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Oyana a quitté le Pays Basque il y a 23 ans, impliquée malgré elle dans un attentat de l'ETA. Elle vient d'apprendre que le groupe est dissous et veut rentrer chez elle. Elle écrit une longue lettre à son compagnon pour expliquer sa fuite.

Le style est toujours impeccable, la structure du récit toujours originale. C'est très bien documenté et instructif. Mais voilà, cette fois-ci, ça ne l'a pas fait. J'avais adoré Taqawan mais Oyana m'a laissée sur ma faim. Je pense que c'est dû à la narration choisie par l'auteur, une lettre confession dans laquelle je ne suis pas rentrée du tout. J'ai trouvé le récit assez plat et n'ai ressenti aucune empathie pour Oyana car je l'ai trouvée assez lâche.

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Un livre poignant sur l'histoire d'un pleuple, d'une culture et d'une identité française : le "pays basque", à travers le récit de la vie de l'héroïne. Un sentiment de glisser dans son intime, dans ses pensées, et qui nous questionnent sur l'identité, la famille, la confiance que l'on accorde (ou que l'on s'accorde), mais aussi, et surtout, celui de la fuite et de l'oubli. Jusqu'où la peur, la honte, la blessure, peuvent-elles nous pousser à s'oublier ? à se renier ? et jusqu'à quand ?
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Elle s'appelle Oyana et voulait juste descendre au dépanneur, acheter quelques bières pour la soirée. Prendre un truc à manger pour une soirée tranquille à Montréal, à deux pas de la rue Sherbrooke. Une radio qui crépite, flash-info annonçant la dissolution de l'ETA. Un monde qui bascule, le sien. Les souvenirs resurgissent de son passé, d'une grande violence.

C'était il y a bien longtemps, elle prenait des photos de touristes sur la plage entre deux services dans un bar. Un soir, elle devait juste conduire une voiture, parce qu'un ami le lui avait demandé. Et puis la déflagration d'une bombe, une mère et son fils, simple dommage collatéral. Impossible à en supporter plus.

Elle se souvient d'avoir vu, enfant, un cachalot s'échouer sur la plage de Cenitz. Son regard triste, celui de la baleine, d'une grande vacuité, comme s'il n'avait pas compris ce qu'il faisait sur ce banc de sable. Maintenant, elle prend son appareil photo pour capter le regard des baleines à l'embouchure du Saint-Laurent. Un exil qu'elle pensait irréversible, sans ce petit communiqué sur les ondes locales d'un fait de l'autre bout de l'Atlantique.

Comprendre ses choix, passer de l'oubli au souvenir, revenir sur ses traces et revivre l'invivable. Et tout quitter une seconde fois, pour boire un kalimotxo.
Oyana est née le jour où Luis Carrero Blanco, premier président du gouvernement de Franco, tutoya les étoiles orchestrées par l'ETA, opération Ogro. Est-ce une façon de lier son destin à celui de l'ETA, elle qui pendant toute son adolescence ne s'était pas senti concernée par cette cause basque, malgré ses origines ?
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Ils se sont rencontrés à Mexico et vivent depuis vingt-trois ans à Montréal. Lui est médecin, elle dit s'appeler Nahua Sanchez, être née en France et, orpheline, avoir été élevée par ses oncle et tante au Mexique. Pourtant, lorsque les media annoncent la dissolution de l'ETA en 2018, la digue construite par Oyana pour tenir éloigné son passé rompt brutalement : elle décide enfin d'affronter la culpabilité qui la ronge depuis près d'un quart de siècle, un secret qui la tient éloignée de son pays basque natal sous une fausse identité. Elle va d'abord tenter de s'expliquer, par écrit, à travers un récit à l'intention de son compagnon, avant d'entamer son retour, chez elle, en Euskadi, pour tenter d'y exorciser ses fantômes.


L'histoire que dévoile peu à peu Oyana est l'occasion d'intéressants et parfois étonnants rappels historiques, quasi documentaires, sur le nationalisme basque et le rôle de l'ETA, mais aussi sur les liens entre pays basque et Québec, initiés par une longue tradition de chasse à la baleine qui amena les Basques à s'établir parmi les premiers à Saint-Pierre-et-Miquelon, et entretenus plus tard par une fraternité indépendantiste. C'est tout l'attachement de l'auteur pour son pays natal, le Québec, et pour la région de Bordeaux où il vit maintenant, qui transparaît ici, dans une véritable ode à ces deux coins du monde où il fait voyager le lecteur.


L'installation de ce cadre s'accompagne de la montée d'une tension savamment entretenue, qui finit par rendre la lecture proprement haletante, jusqu'à un dénouement aussi inattendu que magistral. L'on en sort pantelant et admiratif, songeur quant à la violence de l'histoire politique du pays basque, à ce qui fait l'identité d'un peuple, aux différentes formes d'engagement pour faire évoluer une cause, à commencer par la guerre et le terrorisme, et, enfin, à l'impossibilité de réparer certaines erreurs.


Court et intense, ce texte aussi addictif qu'instructif réussit, en cent cinquante pages, à livrer une réflexion sensible et intelligente sur des sujets complexes. Sa mécanique implacable et bien huilée m'a laissée sonnée et éblouie. Coup de coeur.

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Le romancier d'origine canadien nous plonge dans la vie
bouleversée par un drame d'une femme qui livre son secret,
à l'homme qui partage sa vie à Montréal , dans une lettre au moment de le quitter. Sur fond de terrorisme et d'attentat au Pays Basque dans les années noires , l' héroîne croit avoir caché sa vie d'avant et prend la décision de rentrer
en France rongée par la culpabilité.
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Oyana est un court mais intense roman.
Oyana a fui, il y a plus de 20, le Pays-Basque. La chute de l'ETA rend son retour possible mais comment renaître après deux décennies de secrets. Elle écrit à son compagnon pour lui expliquer les raisons de son départ.
Le récit alterne entre le présent, les souvenirs d'enfance et les mauvais choix au moment d'entrer dans la vie d'adulte.
Les chapitres très courts de la première partie s'intensifient dans la seconde.
L'écriture si particulière d'Eric Plamondon rend parfaitement l'exil, les remords, la vie vécue à moitié.
Un petit bémol pour la toute fin qui n'est pas à la hauteur de l'émotion du reste du récit.
J'ai vraiment apprécié ce moment de lecture.
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Un roman poignant et efficace. le fait qui sert de fil rouge (la dissolution de l'ETA en mai 2018) sert le récit d'Oyana mais aussi l'évocation de ce Pays Basque si particulier mais si emblématique de notre monde actuel (voir extrait plus bas).
Le portrait de femme est bouleversant : elle croit savoir, maitriser son destin en revenant sur son passé et n'est pas au bout de ses surprises !
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En ce jour de mai 2018, le passé resurgit et rattrape brutalement Oyana. Celle-ci n'a plus d'autre choix que de se confier à l'homme de sa vie, au compagnon qui a partagé son existence durant plus de vingt ans au Québec.

Une lettre pour mettre enfin en lumière la vérité, faire voler en éclat les secrets sur lesquels s'est bâti leur couple. Des mots sur le papier pour tenter d'exprimer les remords, le déracinement forcé, les vies brisées. Des aveux douloureux mais nécessaires avant son départ vers sa région natale, le Pays Basque.

Car l'E.T.A. n'est plus. L'organisation armée indépendantiste basque est dissoute. Des années de violence qui s'achèvent. Attentats, explosions, fusillades, le bilan humain est très lourd. Il est temps pour Oyana d'affronter les fantômes de son passé, de faire face à ce jour de mai 1995 où sa vie a irrémédiablement basculé.

Après le formidable Taqawan évoquant le passé dramatique des peuples amérindiens, Eric Plamondon nous percute de nouveau de plein fouet avec ce nouveau roman, centré sur L E.T.A. L'auteur nous éclaire ainsi sur les origines de cette organisation armée, sur cet acronyme qui a fait couler beaucoup de sang lors de ces dernières décennies.

La recette est la même que pour son précédent roman et se révèle toujours aussi efficace. La fiction s'intercale adroitement aux événements historiques et politiques du Pays Basque grâce à des chapitres courts donnant du rythme à l'ensemble. Un contexte passionnant que l'on découvre par le biais de l'histoire touchante d'Oyana, jusqu'au dénouement absolument inattendu.  

Un roman intense, captivant, qui bouscule le lecteur. Des mots percutants et une plume de toute beauté pour un moment fort de lecture.
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La lecture d'une simple brève dans un journal peut faire basculer une vie. C'est ce qui arrive à une femme du côté de Montréal, lorsqu'elle apprend que l'organisation basque ETA a cessé d'exister. Elle peut alors écrire la vérité à l'homme avec lequel elle vit depuis plus de 20 ans, lui dévoiler la première partie de son existence, qu'elle lui a cachée. Et la digue cède, les mots s'engouffrent dans un flot ininterrompu. Son passé, sa vie d'hier et celle actuelle. Son exil forcé au-delà de l'Atlantique, loin du Pays Basque... jusqu'à aujourd'hui.

"Oyana" est un texte court (lu en deux heures) et puissant. Un récit marqué par l'urgence, le besoin impératif de dire les choses, de se libérer d'un poids. Cette histoire parle des racines, de la volonté de retrouver ses origines, une fois certains obstacles levés, mais parle aussi du poids de la culpabilité. Un témoignage comme une confession.


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[s'il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d'expliquer sa vie.]
.
Un roman noir, court et puissant.
Une atmosphère tendue.
Un sujet tragique et complexe.
Une violence.
Une lutte.
Une confession.
Les souvenirs.
Le passé à affronter.
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[je pense que je ne veux pas entendre les mots que je dois dire]
.
Au fil du récit j'ai appris plein de choses sur l'histoire du peuple basque et les années de lutte.
Une belle découverte , je me suis laissé embarquer jusqu'à la dernière page.
.
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