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EAN : 9782203035447
490 pages
Casterman (19/10/2011)
4.11/5   56 notes
Résumé :
Ouvrage récompensé pour ses illustrations du prix BolognaRagazzi 2012, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Fiction)

Inscrite dans l’univers d’Orbæ déjà exploré auparavant dans d’autres ouvrages, la toute nouvelle création de François Place raconte deux histoires parallèles qui finissent par converger, deux récits de quête qui, en miroir, racontent l’exploration du monde mythique d’Orbae.
Le Voyage de Cornélius retrace le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Carnet de voyage imaginaire, quête de l'impossible. Cornélius, fils de marchand découvre un tissu merveilleux. Il va passer sa vie à tenter de trouver son origine et la montagne bleue qui est son seul repère. Mais sa liberté est en permanence entravée, par sa famille, par les codes sociaux, par la politique...Son périple afin de retrouver l'Imprononçable sera ponctué par les sens, et par la nécessité de cartographier les lieux traversés. Animaux merveilleux, légendes, coutumes exotiques marqueront les différentes étapes de son voyage. Arrivera-t-il à trouver la "toile à nuage" ou bien sera-t-il riche d'autres connaissances?

La beauté du récit tient par la densité du monde imaginé par François Place. Peu à peu se dessine devant nous un monde fait de couleurs, d'odeurs, de bruits, d'êtres bien distincts telle une carte vivante d'un nouveau monde. Les noms eux-même appellent au voyage, à l'imagination : foires capricieuses dont il est impossible de connaître le lieu exact à l'avance, oiseaux-marcheurs, arbres-tueurs, carte mère, éveilleuse de pierre...Il est question de vie et de mort et d'une quête éternelle qui ne tient qu'à nous de prolonger !

Lien : http://0z.fr/D4Psd
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Elle est petite, l'étiquette "fantasy", perdue aux milieu des autres qualifications du "Secret d'Orbæ". Parce que ce roman n'est pas du même style que les gros barbus qui s'étripent entre eux, ça ne peut surtout pas en être. Et pourtant, il y a les deux caractéristiques réunies dont une seule aurait suffi à justifier sa classification : le surnaturel est communément accepté et nous sommes dans un monde secondaire purement inventé. Que l'on suive des marchands à travers un périple exotique n'y change rien.
Car c'est un Orient fantasmé qui nous est décrit, avec des références constantes à notre monde : les dragons géants de Komodo, les îles Simbdad... En-dehors d'une allusion maladroite à Shéhérazade page 365, les amateurs de voyage se feront une joie de les décortiquer. Dans la même volonté de se rapprocher de notre monde, il n'y a qu'un seul soleil, une seule lune et une étoile Polaire.
Soit dit en passant, ce n'est pas particulièrement fait pour la jeunesse. Il n'y a aucun côté gamin, encore moins ado, dans ces textes, et les adultes pourront apprécier autant sinon plus que les enfants, moins habitués aux descriptions et aux temps morts (on va y revenir...). Je pense que l'appellation "tout public" aurait mieux convenu, mais comme François Place a débuté dans la jeunesse, les éditeurs se sont dits qu'ils ne se casseraient pas la tête. Et qu'ils n'allaient pas s'embêter à chercher un nouveau public.
Voilà pour les petites remarques. Même si le monde présenté a beaucoup de similitudes (parfois trop) avec le notre, ça ne l'empêche pas d'être atypique, complet, coloré, et puis de la fantasy exotique FRANÇAISE, ça ne se trouve pas tous les jours sous les pneus d'une voiture, pas vrai ?
À présent, passons à l'histoire en elle-même. Elle est en deux parties à peu près égales et se déroulant sur la même période, la plus longue suivant le beau Cornélius à travers ses voyages vers la mythique île d'Orbæ, de marchandages en pérégrinations, et la seconde raconte le voyage de la belle Ziyara, qui elle traverse les océans. Dans chacune des parties, ils vont se rencontrer, chacun de leur point de vue... Devinez ce qui doit arriver ?
Bref, je vous épargne les spoils qui suivent, et aller droit à l'essentiel. le voyage de Cornélius nous permet de découvrir des tas de lieux différents, le problème, c'est que c'est LENT. Affreusement lent. Horriblement lent. Je veux bien qu'on décrive un peu le monde autour de lui et ses relations avec ses compagnons de route, seulement il y avait tellement de chapitres durant lesquels l'histoire se prélassait que j'ai arrêté de lire ce livre plusieurs années. Je sais, à l'époque, j'étais un petit jeune impatient qui était habitué à tout ce qui bouge. Mais nom d'un chien, depuis le temps qu'il compte aller sur cette montagne bleue qui se trouve au bout du monde, pourquoi est-ce que ses histoires de commerce prennent toujours le dessus, pourquoi est-ce qu'on n'y fait allusion que toutes les 50 pages ? Au final, on se retrouve avec quelque chose qui se prélasse, qui prend tout son temps durant près de la moitié du livre, avant de rattraper un peu le retard causé pour nous amener à la fin.
Celui de Ziyara est plus rapide, s'attarde moins sur les détails tout en gardant la poésie qui caractérise l'auteur, et j'ai rudement apprécié. Par contre, sitôt qu'elle et Cornélius arrivent sur l'île d'Orbæ, tout n'est que redites de ce qu'on sait déjà parce qu'on l'a lu auparavant. Heureusement qu'on se rattrape un peu avec la société des cosmographes, nettement plus agréable que la resucée littéraire que l'on a dû avaler dans les chapitres précédents.
Un mot aussi sur le style, tant qu'on y est. Il y a des moments où François Place sait nous révéler son talent de conteur, mais bien souvent on retombe dans les mots soutenus et les juxtapositions inutiles rallongeant les phrases. On aurait pu avoir une plume de nettement meilleure qualité par moments. du reste, je vous épargne comment Ziyara a pu devenir marine, un deus ex machina beaucoup trop facile à mon goût.
Au final, "Le secret d'Orbæ", c'est un voyage avec un grand V, avec l'odyssée de deux vies par-dessus, mais certains moments sont à rallonge, qui plus est par moments maladroits. Alors je vous entends dire qu'il y a tout de même le format à l'italienne, un portfolio de 18 images, une carte à déplier, mais non, mes bichons, je n'ai rien eu de tout ça ! C'était l'édition d'avant qu'il n'aille en grandes pompes aux Imaginales, sans doute des années avant, avec seulement trois misérables dessins. Trois ! En comptant celui de la couverture, le seul en couleur.
En résumé, si vous aimez les voyages, l'aventure, l'exotisme, ce bouquin est fait pour vous. Par contre, au niveau de l'aspect "divertissement pur", on trouve mieux ailleurs. Ce livre change un peu la conception de la SFFF, mais pour autant ses amateurs préféreront quelque chose qui bouge un peu plus.
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Cornélius est un marchand de tissus. Lors d'un de ces voyages d'affaires, on lui donne une écharpe en voile de nuage. La toile est si fine qu'on la dirait tissée par une araignée. Sa couleur change en fonction du ciel. Vous l'aurez compris, ce tissu est une merveille. Cornélius, dit Tête d'or, n'a plus qu'une idée en tête, parvenir jusqu'à la montagne bleue, montagne au pied de laquelle est cultivée la mystérieuse toile de nuage. Cette quête devient alors le voyage de toute une vie...
François Place a un véritable don de conteur. Sous nos yeux, ses mots prennent vie, comme par enchantement. Sa prose est d'une grande finesse, pleine de poésie. Les descriptions des paysages que Tête d'or traversent n'ont cessé de m'émerveiller. On se sent l'âme d'un grand voyageur à parcourir le monde : ses montagnes, ses océans, ses déserts, ses forêts...
Le mystère de la montagne bleue plâne sur chaque page. Va-t-on l'atteindre ? C'est la question que l'on ne cesse de se poser. Pour le savoir, lisez "Le secret d'Orbae" ! Mais après tout, peu importe la destination, c'est le voyage qui compte !
Roman d'aventures, conte, récit initiatique, roman fantastique, récit de voyage... "Le secret d'Orbae" c'est tout ça à la fois ! Une merveille.
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Un coffret superbe, une belle aventure onirique, une idée de cadeau pour ses prôches et pour soi.
Avis aux amateurs de François Place (et les autres), voici les aventures tant attendues de ceux qui découvrirent l'ensembles des terres imaginaires dont l'île d'ORBAE et les îles indigos.
Le secret est enfin dévoilé, découvrez donc "Le voyage de Cornélius" et "le voyage de Ziyara" sa bien-aimée, filles et garçons se feront grandement plaisir.
Cornélius, un jeune commerçant jeune et naïf, se lance à la recherche d'une étoffe à la finesse extraordinaire, aux reflets moirés couleurs du temps. Malgré ses nombreuses mésaventures et déconvenues, il ne se laisse pas abattre et courageusement, suit les trâces de ce tissu légendaire, traversant les déserts, parcourant les forêts et franchissant les mers jusqu'à la grande Orbae. Il découvrira un trésor plus précieux, la récompense ultime de ce parcours initiatique, l'amour de la vaillante Ziyara.
L'autre volume nous conte d'ailleurs l'aventure de cette "amazone" intrépide.


Un bel objet qui fait le lien avec l'ensemble des titres de la formidable collection d' « Atlas des Géographes d'Orbae » déja parues. Les récits sont une richesse d'images poétiques et oniriques, un conte dont on ne se lasserait pas de découvrir les nouvelles étapes chaque soirée en famille. Les illustrations sont à la hauteur des textes, se complétant et existant indépendamement pour leur qualité propre.
Laissez-vous border, emportez! C'est formidable!
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Avis de Penny Dreadful (Chroniqueuse chez Léa Touch Book) :

Très gros coup de coeur pour le Secret d'Orbae de François Place ! Je crois que la dernière fois que j'ai ressenti un tel émerveillement et une telle ivresse de lecture, ce fût lors de mon enfance en découvrant L'Histoire Sans Fin de Michael Ende. Vous savez, le genre de roman qui fait bien attention aux petits détails, qui tisse délicatement un monde. Un ouvrage savoureux auquel on prend grand plaisir à chaque découverte.

Difficile de décrire le roman de François Place tellement il est unique, et à part. Disons que c'est comme si vous découvriez, lors d'une promenade sur la plage, ou d'une plongée dans un vieux grenier, une malle qui aurait voyagé dans moult territoires, qui aurait suivi le chemin et les tribulations d'un explorateur hors du commun, pour enfin dévoiler les récits contenant les souvenirs de ce dernier. Et ces histoires sont désormais entre vos mains, contenant les visions d'une époque où toute découverte était encore source d'émerveillement, où la Terre n'avait pas finie d'être explorée, où le monde à lui seule pouvait être la source de tant de magie.

Mention spéciale pour les personnages auxquels j'ai pris beaucoup de bonheur à découvrir les affres mais aussi les surprises et les grandes joies. Avec Cornélius, j'ai eu la sensation de lire le journal d'un très bon ami connu de longue date.

Que dire de plus, tout est si bien travaillé de main de maître : les descriptions, la psychologie des personnages, le tempo des aventures, etc. Je n'ai qu'une seule chose à rajouter : n'hésitez pas à vous plonger au plus vite dans l'odyssée de Cornélius et Ziyara. Vous ne serez pas déçus !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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critiques presse (3)
HistoiresSansFin
25 juin 2012
François Place nous fait partager son goût du voyage avec talent et nous transporte dans son imaginaire, poussant vers les destinations africaines et asiatiques.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
LeFigaro
06 janvier 2012
On retrouve dans ce travail soigné l'univers d'un auteur illustrateur fasciné par les voyages au long cours et les territoires à découvrir. Il en reste peu aujourd'hui. Qu'importe. Il en invente d'imaginaires et transmet avec efficacité et poésie son enchantement aux enfants. Le tout avec une exigence dans l'écriture assez rare pour être signalée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
13 décembre 2011
Grâce, finesse et vie rêvée sont la marque de fabrique de François Place qui réinvente des mondes et continue d'imprimer en nous ses cartes d'un tendre imaginaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Je viens d'un pays de sable et de brumes, un pays de reflets qui dérivent sous de grands cieux changeants. Je n'imaginais pas qu'on puisse gravir des sentiers sur des corniches aussi vertigineuses, à l'ombre formidable des sommets orgueilleux. Pourtant j'en étais là, à peiner et à me maudire. Les vallées s'empilaient sous nos pieds, toujours plus hautes, et chaque col franchi n'était rien d'autre qu'une marche conduisant au suivant. Pour la première fois de ma vie, je marchai dans les nuages. Ils glissaient en lents troupeaux de songes et nous enveloppaient en s'écorchant aux arrêtes des pics élancés.
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- Ces gens qui nous livrent l'Imprononçable... Ils ne veulent que ça en échange : des cartes!
- Des cartes ? Pour quoi faire ?
- Je n'en sais rien. Ils veulent des cartes. Ils les aiment aussi justes que possible, et de toutes sortes. Mais ce qu'ils prisent par-dessus tout, ce sont les cartes personnelles...
- Je ne comprends pas.
- Des itinéraires singuliers. Comme le tien, par exemple. Celui-là vaut très cher, crois-moi.
- C'est extravagant!
- Pas tant que ça. Rapportées au temps, à la patience, aux efforts, au savoir-faire que nécessite une seule de ces cartes, peu de richesses pourraient rivaliser. L'encre furtive à elle seule vaut plus de vingt fois son pesant d'or...
- Mais que peuvent-ils bien en faire?
- Je n'en sais rien et je ne veux pas le savoir. Je t'ai parlé de consentement. Ces cartes sont pour nous le seul moyen de se procurer l'Imprononçable. Il n'y a rien de plus à comprendre, Tête d'or ! (p.119)
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Le grand désir d'horizon agit sur certaines personnes, non comme un vent qui souffle, mais comme un appel qui les inspire et les attire plus qu'il ne les pousse, et cette attraction merveilleuse est mille fois plus forte que toutes les raisons qui pourraient les contraindre à rester
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Des aigles et des milans tournoyaient haut dans le ciel... Les filles de la montagne n'ont pas d'ailes. Quand elles pétrissent le pain, c'est pour y étouffer leurs rêves. Quand elles attisent le feu, c'est pour y consumer leur fièvre. Quand elles lavent les draps c'est pour y noyer leurs désirs. Et tout ça, toujours, sous le même morceau de ciel !
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[...] ce que nos vaisseaux rapportaient dans leurs coques épuisées par une longue course, ce n’étaient pas ces boisseaux de marchandises odorantes, aussi précieuses fussent-elles... Ce qu’ils allaient chercher au-delà de l’horizon, c’étaient des histoires et des contes, des morceaux de pays, l’inaccessible et toujours mystérieux parfum des ailleurs... Et de ces flamboyants oripeaux, la cité habillerait ses songes pendant toute une année.
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Vidéo de François Place
Cet après-midi d'étude décrypte les étapes de l'adaptation du roman de Timothée de Fombelle Tobie Lolness (Gallimard) en série d'animation. Elle invite les différents acteurs impliqués à débattre de la question de l'adaptation et du lien à l'oeuvre originale.
Elle est suivie d'une projection du premier épisode de la série, en présence de l'auteur.
Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. C'est grâce aux aventures de ce si petit héros, publiées par Gallimard jeunesse en 2010 et illustrées par François Place, que son auteur, Timothée de Fombelle, est couronné de nombreux prix. Ce premier roman, traduit dans plus de vingt-six langues, fait depuis plusieurs années l'objet d'une adaptation en série animée. Cette demi-journée d'étude, avec les acteurs du secteur, revient sur le passage du texte de la page à l'écran et sur la création d'un nouvel univers graphique. À la suite de l'événement, une projection du premier épisode de la série, en présence de l'auteur, est ouverte à tous.
Organisée par Centre national de la littérature pour la jeunesse de la BnF avec la maison de production Tant mieux Prod
Plus d'informations : https://www.bnf.fr/fr/agenda/tobie-lolness-en-serie-animee-entre-adaptation-et-reinvention
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