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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une base extraterrestre a été découverte en orbite autour du soleil sur un petit astéroïde, avec des milliers de petits vaisseaux reliés à d'autres points de la galaxie. Les extraterrestres qui ont laissé tout ça on disparus depuis longtemps, leur technologie est incompréhensible, mais ces navettes permettent d'explorer de lointains horizons. S'embarquer sur une de ces navettes, ça peut être le jackpot, ou la mort. Robinette Broadhead est une de ces aventuriers, pourtant ni courageux ni héroïque, c'est pour lui juste une manière d'échapper à la médiocrité et l'horreur de la vie sur terre.
Le récit est décomposé en deux temps, les chapitres alternant entre l'aventure, et la vie sur cette base extraterrestre, et les visites chez un robot psy, qui se passent ultérieurement à la partie exploration, dans un futur ou Rob aurait touché un de ces jackpots. On a envie de comprendre pourquoi il consulte ce psy. J'aime ce genre de suspense à la “Lord Jim”, le personnage principal se dévoile lentement, il n'est pas très clair, une mauvaise conscience le tenaille, on ne saura pourquoi qu'à la fin.
Ici, pas de Space Opéra flamboyant, on ne rencontre jamais les heeches, l'univers est assez sombre, cette conquête de l'espace est une mission assez pitoyable, faite de de comptes d'apothicaires, de mesquineries diverses, effectuée par des humains prêts à tout pour échapper à leur vie exsangue, des êtres pas très reluisants, plus lâches que courageux.
Personnellement, j'ai aimé cette dérive “Conradienne” du récit, s'appuyant sur les imperfections du héros. On a le droit aussi a une fin Dickienne à interpréter selon notre souhait, quelques trait d'humour et de moquerie sur la psychnanalise, et beaucoup de bonnes idées dans le domaine de la SF pure, comme cette étrange porte ouverte sur les fins fonds de la galaxie. Frederik Pohl s'en est resservi dans quelques romans suivants, je crois que j'irai y faire un tour un de ces quatre.
Il y a plein de bonne choses dans ce roman de SF, qui coïncident bien avec mes goûts dans le genre, j'ai passé un très bon moment de lecture, alors merci à Shan_ze de m'avoir incité à le lire, c'était une bonne idée.
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Certes, le roman a pris une ou deux rides, et nos neurones ne seront pas scotchés de stupeur devant les thématiques abordées, familières des lecteurs désormais. Mais, il faut replacer La Grande Porte de Pohl dans le contexte afin d'apprécier ce roman de pure SF.

Frédérik Pohl nous offre un voyage tout frais payé aux abords de la Grande Porte, mais également sur une Terre surpeuplée, épuisée et bien lugubre.

la source de motivation de Robinette : devenir riche, manger à sa faim, courir la belette, et être titulaire de la Médication Totale. Mineur de son état, il touche le gros lot, et se paye un billet simple pour La Grande Porte. Là-bas, des prospecteurs d'un genre nouveau risquent leur vie pour découvrir des richesses supplémentaires pour l'humanité ou encore des traces de la civilisation Heechee, les extra-terrestres fondateurs.

Cette race d'aliens a disparu du système solaire et des zones explorées jusqu'alors grâce à la Porte, vestige de leur existence et de leur technologie stupéfiante. Seules quelques traces, artefacts, objets d'art subsistent et témoignent de leur ingéniosité. Se sont-ils éteints ? Ont-ils déménagé ? Ou sont-ils ? Sont les principales questions en suspend.

Ces extra-terrestres demeurent mystérieux tout au long du roman. Les humains se déplacent grâce à la technologie de leur Grande Porte et de leurs vaisseaux dont le fonctionnement reste en grande partie abstrait. Prendre une place à bord des Un, Trois ou Cinq places est un jeu de roulette russe, car la destination est inconnue, et le voyage peut se terminer dans une étoile…

Le récit de Frederik Polh alterne entre un Robinette riche, qui a réussi et cet anti-héros doté de bien peu de courage.

Le lecteur sait qu'il finira par s'embarquer pour un de ces vols et qu'il reviendra avec la réussite au bout de ce tunnel fait de renoncements, de peur, d'envie et d'amour. C'est le comment qui tient en haleine, avec en fond la vie particulière sur cet astéroïde artificiel, en faible pesanteur et presque en autonomie. Nous suivons également le parcours, les bonheurs et malheurs des quelques amis de notre protagoniste principal. Cette partie, avec en ligne de mire la chasse au trésor Heechees maintient l'intérêt à elle toute seule, tant le mystère, et le suspens sont bien entretenus.

La saveur est renforcée par les chapitres consacrés à la psychanalyse d'un Robinette ayant réussi un voyage particulièrement juteux. Son Psy est un robot/ordinateur au nom évocateur et humoristique de Sigfrid von Shrink. Notre personnage possède tout ce dont on peut rêver dans ce monde, mais il éprouve un besoin crucial pour ces séances de thérapie, quel étrange secret dissimule-t-il ?…
Bien que la partie psy ne m'ait pas entièrement séduite, je reste enchantée par ce voyage à travers et aux abords de la Grande Porte. La trame creuse les méninges, les personnages nous font passer par les nuances de la joie à l'exaspération, la curiosité est systématiquement titillée par les heechees, et notre auteur nous fait vivre un véritable Sense of Wonder. Malgré un univers dystopique, le ton n'est pas aux larmes ou à l'apitoiement, mais axé sur l'humour, et la légèreté.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/0..
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Le narateur, Robinette Broadhead est un vrai anti-héros, un pleutre, colérique (qui va jusqu’à frapper sa compagne), qui ne pense qu'a s'amuser et ne prend des risques que sur des coup de têtes. Mais c'est un héros à la fois chanceux et malchanceux.
En fait l'intrigue se déroule en deux récits intercalés. on suis Rob dans ce qui est le présent pendant sa psychanalyse. Il se confie à un robot psychiatre qui essaye par tous les moyens de lui arracher des détails et qui cherche à le faire parler de ce qui le ronge dans des joutes verbales tordues qui partent souvent n'importe ou. Et d'un autre coté on a des flash back qui explique le parcours de Rob jusque la, son apprentissage en tant que Prospecteur. Le tout est entrecoupé d'articles, lois, annonces, rapports etc ... sans réels intérêt pour l'intrigue mais nous décrivant l'univers et surtout, hyper décalés et qui nous font pour la plupart hausser les sourcils et sortir le sourire.

Dans le récit, l'humanité à découvert des vestiges d'une race extraterrestre qui ne leur à laissé qu'une base vide de tout, sauf d'un millier de vaisseaux programmés pour faire des trajets aller-retours vers ... on ne sais ou, justement, d'ou le travail de prospecteur, qui consiste à se rendre à la destination et à en faire un rapport, et les prospecteurs gagnent un pourcentage de tout ce qu'ils découvrent de viable. Par contre les taux de réussite des trajets sont assez faible, et bien souvent le peu qui revient n'a pas forme humaine ... ou ne revient tout simplement pas, pour des raisons totalement inconnues.
C'est la qu'est l'intrigue du roman, grâce à la psychanalyse du héros nous savons qu'il est rentré, et très riche, mais nous savons aussi que quelque chose le ronge, qu'est-il donc arrivé dans la grande porte ??

J'ai vraiment bien aimé cette lecture, l'alternance des flash back et de la psychanalyse est bien faite, nous donnant des moments pour souffler ce qui fait que le rythme ne parait pas lent, Il y a beaucoup d'humour et même si le récit parait léger, le besoin de savoir pourquoi nous porte sur tout le long de l'histoire !
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Robinette Broadhead est un drôle de bonhomme.
Déjà qu'il a gagné le gros lot à la loterie qui lui permet de s'extirper des mines. Il peut désormais se rendre à La Grande porte, cet astéroïde géant dans lequel une civilisation inconnue et disparue, que les humains ont baptisé Heechees, a laissé un millier de vaisseaux spatiaux prêt à s'envoler pour l'espace profond...
Et là, il peut choisir un vaisseau dont les découvertes lui rapporteront peut-être une richesse infinie. S'il a de la chance... Ou arriver au beau milieu d'une supernova, ne pas revenir, ou alors en trop de morceaux sur les parois du vaisseau...
Bien plus tard, il semble que Robbie soit devenu immensément riche. Mais alors pourquoi a-t-il donc besoin de se précipiter chez Sigfrid von Schrink, son robot psychanalyste, en proie à des crises de larmes et à un désespoir qui ne semble pas vouloir le quitter alors que le monde est à ses pieds...?

La Grande porte est déjà un vieux roman de SF, certains ne passent plus la rampe des années. le style, l'imaginaire, les références en font des textes souvent datés, qui ont perdus de leur pouvoir d'évocation.
La Grande porte aurait pu être de ceux-là. Mais il s'agit avant tout d'un bon roman de SF. Frederick Pohl articule son récit sur un savant va-et-vient entre le présent de narration qui permet de suivre Rob et de planter l'histoire les personnages et le décor, et un temps futur, où les tête-à-tête avec Sigfrid lui permettent de revenir sur les épisodes de son aventure.

Par un dispositif narratif proprement psychanalytique, que Iain Banks reprit dans L'usage des armes, La Grande porte le roman, comme le lieu, apparaissent ainsi comme une métaphore de la vie, un lieu de passage. La vie comme une série de choix à faire plus moins à l'aveuglette (quel vaisseau choisir ? avec qui partir ?) en tentant de débrouiller quel est le moins pire des choix possibles à défaut d'être le meilleur. Rob tentera le non-choix croyant reculer l'inéluctable.
Les motifs qui habillent nos vies rêvées ne nous protègent ni ne nous préviennent du surgissement des moments clés qui font l'existence. La Grande porte montre que ces moments ne sont que des déjeuners de soleil. le hapax existentiel advient sans crier gare, sans prévenir et fuit comme le sable à travers les doigts. On les rêve, on les attend, on les espère et ils sont déjà partis comme un train raté, ou plutôt comme celui que l'on ne pensait pas prendre. Après, les regrets sont éternels. Pour Robinnette, alors que l'argent coule à flots et que le succès est au rendez-vous, la nostalgie du temps passé, de cet entre-deux où tout est encore possible, de ce temps des possibles, et ce qui est advenu depuis, l'emporte et le submerge.
Il ne lui reste plus qu'à faire en sorte que le moins mauvais des choix possibles devienne le meilleur, jusqu'à élever un robot psychanalyste à l'envie de la condition humaine.
Tel Lord Jim ou Jacopo Belbo, il est des moments décisifs qui durent plus que le temps d'une vie.

La Grande porte est tout simplement un grand roman d'apprentissage et, pour moi, la matrice des "romans à entonnoirs", des oeuvres aux fils narratifs et aux temporalités entrecroisés, signe des grands romans.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Dans un futur lointain où la surpopulation et la surconsommation des ressources ont laissé les humains dans un état regrettable, mais non sans espoirs. le pétrole et les minéraux sont extraits puis transformés en nourriture.

Une solution consiste à devenir prospecteur sur la Grande Porte. La Grande Porte est un ancien port spatial extraterrestre, avec une flotte d'anciens vaisseaux spatiaux préprogrammés pour se déplacer. le problème est que les scientifiques ne peuvent pas comprendre comment ou pourquoi les navires vont là où ils vont et s'ils reviendront ou non. La prospection consiste à sortir un navire et à voir ce qu'ils peuvent trouver, les artefacts extraterrestres pourraient valoir des millions s'ils sont utiles pour la science, ou un prospecteur pourrait sortir et revenir sans rien, ou ils ne pourraient pas revenir.

Personnellement, je m'attendais à un Space Opera, dans lequel les personnages vont à la quête d'objets extraterrestres et découvrir les Heechees, cette mystérieuse civilisation extraterrestre dont on ne sait rien.

Mais cela reste tout de même un bon roman.
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Ce roman se base sur des thèmes archétypaux de la SF : le voyage spatial , les artefacts d'une race ET disparue , les rapports homme -machine (Sigfrid von Shrink le psy robot) . Mais aussi des thèmes plus généralistes : la chance ,qui modifie le destin de Robinette Stetley Broadhead ,le héros par deux fois . La culpabilité . C'est très agréable à lire (j'aime bien la satire de la psychanalyse).
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A la lecture de ce livre, j'ai pris une claque ! Je reste coi devant cette imagination, précise, réaliste, palpable. Cette quête de la fortune dans l'espace rappelle la ruée vers l'or du Klondike à la fin du XIXème. Risquer sa vie pour sortir de sa condition. Ceci transposé dans un futur pas si lointain où les humains utilisent les vaisseaux spatiaux abandonnés par une civilisation extraterrestre disparue depuis bien longtemps. Ils ne savent ni comment ces appareils fonctionnent, ni précisément où ils vont et surtout si leurs passagers/explorateurs reviendront vivants ou morts, riches ou toujours aussi pauvres.
Le héro du roman en est aussi le narrateur. En fait, ce n'est pas un héro mais un type plutôt ordinaire, lâche et névrosé. N'importe qui, en fait.
J'ai vraiment été bluffé par l'imagination de l'auteur. Remarquable !
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Lorsque l'humanité se lance dans l'exploration de la surface de Vénus, elle y découvre des tunnels, construits par une race extraterrestre, dans laquelle se trouvent de mystérieux artefacts ainsi qu'une carte du système solaire. Cette dernière permet de rapidement découvrir un astéroïde - la Grande Porte - quelque part entre Vénus et Mercure. Aménagée en son intérieur par les mêmes extraterrestres que les humains nomment les Heechees, la Grande Porte leur réserve une surprise de taille : la bagatelle de deux cents vaisseaux spatiaux, d'une technologie totalement inconnue, mais en état de marche pour la plupart.

Voilà l'idée de départ du roman. La suite pourrait être très conventionnelle, dans la lignée des classiques de l'âge d'or de la SF, avec un savant mélange de science, d'aventures et d'exploration spatiale.

La force du roman de Pohl, c'est que ça ne se passe pas du tout comme ça.

(.../...)

"La Grande Porte" est devenu un classique de la SF des seventies. Publié en 1977, le roman est bien dans son époque, ce qui le rend un peu "poussiéreux" dès qu'il aborde le thème de la technologie. On sourira avec indulgence à l'évocation des machines qui cliquètent ou à celle de la piézovision, technologie ayant supplanté la TV. Mais ce côté désuet n'est pas sans charme, un peu comme dans les romans de Dick.

Si vous êtes fan de SF, ne passez surtout pas à côté de ce très grand roman !

Ma critique complète peut être consultée sur mon site.
Lien : https://www.bourez.net/conte..
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