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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Elle est petite, l'étiquette "fantasy", perdue aux milieu des autres qualifications du "Secret d'Orbæ". Parce que ce roman n'est pas du même style que les gros barbus qui s'étripent entre eux, ça ne peut surtout pas en être. Et pourtant, il y a les deux caractéristiques réunies dont une seule aurait suffi à justifier sa classification : le surnaturel est communément accepté et nous sommes dans un monde secondaire purement inventé. Que l'on suive des marchands à travers un périple exotique n'y change rien.
Car c'est un Orient fantasmé qui nous est décrit, avec des références constantes à notre monde : les dragons géants de Komodo, les îles Simbdad... En-dehors d'une allusion maladroite à Shéhérazade page 365, les amateurs de voyage se feront une joie de les décortiquer. Dans la même volonté de se rapprocher de notre monde, il n'y a qu'un seul soleil, une seule lune et une étoile Polaire.
Soit dit en passant, ce n'est pas particulièrement fait pour la jeunesse. Il n'y a aucun côté gamin, encore moins ado, dans ces textes, et les adultes pourront apprécier autant sinon plus que les enfants, moins habitués aux descriptions et aux temps morts (on va y revenir...). Je pense que l'appellation "tout public" aurait mieux convenu, mais comme François Place a débuté dans la jeunesse, les éditeurs se sont dits qu'ils ne se casseraient pas la tête. Et qu'ils n'allaient pas s'embêter à chercher un nouveau public.
Voilà pour les petites remarques. Même si le monde présenté a beaucoup de similitudes (parfois trop) avec le notre, ça ne l'empêche pas d'être atypique, complet, coloré, et puis de la fantasy exotique FRANÇAISE, ça ne se trouve pas tous les jours sous les pneus d'une voiture, pas vrai ?
À présent, passons à l'histoire en elle-même. Elle est en deux parties à peu près égales et se déroulant sur la même période, la plus longue suivant le beau Cornélius à travers ses voyages vers la mythique île d'Orbæ, de marchandages en pérégrinations, et la seconde raconte le voyage de la belle Ziyara, qui elle traverse les océans. Dans chacune des parties, ils vont se rencontrer, chacun de leur point de vue... Devinez ce qui doit arriver ?
Bref, je vous épargne les spoils qui suivent, et aller droit à l'essentiel. le voyage de Cornélius nous permet de découvrir des tas de lieux différents, le problème, c'est que c'est LENT. Affreusement lent. Horriblement lent. Je veux bien qu'on décrive un peu le monde autour de lui et ses relations avec ses compagnons de route, seulement il y avait tellement de chapitres durant lesquels l'histoire se prélassait que j'ai arrêté de lire ce livre plusieurs années. Je sais, à l'époque, j'étais un petit jeune impatient qui était habitué à tout ce qui bouge. Mais nom d'un chien, depuis le temps qu'il compte aller sur cette montagne bleue qui se trouve au bout du monde, pourquoi est-ce que ses histoires de commerce prennent toujours le dessus, pourquoi est-ce qu'on n'y fait allusion que toutes les 50 pages ? Au final, on se retrouve avec quelque chose qui se prélasse, qui prend tout son temps durant près de la moitié du livre, avant de rattraper un peu le retard causé pour nous amener à la fin.
Celui de Ziyara est plus rapide, s'attarde moins sur les détails tout en gardant la poésie qui caractérise l'auteur, et j'ai rudement apprécié. Par contre, sitôt qu'elle et Cornélius arrivent sur l'île d'Orbæ, tout n'est que redites de ce qu'on sait déjà parce qu'on l'a lu auparavant. Heureusement qu'on se rattrape un peu avec la société des cosmographes, nettement plus agréable que la resucée littéraire que l'on a dû avaler dans les chapitres précédents.
Un mot aussi sur le style, tant qu'on y est. Il y a des moments où François Place sait nous révéler son talent de conteur, mais bien souvent on retombe dans les mots soutenus et les juxtapositions inutiles rallongeant les phrases. On aurait pu avoir une plume de nettement meilleure qualité par moments. du reste, je vous épargne comment Ziyara a pu devenir marine, un deus ex machina beaucoup trop facile à mon goût.
Au final, "Le secret d'Orbæ", c'est un voyage avec un grand V, avec l'odyssée de deux vies par-dessus, mais certains moments sont à rallonge, qui plus est par moments maladroits. Alors je vous entends dire qu'il y a tout de même le format à l'italienne, un portfolio de 18 images, une carte à déplier, mais non, mes bichons, je n'ai rien eu de tout ça ! C'était l'édition d'avant qu'il n'aille en grandes pompes aux Imaginales, sans doute des années avant, avec seulement trois misérables dessins. Trois ! En comptant celui de la couverture, le seul en couleur.
En résumé, si vous aimez les voyages, l'aventure, l'exotisme, ce bouquin est fait pour vous. Par contre, au niveau de l'aspect "divertissement pur", on trouve mieux ailleurs. Ce livre change un peu la conception de la SFFF, mais pour autant ses amateurs préféreront quelque chose qui bouge un peu plus.
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L'histoire : Cornélius est bien décidé à partir sur les traces de la toile à nuage.
Notre avis : Dans ce grand et beau coffret, se trouvent deux livres. Dans le premier tome, nous suivons Cornélius. Récit de voyages comme sait le faire François Place, ce roman emporte vite le lecteur sur les traces du personnage principal.

Lien : http://123otium.canalblog.co..
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