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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La lettre d'une épouse à son mari.
Une lettre en forme de journal intime où notre narratrice admet que tout était faux.

Une vie subie plus que vécue.
Il y a plus de vingt ans, Oyana a été complice de l'horreur. Contre sa volonté mais persuadée d'aller dans le bon sens, elle a participé à commettre l'irréparable.

Aujourd'hui, l' ETA vient d'annoncer sa dissolution et pour Oyana, c'est sa vie en suspens qui peut reprendre.

Faux nom, histoire familiale inventée, mariage d'amour mais de convenance et plus de vingt années qui passent dans un pays qui n'est pas le sien, dans le mensonge et les secrets.
Il est temps de tout avouer, à soi-même et aux autres, il est temps de rentrer et d'affronter son passé.
De ce père inconnu qu'elle a toujours rejeté elle en a finalement copié inconsciemment les erreurs. de ce père adoptif, elle a tiré l'amour de la mer et l'apprentissage de la mort.

Le pays basque, son ocean et ses montagnes, sont à eux seuls un personnage que l'on découvre à travers à travers les yeux d'Oyana durant sa jeunesse.
Un territoire épris d'indépendance, ancré dans ses terres avec ces bergers et pourtant fier de ses marins, de ses découvreurs de nouveaux territoires par delà les mers.

Une ode d'amour à cette terre, douce et tranquille, bariolée et colorée, vivante et puissante où la violence a pourtant régnée durant des décennies.

L'histoire d'une victime qui a commis le pire et qui a subi son exil forcé.
Un format original, une histoire triste et pleine d'ironie.
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Ce que j'ai ressenti:
Et s'échouer sur la page…
Oyana se livre et se délivre pour écrire une lettre d'adieu à l'homme qui a partagé sa vie pendant plus de 23 ans. Entre roman épistolaire et documentaire , Eric Plamondon nous emmène dans les remous politiques de l'ETA et les eaux troubles du coeur d'une femme. de par sa forme originale, j'ai été surprise par cette proposition de roman, peut être encore plus intime que Taqawan avec cette femme qui cherche à trouver les mots pour raconter ce passé trop lourd, les fautes et les erreurs de jeunesse. Une femme déboussolée qui essaye de se pardonner un peu, sur le papier, afin d'apaiser la culpabilité mordante…

« J'ai simplement besoin de t'écrire, d'écrire, de parler avec quelqu'un. Maintenant que je t'ai quitté, il ne reste plus que toi. »

Vivre en apnée…
Suite à la dissolution de l'ETA, Oyana revient sur ses souvenirs, ses origines et cette partie sombre qui la lie à ce groupe révolutionnaire. Parler de terrorisme et d'idéologies, souffrir d'appartenance et de fuites, ressentir l'exil et les amours perdus…C'est très sensible de par son sujet, et aussi parce que c'est vécu de l'intérieur, par une femme qui s'est noyée dans un océan de remords…En apprenant cette nouvelle, Oyana ressent comme une puissante envie de remonter à la surface, de faire jaillir celle qui s'est cachée trop longtemps dans les profondeurs… Elle brûle d'un besoin de reprendre son souffle, quitte à se mettre à nue sur ses agissements…

« A chacune son séisme. »



Et voir, le cycle de la vie…
Ce qui est extraordinaire avec cet auteur, c'est qu'avec une simplicité étonnante mais une intelligence fine, il nous parle des tourments de la vie, de la douleur du deuil et de la beauté de la nature. J'adore sa manière de présenter ses sujets, avec des chapitres courts et intenses, certains instructifs et d'autres plus romancés. Avec Oyana, Eric Plamondon nous sensibilise sur un phénomène dramatique de l'environnement: la pêche et l'exploitation des cachalots. En faisant un parallèle avec la violence faite à ses animaux et ces actes de terrorismes, c'est toute une vague d'émotions qui viennent nous submerger. Un très joli moment de lecture!

« Il y a des moments dans la vie où la question du choix ne se pose pas. On ne choisit pas: on agit. »

Le petit plus: La couverture est superbe!



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Elle s'appelle Oyana et voulait juste descendre au dépanneur, acheter quelques bières pour la soirée. Prendre un truc à manger pour une soirée tranquille à Montréal, à deux pas de la rue Sherbrooke. Une radio qui crépite, flash-info annonçant la dissolution de l'ETA. Un monde qui bascule, le sien. Les souvenirs resurgissent de son passé, d'une grande violence.

C'était il y a bien longtemps, elle prenait des photos de touristes sur la plage entre deux services dans un bar. Un soir, elle devait juste conduire une voiture, parce qu'un ami le lui avait demandé. Et puis la déflagration d'une bombe, une mère et son fils, simple dommage collatéral. Impossible à en supporter plus.

Elle se souvient d'avoir vu, enfant, un cachalot s'échouer sur la plage de Cenitz. Son regard triste, celui de la baleine, d'une grande vacuité, comme s'il n'avait pas compris ce qu'il faisait sur ce banc de sable. Maintenant, elle prend son appareil photo pour capter le regard des baleines à l'embouchure du Saint-Laurent. Un exil qu'elle pensait irréversible, sans ce petit communiqué sur les ondes locales d'un fait de l'autre bout de l'Atlantique.

Comprendre ses choix, passer de l'oubli au souvenir, revenir sur ses traces et revivre l'invivable. Et tout quitter une seconde fois, pour boire un kalimotxo.
Oyana est née le jour où Luis Carrero Blanco, premier président du gouvernement de Franco, tutoya les étoiles orchestrées par l'ETA, opération Ogro. Est-ce une façon de lier son destin à celui de l'ETA, elle qui pendant toute son adolescence ne s'était pas senti concernée par cette cause basque, malgré ses origines ?
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« My world is gone »
Après le remarqué «Taqawan», Éric Plamondon nous offre un roman aussi court que percutant mettant en scène Oyana, une femme qui a fui son pays basque natal dans les années 90 et qui a choisi d'occulter son passé douloureux.

Oyana éprouve le besoin de prendre l'air. Quand celui qui partage sa vie part son travail, elle va marcher au Parc du Mont Royal, En ce le 5 mai 2018, elle n'imagine pas encore qu'elle effectue là l'une de ses dernières sorties au Québec. La veille au soir, en parcourant un journal qui trainait dans le restaurant japonais où elle dînait, une brève avait retenu son attention: l'ETA a cessé d'exister. Finie la lutte armée.
Cette nouvelle la ramène vingt-trois ans en arrière, au moment où elle prenait la direction du Mexique pour échapper à la police. ETA n'existe plus, mais «que peut-il rester de tout ça? Les traumatismes dans les mémoires? le nombre de cadavres depuis 1953?» À toutes ces questions vient désormais s'ajouter celle qui hante l'esprit d'Oyana: faut-il rentrer et affronter son passé?
Éric Plamondon, avec le sens de la tension dramatique qu'il avait déjà développé à merveille dans Taqawan, son précédent roman, va travailler par cercles concentriques, racontant d'une part la fin des années 90 avec l'arrivée au Mexique, sa rencontre avec Xavier Langlois le Canadien et d'autre part les «années de plomb» au Pays Basque.
Avec elle, on va feuilleter l'album aux souvenirs, l'amour rédempteur, l'installation au Québec après des vacances aux États-Unis. Et cette relation construite sur la légende d'une orpheline grandissant auprès d'un tonton Joxe et d'une tatie Cristina.
«Je n'arrêtais pas de te dire que je ne voulais pas parler du passé mais du futur.» Mais désormais il est temps de revenir à cette fille du Pays basque, née le 20 décembre 1973, le jour d'un attentat de l'ETA.
C'est sous la forme d'une confession, d'une lettre laissée à son compagnon que nous allons découvrir comment elle se retrouvée impliquée dans la mouvance indépendantiste, comment sans le vouloir elle a été impliquée dans la mort d'une mère et de son enfant et pourquoi elle a dû fuir, un nouveau passeport au nom de Nahia Sanchez en poche. Chronique des années d'un combat aussi idéaliste qu'inégal, mais aussi récit d'un engagement et d'une série d'attentats qui ont ensanglanté l'Espagne et la France, cette douloureuse litanie ne va mener qu'à une seule certitude: la peine des proches, des familles, des amis.
En débarquant à Paris, Oyana ne sait ce qui l'attend, si elle va pouvoir retrouver une vie sereine, comment ses parents et amis vont réagir. Une incertitude qu'elle a envie de surmonter pour retrouver ses vraies racines, car «le Territoire est un langage. Si on ne le parle pas dès l'enfance, il manque toujours quelque chose. »
Éric Plamondon pose en creux cette question: tous les terroristes se valent-ils? Ceux de Daech et ceux qui ont lutté pour l'indépendance basque, pour ne prendre que deux exemples. Ce faisant, il nous explique aussi que ces groupuscules ont une capacité d'entrainement, une dynamique qui fait qu'on ne saurait les trahir pour ne pas se retrouver au ban de la communauté, voire même devenir complice. Avec des conséquences dramatiques. Cette fin d'un monde chantée par Otis Taylor.

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C'est à l'occasion d'une rencontre à la librairie TuliTu de Bruxelles que j'ai ouvert le dernier roman d'Eric Plamondon, le premier de lui que je lis. L'auteur a expliqué son parcours d'écrivain, son angoisse d'écrire son premier roman avant 40 ans, la thématique de sa trilogie (des Américains célèbres à l'ascension fulgurante et à la chute un peu brutale), la genèse du roman Taqawan (qui est dans ma PAL) pour arriver à Oyana.

Oyana est un court roman de 147 pages dont le point de départ est la dissolution de l'ETA proclamée officiellement le 3 mai 2018. Une annonce qui fait en quelque sorte imploser Oyana, qui vit en couple au Québec depuis plus de vingt ans. En réalité, elle est originaire du Pays basque et elle a enfoui ses origines au plus secret. La dissolution de l'ETA ouvre les digues d'une longue lettre qu'elle écrit à son compagnon pendant qu'elle prépare et vit son retour en France. Je n'en dirai pas plus, ce serait « divulgâcher ». Sachez que ce roman parle de combats, de violence, de culpabilité mais aussi d'amour. et de liberté J'ai aimé comment Eric Plamondon diversifie les points de vue et mêle à son récit des documents informatifs (extraits de journaux, de discours officiels) bien intéressants (même si l'auteur avoue lui-même qu'on peut contester la validité de certains de ses apports – eh oui, il est romancier avant tout). Je ne savais pas qu'il y avait tant de liens entre le Pays basque et le Québec.

Cette première lecture et la rencontre avec Eric Plamondon ayant été très agréables, je me réjouis de retrouver celui-ci dans Taqawan (et la trilogie me fait e l'oeil aussi…)
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Oyana est un court mais intense roman.
Oyana a fui, il y a plus de 20, le Pays-Basque. La chute de l'ETA rend son retour possible mais comment renaître après deux décennies de secrets. Elle écrit à son compagnon pour lui expliquer les raisons de son départ.
Le récit alterne entre le présent, les souvenirs d'enfance et les mauvais choix au moment d'entrer dans la vie d'adulte.
Les chapitres très courts de la première partie s'intensifient dans la seconde.
L'écriture si particulière d'Eric Plamondon rend parfaitement l'exil, les remords, la vie vécue à moitié.
Un petit bémol pour la toute fin qui n'est pas à la hauteur de l'émotion du reste du récit.
J'ai vraiment apprécié ce moment de lecture.
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[ L'adieu aux armes ]

3 mai 2018, Euskadi ta Askatasuna (ETA – « Pays basque et liberté ») annonce sa dissolution.
« ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, veut informer le peuple basque de la fin de son chemin ». Une décision « pour que le processus en faveur de la liberté et de la paix continue à travers d'autres voies. C'est la conséquence logique de la décision adoptée en 2011 d'abandonner la lutte armée ».

3 mai 2018, l'onde de choc de ce communiqué de presse se propage jusqu'à Montréal. Pour elle, c'est un séisme. Elle va quitter son mari, pouvoir retourner sur ses terres, tout lui avouer, redevenir Oyana. Car Xavier son époux ne sait rien, il ne connait pas celle qui partage sa vie, il ne connait même pas son vrai prénom.

Alternant roman épistolaire et récit de ce retour au pays, Oyana confie sa jeunesse, celle où elle fut terroriste sans le vouloir.

Avec Oyana, Eric Plamondon reprend les thèmes forts de Taqawan.
Deux romans qui en quelque sorte se reflètent dans l'océan qui sépare le Canada et la France, et je crois que j'aurais beaucoup aimé lire ces deux histoires en suivant comme si elles n'en faisaient qu'une.
Que ce soit les indiens Mig'maq ou le peuple basque, le sujet est le même : la violence de l'histoire politique.
A travers deux peuples minoritaires, Plamondon nous parle de l'identité, de la langue, du territoire, de l'engagement personnel, des luttes, des erreurs et de l'exil.
Ça transpire d'humanité, c'est juste et fin, c'est politique et intime, c'est bref et intense.

Ceux qui ont aimé le précédent roman d'Eric Plamondon, se feront facilement happer, avec sans doute un tout petit peu moins de surprise car la structure narrative est sensiblement la même, mais avec autant de plaisir. Quant aux autres, il vous faut vraiment découvrir cet auteur à la plume forte et précise. Pour ma part, j'espère très vite lire son « 1984 » qui vient de paraitre chez le Quartanier .
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Il y a un peu plus d'un an, je découvrais Eric Plamondon par la grâce de saumons qui remontent le cours des rivières pour rejoindre leur lieu de naissance et que l'on nomme alors Taqawan. Cette fois, il est question de baleines qui traversent l'Atlantique et remontent le Saint-Laurent. Ce qui nous vaut, en plus de textes forts et interpellant, un début de collection de poissons via les magnifiques illustrations des couvertures. Il serait néanmoins dommage de prendre ça pour un gadget. Tout comme dans Taqawan, le sort des indiens était lié à celui des saumons, il faut parfois se pencher sur les liens historiques entre deux continents pour essayer de comprendre le présent.

"S'il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d'expliquer sa vie". Quel bel exergue, emprunté à Marguerite Yourcenar pour introduire la prise de parole de l'héroïne de ce roman, Oyana, alors qu'elle écrit une lettre à son mari, Xavier, qu'elle s'apprête à quitter. Car cela fait vingt-trois ans qu'elle vit sous une fausse identité, loin de chez elle, loin du Pays-Basque, loin des agissements de l'ETA dont elle vient d'apprendre la dissolution. Cela fait vingt-trois ans qu'elle vit à Montréal, respectable femme de médecin, sans parvenir à chasser le remord du creux de son ventre. Alors sous sa plume, nous allons, en même temps que son mari, découvrir son histoire, liée à des siècles d'histoire chahutée.

On retrouve avec grand plaisir la mécanique exploratoire de l'auteur qui élargit le spectre pour mieux mettre en perspective la complexité des choix individuels dans des environnements qui offrent peu de marges de liberté. Avec au centre, la question de l'identité. Forgée par l'histoire, par nos ancêtres mais également cachée, transformée ou niée pour faire face aux aléas d'un destin pas toujours maîtrisé. On passe donc par la Guerre d'Espagne, l'ETA, mais également la tradition de la chasse à la baleine et la découverte de Terre Neuve. Par de courts chapitres qui viennent entrecouper le récit d'Oyana et apporter leur pierre à la nasse qui constitue le passif de chaque individu, pour peu que l'on remonte un peu le temps.

Inutile de dire que l'on ne s'ennuie pas, l'auteur maitrisant parfaitement sa trame narrative, faisant monter la tension dramatique sans aucun temps mort. Passant de l'ombre à la lumière, de révélations en retournements de situations sans aucune pitié pour ses personnages. Se retourner sur le passé, en quête de pardon, de rédemption n'est pas forcément la meilleure idée, surtout quand on a bâti sa vie sur le mensonge. Les morts sont toujours morts et les vivants continuent d'interroger leurs choix.

Constat implacable, mécanique efficace, lecteur K.O.
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La lecture d'une simple brève dans un journal peut faire basculer une vie. C'est ce qui arrive à une femme du côté de Montréal, lorsqu'elle apprend que l'organisation basque ETA a cessé d'exister. Elle peut alors écrire la vérité à l'homme avec lequel elle vit depuis plus de 20 ans, lui dévoiler la première partie de son existence, qu'elle lui a cachée. Et la digue cède, les mots s'engouffrent dans un flot ininterrompu. Son passé, sa vie d'hier et celle actuelle. Son exil forcé au-delà de l'Atlantique, loin du Pays Basque... jusqu'à aujourd'hui.

"Oyana" est un texte court (lu en deux heures) et puissant. Un récit marqué par l'urgence, le besoin impératif de dire les choses, de se libérer d'un poids. Cette histoire parle des racines, de la volonté de retrouver ses origines, une fois certains obstacles levés, mais parle aussi du poids de la culpabilité. Un témoignage comme une confession.


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Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.

Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyane et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.

Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.

Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. de plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.

Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.

Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
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