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EAN : 9782701164915
608 pages
Editions Belin (11/10/2016)
4.48/5   22 notes
Résumé :
Depuis une trentaine d'années, les découvertes archéologiques mais aussi le réexamen des données anciennes ont profondément renouvelé notre connaissance de l'Égypte ancienne. Ces avancées permettent aujourd'hui de proposer un récit neuf, dégagé de la routine de l'histoire cyclique où, entre les « empires » forcément fastueux, viennent s'intercaler de sombres « périodes intermédiaires » marquées du sceau de la décadence.

Les seize chapitres qui compose... >Voir plus
Que lire après L'Égypte des pharaons - de Narmer, 3150 av. J.-C. à Dioclétien, 284 ap. J.-C.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce volume consacré à l'Egypte pharaonique est excellent. Un lecteur qui ne saurait rien de l'histoire égyptienne y apprendra tout ce qu'il faut savoir, et sera initié par l'exemple à la critique documentaire et à l'exploitation de l'archéologie en histoire. Il retirera de cette lecture une connaissance nuancée et clairement dessinée des constantes et des ruptures de ces trois mille ans de civilisation pharaonique.

Quant au lecteur qui a déjà quelque teinture d'histoire égyptienne, son plaisir sera accru, car il prendra la mesure du travail accompli depuis cinquante ans dans le domaine égyptologique : à cause de Manéthon, chroniqueur égyptien tardif d'époque grecque, qui a alimenté de nombreux préjugés des savants des XIX° et XX°s, il s'est construit une historiographie de l'Egypte à base de décadences, d'apogées, d'invasions et autres visions dramatiques que l'archéologie vient souvent remettre en cause. Les auteurs déconstruisent les illusions documentaires et les projections nationalistes de l'historiographie ancienne ou moderne, par exemple en réhabilitant les "périodes intermédiaires", qui ne furent pas des âges des ténèbres uniquement parce qu'il n'y avait pas d'état central unique, d'état-nation, en Egypte.

Cette leçon d'esprit critique s'accompagne d'une recherche et d'un choix intelligents en matière d'iconographie : l'art égyptien est spectaculaire et photogénique, mais les "beaux livres" reproduisent à satiété les mêmes images, les mêmes objets splendides. Les auteurs font une place aux pyramides, masques d'or et bas-reliefs connus de tous, mais ont soin de montrer aussi des objets injustement méconnus, des fonds de tiroirs de musées, des points de vue artistiques inédits, des images jamais vues du grand public. Elles sont toujours soigneusement et abondamment commentées : le plaisir intellectuel accompagne le plaisir esthétique.

Un très bon livre, écrit dans une langue claire et correcte, malgré la présence de fautes gênantes dues à une relecture peut-être trop rapide.
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Dans la suite du livre consacré à la Mésopotamie, je me suis lancé dans le tome consacré à l'Egypte.

Les auteurs ont clairement déterminé leur projet : dresser une histoire politique de l'Egypte. Pas étonnant , en conséquence qu'ils n'abordent pas de manière détaillée l'histoire culturelle et sociale du pays. L'histoire religieuse est quant à elle abordée dans ses liens avec les dynasties ou pouvoirs en place.

Les auteurs s'inscrivent dans une perspective Braudélienne de l'histoire et étudient notamment les mouvements politique sur le long terme, en lien avec le développement économique et les circuits d'échange.

Notons les points forts de ce livre : il permet de rompre avec bon nombre de clichés sur l'histoire Egyptienne trop souvent perçue comme monolithique avec une succession de dynasties (la vision de Manéthon n'y est pas pour rien), ayant imposé un pouvoir absolu avec des pharaons omnipotents.

Les auteurs affirment d'emblée que l'Egypte antique est plus fragmentée qu'il n'y parait. C'est avant tout un pays de villages avec leurs temples et leurs divinités distinctes, leurs quais donnant accès au fleuve. La distinction entre Haute et Basse Egypte matérialisée par deux couronnes n'est pas neutre et la question de l'unité du pays par le pharaon a toujours été une question. Les auteurs nous montrent clairement les changements de capitales politiques eu gré de ces tensions et de l'exploitation économique du pays.

Ils parviennent dans une démonstration très convaincante à exposer au lecteur à quel point, à partir de leur domination des cataractes situées au sud du pays, la richesse des pharaons a augmenté avec l'exploitation notamment des mines d'or ; avant que ce ne soit l'argent méditerranéen qui fournisse les richesses de la zone géographique englobant l'Egypte. Les pharaons ont cherché à se faire les intermédiaires d'un commerce des aromates, des minerais, du blé, du vin et de l'huile entre les villes des Oasis, le pays de Koush, la Nubie, le Levant et les civilisation Egéennes.

Puissance Moyenne elle n'a pu tenir ses terres conquises au levant et a dû s'incliner face à la domination Nubienne , puis venue du Levant avant de se soumettre aux Grecs puis aux romains.

Les auteurs montrant également clairement que les dynasties n'ont pas connu de continuité sereine, à part sous les Thoutmosides ou les ramessides. Ils font un sort aux hyksos, qui paraissent dans les textes comme des pharaons venus du levant alors qu'ils étaient sans doute originaires de la Basse Egypte.

Les découvertes récentes sont bien intégrées dans l'ouvrage et les illustrations sont nombreuses et d'excellente qualité. Elle n'apparaissent pas plaquées dans le développement, mais viennent le plus souvent l'éclairer.

S'il fallait avoir un regret, ce serait sans doute que le chapitre consacré à la domination romaine soit essentiellement centré sur la relation entre Rome et le temples et que le dossier de l'historien soit un peu trop bref à mon goût.

Pour autant, si l'on considère le souhait des auteurs de présenter une histoire politique, nous sommes bien en présence d'une somme qui me paraît indispensable dans toute bonne bibliothèque et qui viendra compléter les ouvrages centrés sur une période particulière comme ceux de Will sur les Lagides, ou encore sur un thème particulier : religion, société, art...
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Encore un très bon ouvrage de la collection Mondes anciens de Belin, cette fois sur l'Egypte. J'ai cependant préféré les 3 autres lus (sur Rome, le Proche Orient et la Mésopotamie) que j'ai trouvés davantage détaillés sur l'aspect social et culturel. Cela étant dit, les auteurs ont d'emblée affiché que le sujet traité serait exclusivement politique.
Cette somme met bien en avant tout l'intérêt des recherches pratiquées et actualise les informations grâce aux découvertes récentes, dont certaines viennent faire éclater des modes de pensées et d'interprétations.
La grandeur et la décadence des pharaons sont mises en exergue à l'appui de nombreuses photos et documents et les auteurs s'appliquent à montrer qu'ils n'étaient pas les êtres tout puissants fantasmés par l‘imaginaire populaire. Des réels contre-pouvoirs leur faisaient face.

Les chapitres sur les Perses, les Grecs et les Romains sont particulièrement intéressants mais trop courts à mon goût.
Quelques passages m'ont permis de glaner des informations sur les mouvements de populations qui ont traversé/occupé la terre que l'on nommera Israël quelques siècles plus tard, et ont ainsi complété en partie un ouvrage récemment lu sur ce sujet.

Un excellent documentaire de référence pour les débutants et les avertis qui actualiseront leurs connaissances.
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Comme d'habitude dans cette série splendide (‘Mondes Anciens'), voici un autre livre volumineux et magnifiquement illustré. Cela me semble très solide, avec une évaluation équilibrée des sources disponibles et aussi une explication stimulante de la façon dont les convictions scientifiques ont évolué au fil des ans. Bien sûr, tout livre basé sur une étude scientifique de l'histoire de l'Egypte ancienne est super intéressant. Je ne vais donc certainement pas contester la justesse de cet ouvrage de synthèse. Mais il y a quelques inconvénients notables.
C'est d'abord une oeuvre presque exclusivement politique. Les deux auteurs se sont quasi-entièrement tournés vers les pharaons, leur environnement et les élites régionales. Tout ça, c'est bien intéressant en soi, mais à sens unique : les aspects économiques, sociaux, culturels et religieux sont presque complètement ignorés (contrairement à l'excellente partie sur la Mésopotamie dans cette série, voir Robert Lafont. La Mésopotamie de Gilgamesh à Araban). Plus d'un tiers de ce livre se concentre sur la période non classique, après 1 000 avant notre ère ; c'est un bon choix car vous ne trouverez pas grand-chose de cela dans d'autres oeuvres ; seulement, dans cette partie, il y a une attention presque exclusive à la gestion des grands domaines du temple, un choix très étrange. Ce livre contient également très peu de textes originaux, à l'exception de ce que les écrivains grecs ultérieurs, souvent très préjugés, ont écrit sur l'Égypte ancienne. Enfin, cet ouvrage manque également de rédaction : beaucoup de titres des chapitres n'ont vraiment aucun sens (par exemple, la période 2400-2100 est qualifiée comme "la découverte de la liberté"), et dans le chapitre sur la 2ème période intermédiaire 1750-1504 la thèse de l'occupation par les Hyksos est complètement mise à mal, alors que dans les chapitres suivants les rois Hyksos sont constamment évoqués.
En bref, c'est certainement une introduction valable, mais clairement avec quelques problèmes.
Plus sur mes premières impressions sur l'Égypte ancienne, dans mon compte d'histoire sur Goodreads : https://www.goodreads.com/review/show/5199588478
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Second ouvrage de la collection, pour ma part, après celui consacré aux "Préhistoires d'Europe".
On retrouve ici le fil conducteur de la chronologie, des pharaons, des dynasties, et du territoire, ce qui, à la différence du 1er volume (qui partait en tous sens, la période étant, il est vrai, moins propice à la structuration chronologique), permet de ne pas s'égarer.
Fil conducteur que l'on retrouve mais, ainsi que cela est mentionné dans les précédentes critiques, approche moderne par les auteurs de l'histoire de l'Egypte qui intègre les apports des récentes recherches et découvertes, et sort des clichés de l'égyptologie classique et de la chronologie dynastique de Manéthon.

La persistance de cette civilisation, de ce royaume, sur plus de 3 millénaires, donne le vertige quand nous ne sommes même pas sûrs que notre civilisation occidentale actuelle ne soit pas déjà sur la pente descendante.
Persistance certes mouvementée, au fil des conflits entre Haute et Basse Egypte, au gré des invasions, et malgré un manque criant de ressources naturelles (le bois de construction, notamment) et minières.

Une histoire et un ouvrage passionnants, richement illustrés, dans un langage clair, sûrement perfectible sur les sujets sociologiques et de religion, mais qui met bien en évidence le caractère structurant de la royauté dans la construction et la résilience de cette civilisation.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans un décor de marécage, coiffé de la couronne blanche de Haute Egypte, un roi, dont le nom, placé devant la tête, contient l'image d'un scorpion, manie une houe au-dessus d'un cours d'eau. Ce document est parfois interprété comme commémorant la mise en eau de canaux expressément creusés sur ordre du monarque. Il sert aussi à justifier l'hypothèse, parfaitement invérifiable, que l'administration royale aurait, dès l'origine, pris en main l'organisation de l'irrigation de l'ensemble de l'Egypte. La persistance de cette interprétation est certainement liée au fait qu'elle soit venue conforter l'hypothèse proposée par l'historien germano-américain Karl Wittfogel dans son livre "Oriental Despotism" (1957). Pour cet auteur, l'émergence précoce d'Etats très centralisés au Proche-Orient, en Inde et en Chine serait liée à la nécessité qu'auraient eue ces "monarchies hydrauliques" à se doter très tôt d'administrations complexes chargées de la gestion de l'eau. Cette analyse, au sein de laquelle l'Egypte pharaonique ne jouait qu'un rôle marginal, a été aujourd'hui pratiquement abandonnée après que l'archéologue américain Robert MacC.Adams a, dans les années 1970 et 1980, montré que le réseau d'irrigation mésopotamien était aux mains des pouvoirs locaux et régionaux. A la fin, la signification du geste du pharaon "Scorpion", et le sens que revêtait la représentation de celui-ci sur cette tête de massue, nous échappent.

Légende de la photo d'une tête de massue sculptée au nom du pharaon "Scorpion", calcaire, fin du IV° millénaire, av. J.C, p. 99.
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Cependant; en dépit de ces différences, Haute, Moyenne et Basse Egypte connurent alors les prémices d'un mouvement culturel qui allait se poursuivre tout au long du premier millénaire. Désigné sous le nom d'"archaïsme" par les épigraphistes et les historiens de l'art, il se manifesta par la recherche et l'emploi des modèles graphiques, artistiques et littéraires puisés dans les oeuvres des II° et surtout III° millénaires. Textes, formes et procédés d'écriture tombés en désuétude retrouvèrent un nouvel usage, tout particulièrement en Thébaïde et dans la région memphite...
L'archaïsme pourrait donc être interprété comme une réaction culturelle au changement de paradigme politique que connut la monarchie égyptienne à ce moment-là. Le fait que les grandes villes du pays abritaient désormais leur propre lignée royale ne pouvait en effet que nourrir le sentiment d'appartenance locale. Dans ce contexte, les membres des grandes familles thébaines ou memphites pouvaient avoir la volonté de réécrire leur propre histoire, en l'inscrivant dans une tradition fabriquée, en récupérant une partie des vestiges, textuels et plastiques, des temples et des nécropoles locales. En effet, ce n'est pas le fruit du hasard si les premières traces d'archaïsme se repèrent à Thèbes, là où se manifestèrent d'emblée les plus fortes velléités de localisme politique. Alors que la structure même de la monarchie pharaonique était en train de se transformer en profondeur, le désir de se rattacher au passé le plus ancien habitait les Egyptiens.

p. 525
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C'est là un point rarement souligné, les nécropoles prestigieuses de la région thébaine furent profanées et pillées, non seulement par des pillards mais aussi par des agents royaux envoyés depuis Tanis. Cet aspect de l'action du pouvoir tanite dans la Vallée des rois éclaire d'un jour nouveau le regroupement de nombreuses momies royales par le Grand Prêtre d'Amon, Pinedjem II (990-969). Pinedjem II fit en effet rassembler ces corps, placés dans des cercueils de bois, dans le vaste hypogée qu'il s'était fait creuser à Deir el-Bahari. Imputé par de nombreux savants aux risques que faisaient peser des groupes de brigands sur les tombes royales, il est possible qu'une partie des profanations perpétrées contre ces sépultures ait été ordonnée par les souverains tanites eux-mêmes, avec l'accord des autorités thébaines, au cours de pillages officiels, destinés à alimenter le faste des funérailles des souverains du Nord.

p. 472
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L'historiographie de cette période de division politique, la "Première période intermédiaire" de l'égyptologie, en brosse un tableau le plus souvent apocalyptique. Ici encore, les découvertes archéologiques et la réinterprétation des données textuelles permettent de proposer une analyse plus nuancée de cette phase de l'histoire égyptienne ...
Pour l'épigraphie, la fin de la monarchie memphite est accompagnée par celle du monopole détenu par le palais concernant la production écrite. Cependant, loin de reculer, l'emploi de l'écriture connut alors une expansion considérable. L'écriture éclaire désormais la vie domestique et l'univers funéraire de nombreux individus n'appartenant pas à l'élite, même provinciale. Descendant l'échelle sociale, l'écrit devient le véhicule de valeurs inédites, souvent très originales par rapport à celles en vigueur à la cour ou même chez les potentats régionaux.

pp. 199-200.
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Au milieu du XIXe siècle, le savant allemand Karl Richard Lepsius (1810-1884) proposa une solution qui emporta d'emblée l'adhésion générale. Lepsius découpa cette immense plage de temps en cycles. Selon cette périodisation, trois empires (Reichen) se seraient ainsi succédé en Égypte aux IIIe et IIe millénaires. Entre chacun de ces apogées, il inséra des «périodes intermédiaires» (Zwischenzeit), marquées, selon lui, par un affaissement généralisé des formes politiques mais aussi esthétiques. Repris par l'égyptologie française (qui conserva le terme d'«Empire») et anglaise (qui, moins emphatique, retint celui de «Kingdom»), ce mille-feuilles constitue, aujourd'hui encore, la base de l'histoire de l'Égypte ancienne telle que nous nous la racontons. Parachevant son oeuvre, Lepsius prit soin d'intégrer au découpage qu'il proposait les trente et une dynasties définies par Manéthon, un historiographe d'origine égyptienne qui vécut au IIIe siècle av. J.-C. Chaque «empire» et chaque «période intermédiaire» se vit ainsi assignées un certain nombre de dynasties, donnant à l'histoire de l'Égypte pharaonique l'aspect rassurant d'un parterre parfaitement ordonné. Avec le temps, le découpage de Lepsius acquit le statut d'une réalité scientifique, au point que l'ensemble des données philologiques et archéologiques sont, aujourd'hui encore, organisées selon ce modèle.
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Vidéo de Damien Agut-Labordère
Atlas historique du Proche-Orient ancien Vidéo 3/4 : L'Empire perse achéménide. Présenté par Damien Agut Actuellement en librairie et sur https://www.lesbelleslettres.com/livre/4343-atlas-historique-du-proche-orient-ancien.
Un panorama complet du Proche-Orient ancien, depuis les prémices de la sédentarisation, il y a plus de 20 000 ans, jusqu'au tournant de notre ère. Cet ouvrage a rassemblé une cinquantaine de contributeurs, experts reconnus ou jeunes chercheurs (archéologues, historiens, épigraphistes...).
Tournage et montage réalisé par La Caméra verte | https://www.lacameraverte.com/
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