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3,83

sur 498 notes
En trainant à la bibliothèque municipale de ma ville, je suis tombée sur ce livre atypique. Car ma bibliothèque (aux Pays-Bas) ne propose que des livres d'auteurs français, et plutôt récents. Or ce livre date de 1983, et est sorti en traduction française et version poche en 1996.
Très surprise, et attirée par sa couverture (j'adore l'Egypte ancienne) j'ai eu la curiosité de le faire passer en priorité, des fois qu'un employé municipal ne le découvre et le passe aux oubliettes avant que j'aie pu dire ouf.
Et bien je n'ai pas regretté, et j'ai vraiment beaucoup aimé les tribulations de Bredan Doyle, professeur américain et spécialiste de poésie anglaise du 18e siècle. Celui ci accepte avec enthousiasme un voyage dans le temps, pour assister en 1810 à Londres, à une conférence de Coleridge, poète anglais ami de Byron mais nettement moins connu . Manque de bol, le voyage de retour tourne mal et Doyle se retrouve coincé dans une époque et un pays qui ne sont pas les siens.
En plus de Byron (logique), il y croisera des sorciers égyptiens, des gitan superstitieux, un loup-garou et un clown régnant sur une cour des miracles à Londres. Entre autres, mais pas que.
Les situations et développements de cette folle aventure s'enchaînent sans temps mort, et si j'ai eu parfois un peu de mal à ne pas perdre le fil dans cette histoire très touffue, je me suis régalée.
Il semblerait que certains voient ce roman comme un des premiers du genre steampunk. Je dois dire que je ne m'y connais pas assez pour pouvoir juger, mais ce n'est pas l'idée que je m'en faisais. Peu importe d'ailleurs, je vais rapporter ce livre à la bibliothèque en espérant qu'il y restera encore assez longtemps pour réjouir un autre lecteur.
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Ce roman, considéré comme le fondateur du steampunk, n'en comporte pourtant presque aucune caractéristique populaire : oubliez les gigantesques machines à vapeur aux rouages insensés, les voyages en zeppelin et les automates, et attendez-vous plutôt à l'aventure d'un voyageur temporel coincé dans le Londres de 1812, qui se retrouve à affronter un sorcier égyptien aux pouvoirs étranges.

Cela étant dit, ne boudons pas notre plaisir, parce que la lecture de ce roman d'aventures, mélange de fantasy et de voyage temporel centré sur l'époque georgienne (on est encore loin de l'époque victorienne) se révèle très agréable et prenante. L'intrigue est passionnante, menée tambour battant, on a le grand plaisir de voir arriver de loin un retournement majeur… et de se laisser joyeusement surprendre par le « comment » cela a pu arriver et pourquoi le personnage ne l'a pas deviné plus tôt !

La gestion des paradoxes temporels peut sembler facile par moments, mais a l'avantage d'être cohérente et de servir habilement l'intrigue. le procédé est peu original, l'exécution très élégante. Et côté originalité, l'auteur se rattrape ailleurs…

Mon souvenir le plus marquant de cette lecture, c'est un petit détail dans la narration : le protagoniste, dans le Londres de 1812, entend quelqu'un siffloter un air qu'il reconnaît… la chanson Yesterday des Beatles. Et de comprendre que c'est ainsi que les voyageurs temporels parviennent à se retrouver sans éveiller les soupçons. Brillant !
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C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Les voyages dans le temps sont assez délicats à manipuler sans générer d'invraisemblances et il faut reconnaitre que Tim Powers a réussi à construire une histoire logique où les pièces du puzzle s'assemblent au fil de l'histoire de façon très naturelle. En parlant d'histoire, celle-ci est intéressante avec des rebondissements, de la magie et de l'humour.
En revanche, le gros frein que j'ai rencontré au cours de ma lecture concerne la seconde partie du livre où les histoires de plusieurs personnages coexistent et Tim Powers fait le choix de ne pas dire d'emblée au lecteur, au début de chaque chapitre ou paragraphe, de quel personnage il est en train de parler. le lecteur se retrouve ainsi régulièrement à lire une page sans savoir de qui il s'agit. C'est un procédé qui permet de comprendre certains éléments a posteriori, mais en contre partie j'ai très souvent interrompu ma lecture lors de ces phases de transitions car elles me coupaient dans mon élan.
Malgré ce défaut c'est un livre dont je vais garder un très bon souvenir.
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Vous connaissez forcément ces films d'aventure du dimanche après-midi, qui entraînent leurs personnages en quête d'un trésor ancien, au travers d'un chemin parsemé d'embûches et saupoudré d'une pointe de mythologie surnaturelle… C'est exactement l'effet que m'a fait cette lecture !

Tous les éléments sont là : le personnage principal tiré de son train-train quotidien pour une expérience extraordinaire, le vieil homme et sa fortune dépensée pour un projet fou, le plan qui dérape dès le début, et les nombreuses péripéties qui s'en suivent ! J'ai adoré cette ambiance très particulière de pure aventure de divertissement : je l'ai lu en n'attendant rien de plus qu'un bon moment, et j'ai eu exactement ce que je voulais. L'intrigue apporte des éléments de voyage temporel, réécrit le mythe du loup-garou, emprunte à la mythologie égyptienne et va même jusqu'à tremper un orteil dans les eaux des manipulés génétiques et de la poésie… Un ensemble de grands écarts par lesquels l'auteur s'assure de ne pas ennuyer son lecteur !

Pourtant, vers la fin, je commençais un peu à m'impatienter d'en voir le bout… Je suis arrivée au dernier tiers sur une période où, ayant beaucoup moins de temps disponible, j'ai dû avancer dans cette lecture de manière beaucoup plus fractionnée. Je ne sais pas jusqu'à quelle proportion ç'a joué, en tout cas j'ai trouvé que la fin manquait de cohésion et traînait un peu en longueur. Tous ces éléments disparates n'ont pas vraiment été réunis dans un grand final éclatant, et j'ai finalement trouvé la présence des fameuses « Voies d'Anubis » presque trop ténue, éclipsée par le reste.

Finalement, je maintiens que j'ai passé un bon moment avec cette lecture. Elle ne m'aura pas surprise en proposant davantage de profondeur que prévu, mais elle aura malgré tout rempli ses fonctions de divertissement : si vous entrez dedans, vous saurez à quoi vous attendre !
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Un roman passionnant pour se plonger dans l'univers littéraire de l'auteur. Outre son goût pour la littérature classique anglaise, on y trouve une solide description de l'Angleterre des XVIe et XIXe siècle, avec une trame narrative rondement menée. Ce roman est un bonheur à lire et une véritable tragédie. le dénouement est magistral et révèle un auteur avec un sens parfaitement aiguisé de l'intrigue.
Les personnages sont bien creusés, leur psychologie est finement développée, que ce soit le protagoniste ou les personnages adverses. Un livre que je recommande chaudement.
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Tim Powers. Les voies d'Anubis. 1986. Bragelonne 10 euros. 2,5 étoiles.
Un roman qui décrit les aventures de Doyle. Genre : fantastique, égypte ancienne. Londres 19 è siècle
J'ai beaucoup aimé…jusqu'à la page 222… : un récit à la Lovecraft ou Allan Poe (pour ce que je me souviens de l'atmosphère des romans que j'en ai lu (parmi de mes premiers auteurs de la fin de mon adolescence)…
Un voyage dans le temps qui interfère avec une magie égyptienne / « gypsie » très ancienne : l'idée est excellente et originale.
Le récit d'aventure est attractif et quelques pointes d'humour viennent régulièrement équilibrer le récit qui bascule doucement dans l'horreur d'une cour des miracles.
L'intrigue se tient. Les personnages sont extravagants, les situations rocambolesques.
Mais…le roman est trop long et reste dans une course poursuite extraordinaire d'accord mais sans plus. Cela commence à devenir morne, long.
P 230…Apparition fort étrange de Lord Byron…(pourquoi lui ?)
Le baroque commence à se fissurer…
Vers p. 366, quelques incohérences commencent à pointer le bout de leur nez. Les nouveaux personnages sont peu ou tardivement présentés, les lieux varient d'un paragraphe à l'autre mais sans que l'auteur ne s'intéresse à es décrire (bref il vaut mieux connaître la topographie de Londres).
Il y a tellement de poursuites, de revirements, de blessures, de risque de mort violente, de changement de corps, que j'ai fini par y perdre mon latin (ou plutôt mon américain à Londres).
Finalement j'interromps ma lecture à la page 375, complètement lassé.
Comme quelques certains auteurs anglosaxons que j'ai lu récemment, Tim Powers n'a pas su ABREGER le récit et faire un roman plus court qui aurait été une oeuvre littéraire de bonne facture dans le genre. Non, il a fallu tirer sur la ficelle pour pondre le nombre de page qu'impose l'éditeur, à défaut je suppose, de ne pas plaire à la critique…Et bien c'est loupé. Messiers les auteurs, arrêtez de prendre les lecteurs pour des bouffeurs de lignes. Dites-vous que ce sont des gastronomes et persuadez vos équipes (car maintenant aux USA, écrire cela devient une véritable entreprise de management) et vos éditeurs !!!
Par contre pour 10 euros, on n'est pas volé 😊…alors lisez-le et s'il vous barbe, regardez en arrière, c'est quand-même pas mal. Mais cela ne laissera probablement pas beaucoup de souvenir, sauf l'idée de départ, très originale…et son développement jusqu'à la moitié du roman.
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Tim Powers serait-il magicien? Avec une imagination débordante, il a écrit un roman steampunk à la fois simple et complexe.
Si la traduction pêche un peu et que les phrases s'allongent comme du Proust, je suis contente d'avoir achever ce roman qui m'attendait depuis des lustres; pourtant la couverture de Didier Graffet des éditions Bragelonne était un aimant puissant.

Le professeur californien Brendon Doyle va se retrouver dans des brèches temporelles confronté à un sorcier maléfique le Dr Romany.
A la solde de son Maître, l'agent secret Romany chaussé de ressorts doit écrouler l'empire britannique afin de purger l'Egypte des Anglais et de rétablir les dieux égyptiens de l'Antiquité.
Mais la complexité arrive lorsque les Kâ , doubles des personnages, entrent en jeu. Doyle devra faire appel à divers héros pour sortir des dangers que lui tendent les agents de Romany: les bohémiens , le clown Horrabin et le loup-garou Fikee dit aussi Face de Chien.
Les Erreurs horribles créées par le clown seront une aide précieuse pour Doyle dont l'identité s'est transformé en Ashbless un poète du XIXe siècle.
Ce résumé très succinct ne donne pas l'idée de course folle dans une ville tentaculaire. Et pour enrichir la diversité des populations de ce Londres, Powers insuffle des mots romani dans la bouche des bohémiens.

Je suis sortie de ce roman abasourdie par sa complexité , enthousiasmée par les aventures feuilletonnesques, et dépaysée avec les ninjas sur les toits de Londres.
Une petite déception se pointe tout de même car je m'imaginais entrer dans un univers de l'antiquité égyptienne alors que le roman se passe essentiellement en 1810.
Mais il faut reconnaitre dans " Les voies d' Anubis" les prouesses brillantes et puissantes de Tim Powers.





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Ah, une histoire de voyages dans le temps, j'adore ! Et en plus, ce livre est considéré comme une référence. Je vais me régaler.
Eh bien, pas du tout...
L'histoire est d'une lenteur pathétique et en plus, on a de longs passages descriptifs. le personnage principal manque cruellement de charisme et semble accepter les évènements tels qu'ils arrivent.
L'emploi de la langue Romani m'a déstabilisée. J'avais du mal à suivre les dialogues.
Et quid du steampunk ? Je le cherche encore...
En plus, je souhaitais lire une histoire se déroulant à l'Antiquité et vu le titre, je pensais être pile dedans : le principal de l'histoire se déroule au début XIXe.
Bref, un gros raté pour moi. Pas grave, next.
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Quelle aventure !

Brenden Doyle ne s'imagine sûrement pas le monumental périple qu'il va vivre en acceptant l'invitation du mystérieux Darrow à donner une conférence sur le poète anglais Coleridge. C'est que cette réunion ne se tiendra pas en 1983, mais en 1810 en présence du poète lui-même. Il va voyager dans le temps !

Mais tout ne va pas se passer comme prévu, évidemment…
Coincé à Londres en 1810, Doyle se retrouve embarqué dans une incroyable aventure pour tenter de revenir à son époque, côtoyant des bohémiens à la solde de sorciers inquiétants, des guildes de mendiants effrayants, la palme revenant au répugnant clown Horrabin. Et c'est sans compter l'étrange poilu Joe Face de Chien…

On ne s'ennuie pas une minute dans cette lecture, il n'y a pas de temps morts entre les successions de rebondissements, la variété des personnages et les intrigues croisées. le fantastique et la magie sont également très présents et bien amenés. Les scènes sont parfois délirantes, entre les séances de torture dans les sous-sols du Château du rat, le bateau à roulettes glissant sur une Tamise gelée, ou encore ces espèces de mini-lutins magiques (me faisant penser à de vilaines fées clochettes) à la poursuite de Doyle.

J'ai particulièrement apprécié les différents paradoxes temporels exposés avec les répercussions de certains déplacements dans le temps. J'avoue que j'étais un peu perdue sur la première moitié du roman, beaucoup de personnages, beaucoup d'intrigues, tout ça était un peu brouillon pour moi. Mais en avançant dans les chapitres, certains évènements prennent sens, c'est vraiment bien fait.

Je remercie mon amie Srafina de son choix pour ce défi littéraire, Les Voies d'Anubis furent une bonne pioche pour moi.
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Les Voies d'Anubis est un roman que je qualifierai de "fantasy urbaine". Je ne sais pas trop ce qui en fait un des "romans fondateurs du steampunk", puisqu'il est décrit comme tel partout.

Bref. le livre suit les mésaventures de Doyle, un universitaire spécialisé en poésie anglaise (donc pas très rock'n'roll), engagé par un riche vieillard qui a découvert un moyen de voyager dans le temps en exploitant des "trous de vers". Pour amortir ses dépenses le vieux se la joue agence de voyages, sauf qu'au lieu de séjours en hôtel club aux Maldives, il propose plutôt des transferts all inclusive dans le Londres de 1810. Lui, Doyle et un groupe de riches touristes se rendent donc à l'époque victorienne pour assister à la conférence d'un célèbre poète (dont je n'avais jamais entendu parler). Evidemment, rien ne se passe comme prévu, et Doyle reste coincé au XIXeme siècle...

Le tout est un mélange assez réjouissant de voyages temporels, de dieux égyptiens, de magie, de Beatles et d'histoire anglaise. Les références historiques et les personnages sont nombreux, tout comme les péripéties. C'est très touffu, ce qui est un bien et un mal. Il faut avouer que le style de Tim Powers n'est pas forcément des plus fluides, et qu'il perd souvent son temps dans des phrases interminables et trop détaillées. J'ai souvent lutté lors de séquences trop descriptives ou de passages où il passe du coq à l'âne sans crier gare. Il faut bien suivre entre les clones, les personnages qui changent de corps, ceux qui disparaissent puis réapparaissent soudainement... c'est très bordélique dans le dernier tiers.

C'est fun, original et plein de rebondissements malgré une écriture un peu confuse et un final brouillon qui m'ont empêché d'entrer complètement dedans.
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