J'ai du mal parfois avec Ponti, et cet album en est le parfait exemple.
J'aime son jeu sur les mots, ses illustrations qui fourmillent de détails. J'ai plus de mal avec ses histoires qui mêlent, à mes yeux, décalage à la limite de l'absurde et situation très grave.
Ici on parle tout de même de maltraitance, assez grave. okilélé est brimé moralement et physiquement, emmuré sous l'évier parce qu'il est différent de sa famille, rejeté par ses parents. Personnellement je reçois cela avec beaucoup de violence. Je sais que c'est mon regard d'adulte qui parle. Un enfant verra certainement d'abord l'extraordinaire voyage de okilélé, ses rencontres, la fin heureuse. Mais cet aspect "Petit Prince" n'efface pas pour moi la violence du départ.
Du coup cette lecture me déstabilise, et j'ai du mal à entrer dans l'imaginaire.
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Voilà un bien étrange album, qui parle avec légèreté de problèmes graves.
L'imagination intarissable de Ponti tente de donner à celui-ci un coté déjanté permettant de minimiser la violences des faits, mais , à mon avis, n'y arrive pas totalement. okilélé nous parle là d'exclusion, de maltraitance et repli sur soi, et finalement, tout se finit bien. Travaillant avec des enfants, hum... disons, peu communs, je reste très perplexe quant au message et ai beaucoup de mal à me convaincre de le laisser à disposition.
Je vais y réfléchir.
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