Le Portrait ovale

Il semblerait que les grands écrivains du 19ème siècle comme Oscar Wilde, Nicolaï Gogol ou Edgar Allan Poe soient particulièrement inspirés par les portraits peints.
Le Nouvelliste américain traduit par Baudelaire nous fait entrer dans un monde fantastique avec plaisir comme il sait bien le faire dans ses histoires extraordinaires.
Réfugié dans un château avec son domestique un homme d'un certain rang va y dormir sans que l'on sache qui il est vraiment. Dans l'obscurité de la nuit il va découvrir un surprenant tableau à la lueur des candélabres. Il va être attiré par ce portrait ovale représentant une jeune femme bien qu'il l'épouvante par le rayonnement qu'il dégage. Il va alors chercher des explications. Ainsi le narrateur se transforme en lecteur du volume qui contient l'analyse des tableaux et leur histoire et découvrira comment le peintre fou d'amour pour sa femme puisera dans son énergie vitale pour la rendre immortelle.
Ce texte est très court mais Edgar Poe sait faire vibrer son lecteur avec peu de mots grâce à son style incisif.

Une nuit, un homme (qui est aussi le narrateur) blessé lors de son voyage loge dans un château des Alpes Italiennes.
Alors qu'il est dans sa chambre, l'homme allume un candélabre afin de pouvoir lire à son aise. Mais un tableau l'interpelle, il représente une belle jeune femme, le tableaux est tellement bien fini que l'homme a l'impression que la jeune fille est réel. Interloquée il lit la légende du portrait qui lui apprend que le peintre à voulu peindre sa femme et qu'il est devenu fou, il voulait que tous les détails soient parfait, au fur et à mesure qu'il peignait montrant la beauté du portrait, le modèle dépérissait.

Un homme blessé trouve refuge avec son domestique dans un château abandonné. Les murs de la chambre dans laquelle il passe la nuit sont couverts de tableaux. L'un d'eux représentant une jeune fille le fascine particulièrement. Sous son oreiller, il trouve un livre portant sur les tableaux de la chambre. Il y apprend que la jeune fille représentée était la femme du peintre. Elle avait posé pour lui dans cette tour du château pendant de longues semaines. A mesure que l'artiste avait donné vie à son portrait, il en avait privé son modèle. Passionné par son art, il n'avait pas vu son épouse dépérir. Mais une fois le portrait achevé, la jeune femme était morte.

Cette nouvelle d'Edgar Poe est si courte que sa première lecture est presque décevante. A quoi bon raconter l'histoire de l'homme mystérieusement blessé et réfugié dans le château si l'on ne revient pas à lui après sa lecture de l'histoire du portrait ? Même l'histoire du peintre et de son modèle n'est qu'à peine effleurée. Mais cette nouvelle est tout de même très forte. Elle est si mystérieuse, que l'on cherche une explication. L'histoire du tableau peut avoir été inventée par l'homme réfugié dans la chambre. Il est blessé, peut-être un peu fiévreux et délirant. le château sinistre lui évoque les récits gothiques d'Ann Radcliffe. La chambre est à demi plongée dans la pénombre. Et ce n'est qu'à minuit, sortant d'un demi-sommeil et déplaçant le candélabre, qu'il aperçoit le portrait ovale. Alors illusion ou réalité ? La nouvelle laisse le lecteur incertain…

Lien : http://sansparlerduchat.word..

En vérité ce peintre était habité par son travail, au bout d'un moment, il ne regardait même plus sa compagne, qui ne bougeait plus, et il ajouta des touches de couleurs ici et là à un moment il veut parfaire la bouche de sa bien aimée, puis le cou..il vivait ces instants à la manière d'un possédé. Bien évidemment le tableau fut une réussite... LA VIE elle-même (voir l'extrait que j'ai posté) une mort pour LA VIE .

C'est la première fois que je lis du Poe et si on oublie le côté longuet de certaines phrases, qui apportent cependant un certain charme très musical au récit, j'ai plutôt été conquise par son écriture. C'est très poétique et atmosphérique, on se laisse dériver dans l'histoire.
Le format et court mais efficace et pour une découverte dans l'univers de cet auteur c'est parfait !

On y retrouve le narrateur qui, blessé, doit passer la nuit dans un château abandonné et découvre un curieux tableau ovale, puis sa description dans un livret qui nous raconte d'où vient ce tableau.
Plutôt tragique et un peu frissonnante, une nouvelle que je vais garder en tête !

- LE PORTRAIT OVALE-

Une nouvelle encore une fois découverte de l'auteur, une nouvelle qui a toujours une chute aussi impressionnante !!!
Cette auteur arrive toujours à me faire peur, et cette nouvelle qui est assez courte et nous raconte l'histoire d'un portrait qui est légèrement morbide !

Encore une nouvelle qui fait partie de gothique que j'ai aimée !

Carlaines