Le Mas de Joncas est un lieu perdu accroché au flanc de la montagne cévenole. En cette année 1830, les récoltes ne permettent pas à toute la famille de vivre du fruit de son labeur, aussi le fils Emile, âgé de treize ans, est envoyé travailler au fond de la mine. Très vite, il découvre des conditions difficiles, un danger permanent mais, aussi, une solidarité à l'épreuve des drames. Lorsqu'un accident se produit et bien que blessé, il est sauvé in extremis par un Piémontais. Une forte amitié lie les deux hommes et se prolonge au sein de leur famille. Lorsque Julien s'éprend d'Anna, fille de Pépino, les ragots vont bon train. Dans une petite société rurale repliée sur elle-même et en marge de toute innovation, beaucoup refusent qu'un des leurs entretienne une liaison avec une étrangère. Avec le talent qu'on lui connaît,
Mireille Pluchard signe une chronique rurale bourrée d'émotions, mais aussi de moments intenses. Elle nous parle d'un temps qui n'existe plus et nous convie à découvrir les cadences quotidiennes d'un monde qui vivait au rythme des saisons, des mariages, des baptêmes et des enterrements. Sa description de la mine mérite toute notre attention. On passe des vergers à un univers situé sous le sol, où la poussière est souveraine et où l'effort marque durement le visage de ceux qui y travaillent.