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S'il y a dans ce récit "à partir de faits réels" sur la maltraitance des femmes quelque chose d'original ce n'est ni l'écriture d'une grande platitude ni la cohérence. Des longueurs infernales, sans doute parce que la petite communauté de femmes de l'Oregon ici décrites y est souvent très caricaturale.
Dommage car l'utopie tentée, échouée, auraient dû être émouvante.
Pas sûr que ce livre serve la cause qu'il souhaite défendre.
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Le roman commence par l'interrogatoire d'une femme, Claude, accusée d'avoir tué un homme. Entre deux évanouissements dûs à la douleur d'os brisés non encore soignés, elle se souvient de l'enchaînement des événements qui l'ont conduite à cet endroit.

Un coup de coeur pour un hameau perdu en rase campagne, au fin fond du Tarn, limite Aveyron.

Un hameau mis en vente pour le prix d'un deux pièces en région parisienne, où elle se verrait bien créer un béguinage moderne.

Une rencontre fortuite avec deux seniors Elie et Hannah, au passé chargé et aux vies alternatives au fin fond de l'Oregon.

Et, après l'installation, la réparation des lieux, l'installation d'un poulailler puis l'arrivée de moutons .... sous le regard hostile d'un voisin méfiant et mateur.

L'arrivée de nouvelles, Anna qui rédige une thèse, Beatriz ancienne de l'ETA, ouvrira le groupe, le fera connaître sur les réseaux sociaux, déchaînant les passions et l'intérêt de femmes en danger ...

Un roman touffu, militant mais que j'ai trouvé manquant un peu de chaleur et d'empathie. Un roman qui montre que la violence n'est pas la solution tout en s'éloignant de la belle idée du béguinage pourtant si présente en début de récit.

Je remercie Babelio et les Editions HarperCollins qui m'ont fait parvenir cet ouvrage.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Femme portant un fusil de Sophie Pointurier.


« Pourtant, je ne les déteste pas, moi, les hommes. Je m'en passe, c'est tout. Depuis que j'ai décidé de vivre en dehors de leur société, de leurs regards, ma vie a changé, le quotidien s'est apaisé et mon corps tout entier a enfin commencé à respirer. »

Elie, Harriet, Claude et Anna vont penser à une terre où les femmes pourraient vivre ensemble en toute sécurité. Jusqu'à ce que deux policiers viennent interroger Claude au sujet du meurtre d'un homme.
Comme dans « La paix des ruches » d'Alice Rivaz, nos héroïnes préfèrent la compagnie des femmes.

« Comment, et par quelle magie, l'espèce humaine continue-t-elle de perdurer sachant ce qu'endure sa propre moitié ? Avec la misogynie décomplexée qui se répand depuis la nuit des temps, c'est un miracle que cette deuxième moitié du monde ne se soit toujours pas réveillée en rage, consciente de sa blessure collective. »

Ce roman vous ébranlera assurément.
C'est fort, engagé. Certes ces femmes vont chanceler et perdre l'équilibre mais c'est sans compter sur leur sororité.
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"C'est fou comme on est habitué à voir des cohortes de mecs armés à travers le monde, mais dès qu'une poignée de nanas ont des fusils entre les mains, ça fait trembler la France."
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Après un premier roman axé sur les femmes dans le monde fermé et codifié de l'Art (La femme périphérique), Sophie Pointurier réitère en se questionnant plus largement sur la place des femmes dans notre société actuelle.
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Directement plongé dans l'action, nous savons dès les premières lignes qu'un drame a eu lieu. Comment ? Pourquoi ? C'est ce que nous allons découvrir par le biais d'une alternance narrative entre passé et présent.
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Claude, la quarantaine et mère célibataire ne se sent plus à sa place nulle part. Elle cherche à (re)donner du sens à sa vie et quoi de mieux pour cela que l'achat d'un hameau (oui oui, un hameau) pour se réinventer ? Elle ne sera d'ailleurs pas la seule à trouver cette idée intéressante puisque plusieurs autres femmes la rejoindront dans cette aventure.
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Tout comme les béguines (femmes célibataires ou veuves appartenant à une communauté autonome), ces femmes cherchent un lieu propice pour se reconnecter et repenser à leur mode de vie. Une alternative économique et sociale.
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Mais évidemment, cela ne se fera pas s'en déplaire. Aux hommes, surtout, qui n'hésiteront pas à leur mettre des bâtons dans les roues...

"Était-ce le symptôme d'un besoin d'attention, y avait-il une forme de castration symbolique dans une organisation telle que la nôtre, qui menaçait leur virilité ? "

* ce que j'ai aimé:
✨️Comme pour son précédent roman, le style est fluide et très agréable. Grâce à des chapitres courts et bien rythmés, les pages défilent sous nos yeux.
✨️ Les héroïnes sont attachantes. Ce sont des femmes fortes, indépendantes ayant eu des parcours de vie assez atypiques. Nous prenons un réel plaisir à suivre cette joyeuse entraide féminine.
✨️Pour construire son récit, l'autrice s'est inspirée de faits réels et d'utopies féminines, ce qui ajoute une profondeur à l'histoire. Elle soulève également des points pertinents, que ce soit le questionnement autour de la justice et de la moralité ou encore l'invitation à repenser notre façon de vivre.
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Sophie Pointurier relève haut la main le défi du second roman en proposant une jolie ode à la liberté et à la sororité. J'espère de tout coeur que Femme portant un fusil arrivera à se démarquer parmi les 466 romans de la rentrée littéraire 2023 !
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Par ce récit de quatre femmes, ayant crée une communauté féminine et féministe sur le modèle des béguinages, par l'enquête qui suivra après la mort d'un homme assassiné par une d'entre elles, par la fin, que je ne dévoilerai pas, j'ai peiné à être séduite, convaincue, intéressée. Pourtant le roman aborde une problématique passionnante, questionnant le rapport entre violence morale et violence physique, entre violence subie et violence nécessaire. La violence subie l'étant trop souvent par les femmes, c'est par elles que viendra la violence nécessaire, permettant un questionnement intéressant sur la manière d'obtenir justice, liberté et égalité. Sur la manière dont cette violence est considérée par la société, par la justice, par l'homme. Néanmoins, si le propos général du livre m'a semblé pertinent, son traitement ne lui rend pas l'honneur qu'il mérite. Les actions des personnages s'enchaînent à grande vitesse, nuisant à leur crédibilité et à celle d'une fin qui paraît peu vraisemblable ; étouffant les questionnements des personnages. Ceux d'Anna notamment, le personnage le plus abouti ; sur l'intersectionnalité, les différents courants du féminisme ou les conflits de génération au sein d'un mouvement d'idées, qui auraient amené tant de profondeur et de nuances au roman mais qui ne sont pas exploités. de nombreuses situations sont stéréotypées et m'ont malheureusement éloignée du propos du roman.
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Est-ce que la violence peut être morale? C'est la question qui nous est posée par Sophie Pointurier dans son nouveau roman. Elle va y répondre à sa manière avec l'histoire de Claude.

Claude est divorcée, elle a la garde partagée de son fils Lenny qui représente la génération Z, celle qui est en train d'effacer la binarité, qui mène ses combats jusqu'au bout, celle pour qui « l'important c'est de faire quelque chose » C'est d'ailleurs ce qu'il va insuffler à sa mère Claude quand elle lorgne pendant des jours, des semaines, sur un Hameau à vendre à côté d'Albi, elle qui patauge dans une vie peu épanouie, ses rêves bouillonnent.

Ce hameau va se transformer en lieu utopique et indépendant, un gynécée dans une nature florissante mais gangrené par un voisin nommé Michel. Il représente l'homme à son paroxysme patriarcal. le gynécée va être composé de Claude et d'autres femmes « satellites » qu'elle a rencontré au préalable. Chacune est singulière par son histoire de vie et ses convictions intimes. Leurs vécus les rendent toutes attachantes, jusque boutistes, engagées.

Le sang va finir par couler, on le sait d'entrée de jeu et Sophie Pointurier va remonter le temps pour nous mettre face à cette fameuse question : la violence peut-elle être morale?
Elle aborde aussi la question de la médiatisation, de la portée des réseaux sociaux qui peut autant se transformer en bouée de sauvetage teintée de bienveillance qu'en cauchemar vivant.

C'est un livre qui soulève des débats, des sujets d'actualité, qui confronte les générations. J'aurais adoré voir se dessiner encore plus nettement les traits de certains sujets. Il en découle néanmoins une vérité contemporaine qui s'apprête à modifier le cours de certaines Histoires.
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Second roman engagé de Sophie Pointurier, celui ci porte un regard sur la société quand les femmes se défendent des violences que les hommes leur font.
« Lorsqu'un homme a agressé une femme, on l'accuse rarement de complot sexiste. On dit que, à bien y regarder, il était alcoolisé, jaloux et, si par malheur elle est morte, alors c'est un drame conjugal. Mais quand une femme a tué un homme, elle enfreint dans le même temps la loi du genre et, à ce moment-là, ça devient un crime de masse. » p.123

Le roman commence par la fin et nous emporte dans le projet un peu utopique de Claude de faire d'un hameau du Tarn, un lieu de refuge, d'expression, de bienveillance pour se protéger du patriarcat, de la violence des hommes et de la violence en général.
« Un lieu inconditionnel, du silence, du temps et le toit dans un endroit sur. « Une chambre à soi, un lieu a elles! Pas mal comme idée, non? » p.100

Ce hameau sera à l'exemple des Béguines où des terres des amazones de l'Oregon ou encore de Paradis Island-Wonder Woman. Il prend forme autour de Claude (la narratrice), Elie, Hariet, Beatriz et Anna, autant de passés et de vies différentes pour se projet qui va se concrétiser.
Elles ont appris à se méfier de tout mais peut-être que de se retrouver ensemble leur a fait baisser la garde et elles ne sont pas assez méfier de leur voisin le plus proche : Michel.

Le passage du présent au passé donne une bonne temporalité au texte.

J'avais beaucoup apprécié le premier roman de Sophie Pointurier « La femme périphérique » et j'ai presque lu celui-ci d'une traite.
Et la rencontre a @lhumeurvagabonde18 était 👍
Lien : https://www.instagram.com/ma..
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