calmann Levy en 1975 ! Son deuxième roman « … mais la vie continue » a été édité chez Albin Michel en 2021 soit 46 ans plus tard. Entre-temps le journaliste littéraire préféré des Français a mené une carrière brillante dans le journalisme et la télévision. Tout le monde se souvient de ses émissions : Apostrophe et bouillon de culture entre autres. Ses successeurs, François Bunuel et Augustin Trapenard, lui doivent beaucoup pour le succès de leur émission. Bernard Pivot a donné le goût de la lecture à de très nombreux Français.

Maintenant à la retraite Bernard Pivot mène une vie plus tranquille loin des projecteurs et de l'agitation médiatique. Il profite de sa liberté pour consacrer plus de temps à l'écriture (il est déjà l'auteur d'une vingtaine de livres, la plupart des essais sur différents thèmes qui le passionnent comme les livres et la langue française, mais aussi la cuisine, le foot et le Beaujolais !).

"...mais la vie continue » est une autobiographie romancée, le narrateur « monsieur Jurus » né en 1937 [Bernard Pivot est né en 1935] raconte avec humour et malice les petits et grands évènements qui surviennent au sein d'un groupe d'amis dont le plus jeune est septuagénaire. Ils ont constitué une amicale de huit membres « Les jeunes octogénaires parisiens [JOP]. C'est l'occasion pour l'auteur de raconter les délices et les tracas de la vie des personnes du troisième âge. C'est une véritable anthologie de réflexions et d'anecdotes savoureuses sur les avantages et les inconvénients du vieillissement. L'auteur parle crûment des difficultés, des handicaps, des peurs, des sujets de conversation, des envies, des renoncements, des douleurs qui sont communs à tous ceux dont les cheveux blancs deviennent majoritaires. Tout est passé au crible sans aucun tabou, les joies, les peines, les problèmes de santé et la sexualité. Même s'il s'agit d'un personnage de roman on retrouve dans le narrateur les traits de caractère de Bernard Pivot, l'humour, la fantaisie, la joie de vivre, mais aussi parfois l'inquiétude concernant l'avenir. Dès les premières lignes l'auteur nous embarque par sa malice et sa légèreté :
« A quatre-vingts ans, “Comment vas-tu ?” n'est pas une formule de politesse, c'est une question médicale. On n'y répond plus avec désinvolture par “ça va, et toi ?”. On profite de l'aubaine pour détailler à l'interlocuteur imprudent les dernières défaillances du corps et se plaindre des agressions de l'âge. Avant de conclure : “À part ça, ça va. Et toi ?”. [page 11]
« Mes petites filles me demandent si c'était mieux avant. Bien sûr, puisque j'étais jeune, beau, ambitieux, et que mon avenir s'ouvrait comme une campagne ensoleillée vue du haut du Lubéron. » [page 20]

L'auteur décrit dans ce livre, avec beaucoup de finesse et de qualité d'observation, à la fois des souvenirs de jeunesse, mais aussi son vécu actuel. Ce livre peut être considéré comme une catharsis pour les personnes âgées ou en passe de le devenir [c'est-à-dire tout le monde] et donc il peut être lu avec intérêt par toutes les générations, car les moments de vie que l'auteur décrit avec talent ont un caractère universel.

Infatigable défenseur de la langue française Bernard Pivot ne rate pas l'occasion de nous rappeler que l'on peut employer le mot français « courriel » à la place d'e-mail et fait l'usage [avec parcimonie] de mots rares et précieux comme « … coruscantes bisbilles… » [page 43].

Dans tous ces inconvénients liés à la vieillesse, l'auteur est heureux de constater que les difficultés à trouver les mots en parlant impactent peu le travail de l'écrivain. « Le mérite en revient à la lenteur. On n'est pas pressé, bousculé, comme dans une conversation. On a le temps de chercher un mot, d'en choisir un qui sera biffé au profit d'un autre. » [page 99]

Le passage sur les problèmes que connaissent les anciens dans l'usage des nouvelles technologies et de l'informatique en particulier est savoureux et beaucoup de personnes pourront s'y reconnaître. [page 127]

Bernard Pivot nous propose avec ce livre une méthode pour aborder le grand âge et les idées noires : l'humour et la bonne humeur. Il développe en fin d'ouvrage ses résolutions pour vieillir dans la sérénité :

– Ne jamais se plaindre
– Être de bonne humeur
– Entretenir ma curiosité
– Ne pas m'isoler
– Profiter des avantages de la vieillesse : respect, déférence, bienveillance, compassion.
– Rêver
– Ajouter. Ce n'est pas parce qu'on est vieux qu'on n'a pas le droit d'ajouter quelque chose à sa vie. Pour l'embellir, pour l'enrichir. Un divertissement, une foucade, une amitié, une gourmandise, un nouveau rite, une occupation, une croyance, une passion…

Cet ouvrage sensible et fantasque à mi-chemin entre l'essai et le roman, entre la caricature et la description du réel, entre l'humour et la gravité est un véritable guide pour apprendre à vieillir dans la bonne humeur. Bernard Pivot nous démontre encore une fois qu'il est un excellent écrivain au style « coruscant ».

– « … mais la vie continue », Bernard Pivot, Albin Michel [2021], 222 pages.
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