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Un roman qui relate l'histoire d'une jeune femme basque, exilée au canada, qui a caché pendant des années sa véritable identité à son mari ainsi que les raisons de sa fuite. le thème central de ce roman est l'ETA ses combats sa dissolution ainsi que l'histoire du pays basque. Bien documenté, assez bien écrit personnellement je suis passée à côté je n'ai pas été emportée par ce recit
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A 45 ans, une femme décide de reprendre sa vie en main, au risque de perdre pied. Entre reconquête personnelle et quête d'identité, elle revient sur son histoire, qui plonge dans celle de l'ETA et du nationalisme, en essayant de séparer ce qui lui a été imposé et ce qu'elle a librement choisi. Elle se demande s'il est possible de s'extraire du passé pour repartir à zéro sans sombrer dans la folie.
Une rupture sur fond de brigades ETA, une vie bâtie sur des blessures jamais refermées et un jour tout ressurgit.
Un récit concis, des paragraphes courts, on suit avec intérêt le cheminement du raisonnement de cette femme, blessée très jeune et qui porte les cicatrices de son passé.
Très intéressant.

Lien : https://collectifpolar.com/
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En mai 2018, l'ETA, organisation séparatiste basque, annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée. Pour Oyana, la nouvelle n'est pas forcément bonne. En tout cas, elle fait remonter d'un coup tout son passé à la surface. Car la vie d'Oyana semble indéfectiblement liée à l'ETA. La jeune femme est née le 20 décembre 1973, le jour où un attentat fracassant envoyait dans les nuages le Premier ministre de Franco, Luis Carrero Blanco. Un attentat dans lequel était impliqué le père d'Oyana. Mais celle-ci grandit insouciante, sans se préoccuper d'engagement politique ou de lutte nationaliste, jusqu'au jour où, à peine adulte, elle se trouve elle-même impliquée, bien malgré elle, dans un autre attentat, qui tua une mère et son jeune enfant. Sommée par l'organisation de disparaître, elle s'exile au Mexique, sous une fausse identité et un faux passé. C'est là qu'elle rencontre Xavier, un Québécois qui l'emmène dans sa Belle Province.
Mais ce soir de 2018, le sentiment de culpabilité d'Oyana resurgit, et avec lui tous les mensonges et les non-dits enfouis depuis 23 ans qu'elle vit avec Xavier à Montréal. Débordée par ses émotions, elle sent qu'elle doit prendre le large, retourner en France. Elle entreprend alors d'écrire une lettre de rupture à son compagnon, dans laquelle elle tente de s'expliquer sur son silence, son passé trop lourd, sa fuite.

"Oyana" adopte donc la forme épistolaire, mais pas uniquement, puisque le roman est entrecoupé de chapitres plus documentaires sur l'histoire de l'ETA. Avec simplicité, il pose des questions insolubles sur la culpabilité, l'engagement, la lâcheté, le hasard qui fait mal les choses, la légitimité de la violence née de l'injustice, le terrorisme séparatiste contre le terrorisme d'Etat, la lutte armée dans laquelle, à la fin, il n'y a que des victimes, des deux côtés.
Des thèmes très intéressants, mais le roman ne m'a pas convaincue pour autant. Je n'ai ressenti que peu d'empathie pour Oyana, et le virage pris vers le thriller dans les derniers chapitres ne m'a pas paru très vraisemblable. Et j'ai eu la drôle d'impression que l'auteur réadaptait à la sauce basque la formule qui avait si bien fonctionné avec "Taqawan" : avec le même type de construction éclatée, on remplace les saumons par les baleines, en y incrustant, non plus des informations et légendes sur le saumon, mais des passages historiques sur l'installation de pêcheurs basques au Québec quelques siècles plus tôt, ce qui permet de tracer un parallèle entre ces deux peuples frères en volonté indépendantiste, en y mêlant un épisode contemporain dramatique.
Intéressant et bien amené, donc, mais pour moi moins prenant et surprenant que "Taqawan".
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Petit livre mais intense par son contenu sur plusieurs plans.
C'est une longue lettre écrite par Oyana, qui a dû changer d'identité suite à son implication dans un acte qui a mal tourné avec l'ETA. L'exil, la rupture avec ses parents, son pays alors qu'elle cherchait juste à vivre sa vie... Cette lettre, elle l'écrit à son compagnon depuis plus de 20 ans, pour lui expliquer ce qu'elle est réellement et ce qui la rongeait depuis le début de leur relation. Ils se sont rencontrés à Mexico, au début de sa fuite et ne se sont plus quittés depuis mais un lourd secret et des remords et regrets à la pelle l'ont empêché de vivre pleinement.
Oyana lui explique tout ça, c'est parfois grinçant, souvent triste et parfois aussi beau, surtout lorsqu'elle nous décrit ses sensations avec son retour au pays...
Un témoignage de ce que pourrait être ce personnage suite à ses actions, à ce qu'est une rupture de racines dont on se remet difficilement, voire pas du tout, aux conséquences sur notre état d'esprit et notre façon d'être au quotidien, et des descriptions du Pays Basque qui résonnent fort.
Un tout petit roman mais concentré d'émotions.
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Quel beau roman que voilà !
Oyana, basque devenue montréalaise, raconte sa vie à l'homme qu'elle aime, parce qu'elle lui a caché tout un pan de son histoire alors que ça fait plus de vingt ans qu'ils sont ensemble.
Et par la même occasion, moi j'apprends l'histoire du pays Basque que je ne connais pas, la pêche à la baleine jusqu'aux rives de Terre-neuve, L'ETA dont j'entendais parler aux infos quand j'étais enfant...

On parle souvent de fuite en avant, jamais en arrière. Pourtant, là c'est un retour vers le passé qu'Oyana opère, une fuite en arrière, ce qui est assez effrayant car le passé n'est plus et le présent ne lui ressemble jamais.
Et vouloir retrouver le passé c'est se rendre compte à quel point il est révolu, mort et enterré, c'est réaliser la fuite du temps, qui ne se rattrape pas.

Oyana fait son voyage à rebours, à la rencontre de ses démons, pour enfin assumer quelque chose, mais pour ce faire elle fuit autre chose.
J'adore le style Eric Plamondon, que je trouve très particulier et unique.
Avec ce roman je viens de faire un beau voyage, dans l'espace, mais aussi dans le temps.
Et puis... quelle chute étonnante !!!
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Ce court roman, en partie épistolaire, relate par fragments la vie gâchée d'une jeune femme qui a du fuir son pays.
Oyana Etchebater est basque et, pendant sa jeunesse, fait la connaissance de plusieurs activistes (terroristes) de l'ETA (mouvement séparatiste basque).
Un jour, elle se retrouve malgré elle impliquée dans un attentat meurtrier et doit fuir la France pour le Mexique avec une nouvelle identité.

J'ai découvert la plume de cet auteur québécois avec grand plaisir, le style est épuré, la forme intelligente et ambitieuse.
Oyana est un personnage subtil aux ambivalences très réalistes.
Les réflexions offertes par l'auteur sur l'indépendantisme, l'exil, l'amour, la filiation sont pertinentes et riches.

Eric Plamondon s'est amusé avec la forme de son roman, a mélangé les genres : le récit épistolaire, le roman historique, le thriller, et offre au lecteur une fin digne de ce nom, tout en révélations, suspens et émotions.

Un roman abordable et enrichissant, à découvrir absolument !
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Le pitch me donnait moins envie que les autres titres de Plamondon mais alors j'ai été embarquée par cette belle histoire par vagues successives.
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Une lecture en apnée qui nous amène sur l'Histoire du Pays Basque et l'histoire d'Oyana. Je l'ai dévoré et j'ai adoré comme Taqawan ! A lire de toute urgence !
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Dans ce roman, l'héroïne se retrouve rattraper par son passé lié à l'ETA. Par le biais d'une lettre laissée à son mari, elle raconte ses doutes, ses remords puis elle part à la recherche de son passé. Les chapitres alternent le récit d'Oyana et des éléments historiques sur le pays basque et l'ETA. le style est concis, rapide. Bon moment de lecture.
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Oyana ou les mensonges de la vie.

Tout le monde ment autour d'Oyana, ses parents, son mari, sa famille, ses amis et elle par conséquent !
Elle ment sur son nom, elle s'appelle Nahua sanchez dans la vie qu'elle mène au Quebec depuis 25 ans avec Xavier son mari médecin , elle fait des traductions et évolue sereinement dans sa vie de femme de.
Sereinement ? Pas tout à fait, son vrai nom est Oyana, elle est née au pays basque.. c'est la seule chose de vrai dans sa vie ! On lui a menti dès son plus jeune age et je ne vous révélerai pas pourquoi.
Découvrez le! En ouvrant le livre vous pénétrerez dans un monde de mensonges pour la bonne cause, la même qui est mauvaise pour d'autres personnes dès qu'il est question de nationalité, de combats pour l'autonomie, de terrorismes, qu'il soit basque, breton, ou québecois !
Les attentats tuent, les victimes , coupables aux yeux des uns d'être du mauvais coté, parfois des innocents, pertes involontaires mais comptabilisées, les attentats tuent aussi parmi les terroristes, de toutes façons, tuent les hommes et les femmes, physiquement, moralement ou psychologiquement.

Une plongée dans le pays basque, dans l'histoire de ce pays divisé entre Espagne et France, des documents passionnants apportent de l'eau au moulin de cette lutte pour l'autonomie, et les hommes au milieu de tout ceci.
L'auteur, d'origine québecoise, vie en Nouvelle Aquitaine et en profite pour tracer des parallèles entre les mouvements autonomistes des années 70/80, montrer l'enchevêtrement des idées et des luttes, les allers retours des combattants, les pièges de la vengeance et du pardon, l'oubli et la mémoire, tout ce qui laisse des traces indélébiles dans nos vies, que l'on soit spectateur, victime ou terroriste.

C'est un roman à la forme particulière, en partie épistolaire, plutôt descriptif quand il s'agit de voyages au Québec ou en Aquitaine, très bien documenté mais abordable, tout en étant facile à suivre.

Laissez vous prendre par la main, jusqu'à la chute.. inattendue.
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