Je suis depuis longtemps le travail littéraire de Patrick Poivre d'Arvor, et lis assez régulièrement ses livres. J'aime sa façon d'écrire, et sa façon de mettre en lumière des personnages complexes et torturés. C'est la curiosité qui m'a poussée vers ce livre écrit à 4 mains. le style ne m'a pas déçue ; il y a une belle homogénéité d'écriture ; à aucun moment je n'ai eu l'occasion de me dire « tiens, là, ils ont échangé leurs plumes, ce n'est plus le même qui écrit ! ». C'est lors d'une dédicace que j'ai acquis ce livre.
De courts chapitres, des phrases bien construites en font une lecture agréable et reposante.
Cette fois, les auteurs emmènent le lecteur à Prague sur les traces de
Robert Desnos, poète Français mort en déportation , par le biais d'un autre poète Pavel Kampa, Tchèque, qui a bien connu
Robert Desnos .
Ce dernier fait l'objet d'une thèse de littérature ; Youki, afin de mener à bien la fin de son travail rend visite au poète Tchèque, mais va surtout à la rencontre de son passé……..
Les auteurs ont lis beaucoup d'eux –même dans ce roman. En effet, le thème de l'anorexie est omniprésent. Youki en est atteinte, tout comme l'était Solen, la fille d‘un des auteurs. le roman lui est d'ailleurs dédié ; l'hommage est touchant, et en tout cas plus apaisé que les précédents écrits de l'auteur. Ce personnage tourmenté, à la recherche d'un père dont l'identité lui sera révélé par sa mère à l'agonie, est attachante.
Par ailleurs, j'ai trouvé les références historiques et littéraires juste s et bien dosées, bien que ma sensibilité à la poésie soit plus que maigrelette. le titre constitue les premiers vers d'un poème de
Robert Desnos écrit en déportation avant de mourir.
L'issue de l'histoire, est surprenante, et le suspens bien entretenu.