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EAN : 9782253107378
224 pages
Le Livre de Poche (06/04/2022)
  Existe en édition audio
3.51/5   166 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'un homme qui vient d'avoir 82 ans. Déjà ?

Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l'âme, la peur de perdre ses vieux amis qui forment une bande de joyeux octogénaires. Une autre vie commence. Avec le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.

À travers ce n... >Voir plus
Que lire après ... mais la vie continueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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C'est la meilleure amie de ma mère qui lui a offert ce livre pour son départ à la retraite (il y a quelques jours seulement). Heureusement que ce cadeau (plaisantin) venait d'elle d'ailleurs car sinon, ma mère l'aurait suremnt mal pris mais là, il y avait plutôt de quoi en rire et c'est donc tout naturellement juste après elle que je m'attaque à cette lecture.

Ici, il s'agit de l'histoire d'un homme (Guillaume - est-ce un pseudonyme que l'auteur s'est choisi ?) qui, entrant dans sa quatre vingt deuxième année, raconte sa vie (au présent et non au passé avec d'innombrables regrets, comme l'on pourrait s'y attendre) avec son club d'amis, les JOP (Jeunes Octogénaires Parisiens). Dans ce livre certes, le lecteur est souvent confronté aux désagréments de ce qu'engendre la vieillesse (sans que autant que cela soit des plaintes puisque notre protagoniste et son meilleur ami Octo ont promis, lors de leurs conversations, de pas s'appesantir sur leurs états de santé respectifs plus de trois minutes) mais aussi aux avantages que celle-ci concède : plus de temps, plus de lucidité, plus d'appréciation des petits plaisirs que nous offre la vie au quotidien, bref, le plaisir d'être en vie tout simplement !

Un livre extrêmement bien écrit, qui se lit très vite et contrairement à ce que l'on pourrait penser, qui se lit à tout âge et qui est on ne peut plus d'actualité ! A découvrir et à faire découvrir !
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Comment qualifier cet ouvrage : récit en partie autobiographique ? Auto fiction ?
Toujours est - il que j'ai passé un agréable moment en compagnie du double de Bernard P., un homme charmant et cultivé qui vient d'avoir 82 ans .
À qui s'adresse l'auteur ?
Aux jeunes gens et jeunes filles qui n'auraient jamais entendu parler de Bernard P.?
Aux personnes qui approchent du grand âge sachant que l'auteur aura 86 ans dans l'année ?
Peut- être à tous ?
Cet homme nous conte sa vie—— d'hier ——où toujours pressé , il régnait sur le monde de la culture et de l'édition ,il se sentait alors invincible .

D'aujourd'hui ——sa vie d'octogénaire—-dont il fait le tour des inconvénients et des plaisirs : tout y passe: la santé à préserver,les défaillances du corps , les affres de l'âge, les trucs qui agacent ,les anxiétés de l'âme , les délestages, les petits renoncements, un tir groupé contre Alzheimer , les précautions à prendre, la peur de perdre les vieux amis, la joie de la lenteur et du plaisir d'enfin prendre son temps, l'amour, la sexualité , l'amitié comme au sein du club des JOP', une bande de huit septuagénaires , octogénaires ou nonagénaires , tous vivant à Paris .

À travers ce narrateur l'auteur nous offre un moment de tendresse bienvenu, un regard acéré, tendre , vrai, mutin, bienveillant , facétieux , souriant et grave à la fois, en homme de culture exigeant ....

Un bilan à la Prévert, remède joyeux aux maux du grand âge , tours et détours des malheurs et des bonheurs de la vieillesse .
Stimulant !Enjoué ! Pétri d'humour, curieux et insolent.

Un ouvrage désenchanté et vivifiant.

«  Les vieillards intelligents, agréables et enjoués supportent aisément la vieillesse, tandis que l'acrimonie , le naturel chagrin et la morosité sont fâcheux à tout âge » .
Cicéron: «  Savoir vieillir » .

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S'agit-il d'un récit en partie autobiographique ? d'une autofiction ? En tout cas, il semblerait qu'une part de la vie réelle de l'homme soit bien entrée dans le livre en forme de petites discussions autour du bel âge, 80 ans. le narrateur y évoque les affres de l'âge mais ceux-ci sont contrebalancés par l'autodérision, l'humour et les opportunités qu'offre la vie d'une bande de retraités octogénaires vivant à Paris.
C'est un récit qui se focalise en grande partie sur les affres de la vieillesse ; les défaillances du corps et de l'esprit, malheurs bien réels et douloureux, les souffrances physiques et morales ressenties au quotidien mais le narrateur évoque également avec un humour sarcastique et décapant les petits bonheurs de la vie de ces octogénaires privilégiés, il faut le reconnaître ; Il fait, par exemple, l'éloge de la lenteur, du temps dont on dispose à 80 ans et que l'on prend et savoure tant qu'on le peut. Ainsi s'exclame le narrateur : « Prendre mon temps pour petit-déjeuner, quel bonheur ! » Plus loin, « Je ne méprise plus les expressions "prendre son temps", "ménager du temps", "donner du temps au temps". A long terme, je n'ai plus beaucoup de temps ; à court terme, j'ai tout mon temps. C'est un paradoxe sur lequel je médite en prenant mon temps. »
On y rencontre aussi toute une galerie de portraits de personnages accompagnant le narrateur qui prennent le bon temps comme il vient : les amis, les proches et autres relations du narrateur, surnommés les JOP ; les Jeunes Octogénaires Parisiens, ils sont tantôt pétulants et appréciés du narrateur, séducteurs malins et encore dynamiques, bricoleurs de génie, couples qui se disputent en public, mais ils restent tous de bons vivants aimant la bonne chère, les plaisirs quotidiens, les sorties, les voyages sans exclure les plaisirs plus sensuels encore présents !
Ces octogénaires sont solidaires et unis par l'amitié et les affinités.
Le style est non dénué d'une certaine tendresse, accompagnée à certains endroits du texte d'un travail sur la langue, toutefois le narrateur pose également un regard critique et désabusé sur le monde actuel et son évolution.
Le ton employé par le narrateur tout en restant lucide sur le processus douloureux du vieillissement est vif, humoristique voire ironique.
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Bernard Pivot, l'homme qui m'a fait découvrir la littérature, enfin, une littérature différente de celle que je lisais.
Oh, bien sûr, je ne suis pas le seul, nous sommes nombreux dans ce cas.
À une époque où je ne lisais pas, ou très peu, il réussissait l'exploit de me captiver avec son Apostrophe ou son Bouillon de culture, ses émissions dont j'essayais de ne pas manquer la diffusion.
Il était donc normal que, les ans ayant passé, je me retrouve avec l'un de ses livres dans les mains.
Je viens donc de terminer ce...Mais la vie continue. (Il tient au trois petits points).
À qui s'adresse l'auteur ?
À la jeunesse, voulant la prévenir de ce qui l'attend ?
À ceux qui approchent de ce "troisième âge" ? (Là, je précise que ce n'est pas une expression qu'il emploie). Soyez prêt !
Ou bien à ceux de sa génération, pour faire avec eux un dernier constat de leur quotidien ?
Sorte d'inventaire à la Prévert, des avantages et inconvénients de la vieillesse.
Pivot dresse le bilan, il est l'heure, pour lui, de faire l'état des lieux.
À travers la vie de huit personnages, septuagénaires, octogénaires ou nonagénaires. Des hommes, des femmes, en couples légitimes ou pas vraiment, célibataires ou veufs.
Tout y passe, la santé mentale ou physique, le quotidien et ses angoisses, le passé et ses souvenirs, le regard sur le monde, l'amitié évidemment, l'amour aussi, l'adaptation et l'utilisation des nouvelles technologies, l'autocritique. Tout est dit avec sincérité, lucidité, sans tabou, sans s'apitoyer et avec humour, souvent.
Ils s'appellent les JOP, Jeunes Octogénaires Parisiens.
C'est une bande de "jeunes vieux" que l'on prend plaisir à accompagner. Dans leurs réflexions, leurs conversations, leurs chamailleries. Vous me direz, ils ne sont pas difficiles à suivre, à cet âge-là et ils le reconnaissent eux-même, on ne va pas bien vite, surtout qu'il vaut mieux éviter la chute, les conséquences pourraient être tragiques.
Ils ont la chance d'être indépendants et souhaitent le rester jusqu'à ce que l'heure soit venue, le plus tard, le plus discrètement et le plus paisiblement possible, de rejoindre ceux qu'ils ont aimés, croisés ou admirés...
Dans ce monde d'aujourd'hui où l'on ne peut plus prendre, dans nos bras, nos chers vieux, ce livre nous offre un moment de tendresse, comme un hymne à la vieillesse.

 

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Bernard Pivot , ex chroniqueur littéraire , président du Goncourt , " jeune homme " de 85 ans , recourt à la fiction pour nous entretenir du bien vieillir . Si il ne peut rien contre ce qu'il nomme " Les 4 cavaliers de l'apocalypse " ( cancer , Alzheimer , infarctus et AVC ) , ajouter quelque chose à la vie lui semble salutaire ( nouvel amour , nouvel ami , chien ou chat ) et positiver ( en cessant de se plaindre et de trouver le présent moins plaisant que le passé disparu ) . Nous sommes encore vivants , le soleil continue de briller , quelques nouveautés nous simplifient la vie , il nous reste encore des découvertes à faire .... Tout va bien . Les os qui craquent , les petits soucis de santé , ne sauraient nous faire oublier , le sourire de la marchande de journaux , la joie d'une découverte littéraire , les calins du chat etc ....
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critiques presse (3)
LeFigaro
21 janvier 2021
Ce roman est un remède joyeux aux maux du grand âge.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
18 janvier 2021
Dans ... mais la vie continue, roman d'inspiration autobiographique, l'ex-animateur d'Apostrophes et de Bouillon de culture fait le tour des heurs et malheurs de la vieillesse. Un formidable bréviaire, une lecture pour tous.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaCroix
12 janvier 2021
L'ancien producteur et animateur d'«Apostrophes», ex-président de l'Académie Goncourt, signe un roman vivifiant et désenchanté sur son entrée en vieillesse.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
"La tendresse est à l'amour ce que sont les transats aux bains de mer. On s'y allonge avec confiance, avec douceur, une main s'emparant de la main échappée du siège d'à côté. La tendresse est un capital retraite. Il s'est constitué au fil des années, avec patience, ramassant dans un assemblage l'accoutumance à l'art de vivre à deux, la fierté d'avoir vaincu des obstacles et d'être toujours ensemble, le projet de vieillir de concert, enfin ce qu'il reste d'amour et qui a pris la forme d'un invincible attachement."
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"Sauf Alzheimer et autres troubles neuropsychologiques, on reste maître jusqu'au bout de ce qu'on pense, de ce qu'on désire, de ce qu'on repousse, de ce qu'on aime. A tout âge, il y a des choix à faire. Les derniers ne sont pas les moins importants, même s'ils dépendent beaucoup des choix précédents. Opter pour la raison bienfaisante, la sagesse heureuse et, pourquoi pas, pour cette fantaisie conservée dans un coin du cerveau comme un graal de la jeunesse."
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«  Je crois que l’humour est une médecine efficace , de surcroît gratuite et toujours disponible . La bonne humeur , le rire, le persiflage , l’autodérision sont des huiles bienfaisantes dont je puis démontrer qu’elles allongent la vie, mais qui, c’est évident, rendent celle- ci plus légère , moins angoissante .

Rire de soi est un moyen commode d’avoir un tempérament joyeux » .
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Le retraité est un confiné rétribué. Il est payé pour rester chez lui. D’ordinaire, il a le droit de sortir, de prendre l’avion ou le bateau, de voyager, mais, au bout du compte, il revient et reste à son domicile. Le retraité est un confiné professionnel.
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J'écoute avec consternation les personnes de mon âge fulminer contre le monde contemporain...Même le soleil les déçoit. De leur temps, il était plus présent, plus franc, plus caressant, et donnait une ombre plus généreuse.
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