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Petra et Peter Wolf. Un couple d'artistes, au lendemain de la chute du Mur de Berlin, ils connaissent un succès fou, à deux.
Lorsque Philippe Museau décide d'écrire une biographie sur le couple, il apparaît que Peter a disparu. En fouillant dans la vie de Peter et de Petra, un pan de vie de Peter semble introuvable.

Dans une Allemagne où l'Est et l'Ouest font enfin qu'un, nous menons l'enquête sur cette mystérieuse disparition, aux côtés des journalistes, des policiers : qui était réellement Peter et pourquoi Petra ne souhaite pas s'exprimer plus sur son mari, phobique de la société ?

C'est toute une réflexion sur l'Art que l'auteure nous propose, sur la valeur même d'une oeuvre selon le genre de l'artiste. La toile historique est largement exploitée et elle est un personnage à part entière. La petite histoire dans la grande et inversement.

« Un tableau reste un tableau, non ? »
Oui mais là façon dont on le regarde n'est pas la même. C'est une double peine en quelque sorte : qui lna fait et donc moment on le percoitD le réflexe que couz avez pour apprécier une oeuvre est très différente si vous connaissez l'artiste. »

C'est un roman où l'intrigue nous tient en haleine, le mystère Peter opère et nous souhaitons comprendre qui il est! Si j'ai été légèrement perdue avec la diversité des personnages, manquant de repères, j'ai été séduite par toutes les révélations faites tout au long du livre. Mention spéciale pour l'équipe de femme, Myriam - Vera - Petra. Petra est hautement antipathique et difficile à cerner, j'ai adoré ce personnage !
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La femme périphérique est un premier roman prometteur dont le sujet est le sort réservé aux femmes artistes par la société (patriarcale). Question lancinante ; les toiles figuratives "puissantes" signées par Peter et Petra Wolf, deux artistes d'ex Allemagne de l'Est, normalement peintes à quatre mains sont-elles l'oeuvre de Peter ou Petra ? D'autant qu'on n'a plus de nouvelles de Peter depuis un moment, malgré des témoins qui croient l'avoir vu. Cette intrigue permet à Sophie Pointurier de dépeindre le monde de l'art, de nous faire voyager en Allemagne, dans l'ex Berlin-Est, au Met à New-York avec les personnages, et surtout de constater la misogynie du monde de l'art. C'est indiscutablement l'intérêt principal du roman (Etes-vous capables de me citer dix artistes femmes hors Frida Khalo et Louise Bourgeois, demande pertinemment un des personnages femmes du roman ?) avec sa galerie de personnages représentatifs de ce monde. Pour le reste, l'intrigue est passablement embrouillée surtout vers la fin, que je ne suis pas sûre d'avoir comprise. Il s'agit en fait d'une deuxième lecture, n'ayant pas jugé utile la première fois d'en faire la critique pour cette raison ; toutefois j'en avais publié un #VendrediLecture sur Twitter tellement vendeur, qu'un partage plusieurs mois après par une anonyme lectrice, à fait que je me le suis revendu à moi-même ! D'où ce compte-rendu. La preuve aussi que ce roman est finalement intéressant, parce que je l'ai terminé deux fois alors que je suis à tort peu relectrice. A lire, donc. Et à compléter par des ouvrages sur la présence des femmes dans l'art.
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Immersion pointue dans le monde de l'art et de l'Allemagne avant la chute du Mur

Petra et Peter Wolf, un couple d'artistes dont toutes les oeuvres sont très en vogue, se retrouvent au coeur d'un tourbillon médiatique. Cela va les obliger à dévoiler des éléments sur leur carrière qu'ils auraient bien gardés cachés.

Ce roman est ma première lecture pour le prix Harper Collins et malheureusement ce ne fut pas facile !

C'est un récit très complexe, plein de personnages (artistes, amies, directeurs de musée, critiques d'art, étudiants en art, agents d'artistes, policiers...), on se retrouve face à une multitude de noms, de lieux, de comptes-rendus de réunion. Et pour mon cerveau totalement survolté par la rentrée, c'était trop ! Résultat, j'ai mis 10 jours à le lire alors qu'il fait 350 pages, donc ça n'a pas aidé car j'étais encore plus paumée à chaque fois que je reprenais le livre.

Un conseil donc si vous lisez ce roman : lisez-le rapidement ! Dès que j'ai pu enchaîner les pages entre hier soir et aujourd'hui, j'étais bien plus à fond et concernée par l'histoire ! Il y avait des aspects hyper intéressants, notamment sur la place des femmes dans l'art. D'ailleurs, faites le test, combien de femmes artistes peintres connues mondialement pouvez-vous me citer ? Il y a le test dans le roman et c'est très parlant ! Tout le côté politique de l'Allemagne coupée en deux est passionnant aussi et m'a rappelé les films Goodbye Lenin et La vie des autres.

Aimez-vous les livres qui parlent d'art ? J'avais adoré Artifices de Claire Berest qui traite de ce sujet également !
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On lit dans La femme périphérique les conséquences d'un déchirement national qui a duré des années, que je ressens encore au quotidien, les ravages sur la disparité est-ouest, et le manque de compréhension des autres pays occidentaux. C'est aussi un roman résolument féministe, puisqu'on pénètre dans un univers d'hommes dans lequel les femmes n'ont qu'une place théorique, alimenté par les lobby, et cela questionne énormément le sexisme ordinaire et le sexisme dans le monde de l'Art. Où se place-t-on en tant que consommateur ? En tant qu'expert ? En tant que personne binaire et/ou non-binaire ? Où sont la justesse et la justice dans des mondes établis et dominés par un genre ? Et par un prisme politique ? Quelle claque. Mais quelle claque !
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Résumé : Peter et Petra Wolf sont un couple d'artistes très en vue dans les années 1990. Lui vient de l'Allemagne de l'Est. Elle, de l'Ouest. Trente ans après la chute du mur, une biographie sur ce couple mythique est en cours d'écriture. Peter est une personne renfermée, qui ne supporte pas la foule. Petra, elle, est considérée comme la gardienne du génie de Peter. Au fur et à mesure, les gens s'interrogent sur la disparition de Peter, qu'on n'a pas vu depuis quelque temps. Tout accuse Petra. Mais qu'en est-il vraiment ?
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Mon avis : Voilà un livre dont le résumé est très intrigant. En l'ouvrant, je ne savais pas à quoi m'attendre mis à part à beaucoup de mystères.
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Dès le début du livre, Petra est très présente. Je me suis posée énormément de questions sur cette femme qui gère d'une main de maître la carrière de Peter. Lui, est présent aussi mais pas de la même manière. Plutôt omniprésent.
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Dès le départ, j'ai voulu savoir la fin. L'auteure nous guide, à travers son roman, dans l'Allemagne avant la chute du mur et après. Elle nous emmène dans le monde de la peinture. On sent que de nombreuses recherches ont été effectuées et j'ai aimé me plonger dans cette période ainsi que dans le monde de l'art.
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Petra et Peter cachent de gros secrets et j'ai aimé suivre le déroulement de l'enquête. J'ai tenté de trouver des réponses. J'ai réussi. Mais en partie seulement. La fin du livre nous révèle les différents secrets, l'histoire de Peter et Petra.
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J'ai aimé me plonger dans ce livre qui a su me happer au fil des pages. C'est une lecture qui, malgré l'enquête, amène à la réflexion sur la place de chacun dans le monde, sur les inégalités encore présentes de nos jours.
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Une bonne lecture que je suis ravie d'avoir pu découvrir
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J'aime beaucoup la couverture et ce titre énigmatique qui m'attirent d'emblée. J'aime aussi beaucoup l'idée que l'auteure nous propulse dans deux époques différentes : Berlin défigurée par son mur et Berlin après la chute de ce mur ainsi que tout ce que cela implique politiquement et humainement.

J'apprécie aussi la problématique mise en avant par ce roman ; la place de la femme au sein de l'art.

Le récit me plaît et je passe un bon moment. Je m'attendais cependant à une enquête un peu plus explosive. J'ai cru que la chute serait prévisible mais je me suis finalement trompée, ce qui ne peut que me ravir.

Je vous conseille cette lecture.


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j'ai retrouvé dans La femme périphérique tout ce que j'aime dans cette littérature dite blanche mais qui flirte quand même avec le "thriller". Une analyse fine de la place de la femme dans le monde de l'art glissée dans une intrigue très bien menée qui tient le lecteur en haleine jusqu'aux explications finales qui relient tous les points de ce mystère qui entoure Petra et Peter Wolf, le couple le plus en vue de la scène artistique allemande depuis les années 1990.
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Lui, l'artiste maudit de l'Est que personne n'a vu depuis un moment, elle, l'ancienne professeure d'arts plastiques venue de l'Ouest qui représente son mari partout. Alors quand se pose la question de savoir ce qu'il est advenu de Peter, Petra se retrouve au milieu d'une enquête très prenante, intéressante et addictive.
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La plume est très agréable, l'intrigue est très bien construite, on est complètement emportés dans cette histoire où on suit alternativement les différents protagonistes, qu'ils soient policier, journaliste ou autre, dans leurs réflexions, discussions et le tout est vraiment passionnant.
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Pour un premier roman, je le trouve très abouti, j'ai passé un très bon moment de lecture
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J'ai été très contente de découvrir ce livre dans le cadre d'une masse critique spéciale ! En effet, je ne suis pas sûre que je me serais tournée vers ce livre car honnêtement, la couverture (qui pourtant est très réussie par rapport à la thématique) ne m'a pas emballée. Comme quoi, il faut aller au-delà des apparences (tout comme dans ce roman)... Je le dis tout de suite : j'ai adoré ce livre ! En effet, je suis friande des histoires qui se passent à Berlin et encore plus des enquêtes policières. Ce roman réunit les deux et en plus, parle de l'art contemporain et de la place des femmes dans le monde artistique. Petit résumé : A l'occasion de la rédaction d'une bibliographie du duo d'artistes, Peter et Petra Wolf, une maison d'édition française envoie un de leurs employés les interviewait. Mais Peter, artiste de l'ex-RDA, a une phobie sociale et administrative et Petra reste froide et fuyante quand on lui parle de Peter. Mais dans le monde de l'art et à l'heure de l'information en continu, c'est à qui sera le premier à sortir un scoop. Et quand une personne dit avoir rencontré Peter, ceux qui ont des contrats avec lui mais n'arrivent pas à le voir prennent la mouche. Et l'emballement médiatique et judiciaire commence. Policiers, universitaires, galeristes, tous se lancent dans une course poursuite folle pour retrouver l'artiste allemand. Où est-il passé ? Et pourquoi ? La lecture est fluide et prenante. J'ai beaucoup apprécié de découvrir le monde de l'art contemporain et de comprendre l'art dans la RDA avec notamment l'art officiel et la liberté de l'art. J'étais plus sceptique avec l'enquête en elle-même sur le couple Wolf mais le dénouement et surtout le message qu'il renvoie m'ont totalement conquise. Un premier roman original et de très bonne qualité que j'ai dévoré avec grand plaisir. Je ne me suis pas attachée à Petra malgré sa non reconnaissance dans le milieu artistique et ce qui lui est arrivé dans le passé. C'est également le cas pour ses copines. Mais cela ne m'a pas gênée car finalement, ce côté froid c'est ce qui leur permet de vivre malgré leur passé. Une très belle découverte !
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette plongée ostalgique.
Trente ans après la chute du mur de Berlin, le monde de l'art s'apprête à commémorer l'événement. Et qui mieux que l'immense peintre Peter Wolf pour incarner cet épisode qui préfigure la réunification allemande et l'explosion du bloc communiste !
Il est en effet passé, quelques mois avant la destruction du « Schandmauer », de la RDA à la RFA avec l'aide de son épouse Petra, une Allemande de l'Ouest elle aussi artiste qui peint à quatre mains avec son mari.
Bref, mettre en valeur ce symbole promet aux acteurs économiques concernés un bon retour sur investissement.
Alors qu'un éditeur français travaille sur une biographie du bonhomme, le MET, dirigé par un personnage odieux et cynique, s'attelle à la préparation d'une rétrospective des oeuvres de celui-ci.
Mais le transfuge est introuvable ! Même si certains assurent l'avoir vu récemment. Illusion ou mensonge ?
Sa femme est le seul lien entre l'ex-Ossi et les quémandeurs d'interviews du disparu réputé pour son asociabilité. Sauf que la dame n'est du genre commode. Diva, chieuse, emmerdeuse, frigide, castratrice... sont les épithètes les plus usités pour la qualifier. Personne n'est prêt à lui reconnaître des talents artistiques. Et pourtant !
Si la disparition de Peter, qui mobilise toutes les énergies policières et journalistiques, est le fil rouge du récit, le roman vaut surtout pour sa description de l'artosphère, un ramassis de requins plus intéressés par leurs comptes en banque que par la création.
La primo-romancière Sophie Pointurier s'interroge, par le biais de la fiction, sur le rôle de l'artiste dans une dictature qui impose ses canons esthétiques et annihile toute liberté d'expression et les concessions nécessaires à la poursuite de ses activités que l'artiste détourne parfois avec ruse pour échapper à la censure. A moins que le régime politique sous lequel vous vivez parvienne à lire dans vos pensées (comme dans « 1984 »), vous conservez toujours une once de libre arbitre.
Mais c'est la peinture de la femme artiste incarnée par Petra qui m'a vraiment séduite. Sans verser dans la dénonciation si actuelle du patriarcat systémique, l'autrice s'amuse à imaginer un dialogue entre le patron du MET et des critiques d'art portant leurs avis « éclairés » sur l'oeuvre de Peter qualifiée de virile, de puissante, d'animale, de politiquement violente minorant de facto l'art féminin tout en douceur et intériorité. L'art a-t-il un sexe, telle est la question sous-jacente à ce roman. Quoi qu'il en soit, la réalité est que la cote des oeuvres réalisées par les femmes est toujours inférieure à celle des hommes !
Cerise sur le gâteau : le tableau, souvent drôle, de la RDA dont la disparition provoqua une forme de mal du pays qu'on appela l'ostalgie marquée, entre autres, par le regret du plastique et du formica si typiques de cette époque bénie ! Même si l'Allemagne de l'Est ne fut pas la seule à détenir le monopole du moche...

EXTRAIT
Le scandale attise bien plus la curiosité que le seul amour des arts plastiques.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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