Quand on écrit « le sexe masculin » on commet un pléonasme. Et quand on écrit « le sexe féminin », on commet un oxymore.
Oh, vous savez, que ce soit sur le papier ou dans le lit, le sexe est toujours matière à surprises et complications !"
Qu'est ce qu'un roman, une biographie, une autobiographie, des mémoires, des carnets, un journal intime, sinon l'absorption et la digestion par un livre de la vie d'un homme ou d'une femme ?
Au secours ! les mots m'ont mangé ...
"Les dictionnaires sont les plus belles agences de voyage au monde.»
Ne perds pas ton temps, Marcel, tu sais bien qu'il ne se rattrape pas.
Je préfère vous divertir.
Avec, par exemple, le mot ego.
Mot masculin, forcément .
Mot invariable. Un ego ne varie pas, reste toujours au sommet de sa considération. Jamais de s à ego car ce serait le mélanger avec d'autres petits ego, avec des moi moi moi subalternes.
Et surtout pas d'accent sur le e, malheureux! Car vous commettriez un pléonasme, puisqu'il est dans la nature de l'ego de toujours mette l'accent sur lui.
Eh bien, ex-femme, ex-mari. Ils s'écrivent avec un trait d'union. Ils se sont disputés, ils se sont séparés, ils ont divorcé. Faut-il continuer de leur mettre un trait d'union ?
(p.60)
Sur le i de coït il y a, fort justement, deux petits points qui s'envoient en l'air. Je vous propose de retrouver ces petits points sur le i de jouir.
(p.60)
J'ai donc appris à lire et à écrire. A l'école communale. Un jour l'instituteur nous a dit :
- F - e - deux m - e se prononce femme
- Mais, lui dis-je, il n'y a pas de a dans femme
- C'est exact. Bien vu. Mais c'est comme ça : le e de femme se prononce a
Alors je me suis dit : "Oh là là, je sens qu'avec les femmes, ça va être compliqué..." Et ça l'a été, je ne me suis pas trompé... (p. 19)
Oui, la langue française manque souvent de clarté, de rigueur. En voici un exemple qui, justement, a été préjudiciable aux femmes. Le sexe. Le mot sexe. Il en existe deux que je sache. Le masculin et le féminin. Or le mot sexe est exclusivement du genre masculin. Il n’est pas normal que le mot sexe ne soit pas aussi du genre féminin. On dit bien un sexologue et une sexologue. Pourquoi ne dirait-on pas un sexe et une sexe ?
Savez-vous sous quel roi de France le mot sexe qui vient du latin « sexus », est apparu dans notre langue ? Sous Louis IX, dit Saint-Louis. Ah, l’hypocrite ! Les ligues féministes de l’époque auraient dû exiger que le mot sexe fût à parité masculin et féminin.
Conséquence fâcheuse : quand on écrit « le sexe masculin » on commet un pléonasme. Et quand on écrit « le sexe féminin », on commet un oxymore.
Oh, vous savez, que ce soit sur le papier ou dans le lit, le sexe est toujours matière à surprises et complications !
Car les livres ne se contentent pas d'occuper les bibliothèques où ils sont assignés à résidence.
Plus l'écrivain-lecteur vieillit, plus ils se montrent de féroces colonisateurs.Ils bouffent chaque année un peu plus d'espace. Leur voracité se révèle d'autant plus efficace qu'elle est silencieuse et que leurs lentes avancées se font sous le couvert rassurant de la culture...