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122 pages
Pour la Science (15/07/2017)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Le pouvoir de séduction d'Alexandre le Grand est encore intact plus de 2 300 ans après sa disparition. Son épopée et sa légende se sont diffusées jusqu'à notre époque. Cependant, au gré des siècles, cette épopée a été enjolivée, déformée, remaniée, récupérée... Heureusement, l'archéologie nous vient en aide et met au clair de nombreux épisodes de la geste alexandrine. Nuances et réinterprétations s'imposent, non pour faire tomber Alexandre le Grand de son piédestal,... >Voir plus
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Que lire après Pour la Science Hors Série n°96: Alexandre le Grand, quand l'archéologie bouscule le mytheVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les éditions « Pour la Science » proposent comme lecture d'été un hors-série (nouvelle formule de leurs « dossiers ») : Alexandre le Grand, quand l'archéologie bouscule le mythe.
L'accroche est un peu provocatrice afin d'attirer le chaland. Il faut bien admettre qu'il n'est pas facile pour un magazine de se distinguer au milieu de la masse de titres proposée. En fait de bousculade, je préfère dire que ce dossier apporte des nuances à ce que les historiens nous ont appris. Cela ne réduit nullement son intérêt car je me suis proprement régalé.

Quand je parle de nuances apportées aux historiens, je pense aux historiens antiques avant tout, les Diodore de Sicile, Arrien ou Plutarque. Nous avons beaucoup de chance que ces écrits aient pu traverser le temps pour nous apporter leur éclairage. Malgré tout ce ne sont pas des témoignages car ils ont vécu à des époques plus récentes qu'Alexandre. D'autre part, leur origine grecque ou romaine peut laisser penser qu'ils évoquent l'histoire du point de vue des vainqueurs. Ce dossier apporte des informations venant d'autres sources archéologiques qui, si elles ne révolutionnent rien, apportent un éclairage parfois contrasté.

Ainsi, l'archéologie confirme que l'empire Perse Achéménide qu'Alexandre conquiert était loin d'être en déclin. Sa structure administrative était particulièrement efficace vu la taille du domaine à gérer, et le conquérant et ses successeurs Séleucides s'appuieront largement sur elle par la suite.
On découvre des sources cunéiformes sur les passages d'Alexandre à Babylone. On apprend que Tyr – cité phénicienne dont le conquérant fait le siège – était à l'époque une île, que la conquête a aussi révolutionné l'économie, faisant des alexandres une monnaie de référence pour plusieurs siècles, qu'il existe de nombreuses sources écrites en araméen, langue officielle de l'administration achéménide.
J'ai particulièrement apprécié l'histoire de la guerre des diadoques, ces successeurs d'Alexandre qui n'ont pu s'empêcher de se battre pour emporter le plus gros morceau de l'empire, ainsi que l'opinion de Philippe Charlier – spécialiste en anthropologie médicale – selon laquelle l'alcoolisme et les parasites sont probablement les vrais responsables de la mort d'Alexandre.

Cerise sur le gâteau, je découvre l'existence de deux livres qui m'intéressent fortement : le roman d'Alexandre, recueil de légendes qui fut très populaire au moyen-âge, et le roman de Laurent Gaudé « Pour seul cortège ».
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les éclipses de lune ou de soleil étaient perçues par les Mésopotamiens comme des périodes de grand danger pour la vie du roi. Afin de conjurer cette menace, un rituel consistait à introniser un roi-substitut, un prisonnier ou un simple d'esprit, qui revêtait temporairement les insignes du pouvoir afin d'attirer le danger sur sa personne, alors que le roi vivait en reclus et se faisait appeler "cultivateur". Lorsque cent jours s'étaient écoulés, on considérait que le danger était passé: le substitut était alors mis à mort et le vrai souverain reprenait son trône.
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A la fin du IVe siècle avant notre ère, les alexandres (les pièces de monnaie dont l'iconographie renvoient au conquérant), se sont substitués aux pièces qui avaient cours dans l'empire qu'il a conquis. De même, les alexandres constituent l'écrasante majorité des pièces en circulation dans tout l'Orient méditerranéen (en dehors de l'Egypte) au moins jusqu'à la fin du IIIe siècle avant notre ère. En d'autres termes, les alexandres ont acquis le statut de monnaie de référence, de monnaie commune, comme en écho aux conquêtes de celui à qui ces pièces doivent leur nom. Ces pièces d'or, d'argent et de bronze ont profondément marqué le paysage monétaire en Méditerranée orientale et en Orient pendant plusieurs siècles.
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Jules César prit lui aussi Alexandre comme modèle. Toutefois, toute ressemblance entre le maigre césar chauve et le jeune macédonien étant exclue, le Romain choisit de copier les succès militaires. "N'ai-je pas de raisons de pleurer, se serait exclamé César à la vue d'une statue du roi de Macédoine, alors qu'Alexandre, à mon âge, régnait déjà sur tant de peuples, tandis que je n'ai encore accompli aucune prouesse?"
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