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EAN : 9782290356180
687 pages
J'ai lu (04/05/2007)
3.41/5   34 notes
Résumé :
Londres, 1963. Andrew Hale, distingué professeur dans un collège universitaire d'Oxford, reçoit un coup de téléphone codé. Une dizaine d'années après sa mise à la retraite anticipée pour services rendus au monde libre, il semble que les services secrets britanniques aient à nouveau besoin de ses services. Ce qui ne peut, hélas, signifier qu'une seule chose c quelqu'un - les communistes ? Les nationalistes arabes ? Les américains ? - cherche à reprendre contact avec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
1963, Andrew Hale se voit rattraper par son passé à la suite d'un coup de téléphone codé. Il va devoir quitter sa petite vie tranquille de Prof de lettres à Oxford afin de replonger dans les méandres du projet DECLARE. C'est son ancien chef, le mystérieux Théodora, responsable du non moins mystérieux SOE, branche pas franchement officielle des services secret anglais, qui lui propose de reprendre du service afin de mettre un terme à ce projet DECLARE qui fut un échec total lors de la précédente expédition sur le mont Ararat en 1948.
Andrew Hale est un espion aux services de sa majesté, et ce depuis l'age de sept ans. Il fut recruté par Théodora à cause de son histoire familiale mystérieuse et particulière. Pendant la deuxième guerre mondiale, il fut encouragé à rejoindre le partie communiste et une fois en poste dans le Paris occupé par les allemands, il devait retranscrire des messages pour les envoyer sur les ondes directement en russie. C'est durant cette période qu'il tombe amoureux de sa jeune camarade Elena Ceniza-Bendiga, qui elle récupérait les informations à chiffrer. Mais c'est aussi à partir de cette période trouble qu' Andrew devait pour la première fois faire face à des évènements dont l'implication iraient bien au delà du simple espionnage. Une série de rencontres avec des agents doubles et des manifestations surnaturelles poncturons la vie de l'agent Hale, pour finir par la désastreuse mission de 1948. Apres cet échec, il retrouve le confort de sa petite vie tranquille de prof, mais Théodora ne l'a pas oublie et DECLARE est réactivé...

En quoi consiste ce projet DECLARE ? c'est toute la question que l'on se pose dans le premier tome. En effet, ce livre est vraiment composé de deux parties bien distincte (était-ce pour autant nécessaire de publier deux tomes ?). Dans la première partie, Powers jongle avec le temps. Il passe de la seconde guerre mondiale à 1963 à un rythme soutenu, ce qui demande au lecteur une attention toute particulière afin de ne pas s'embrouiller dans les époques.
Mais la récompense est au bout de l'effort car cela permet de bien ancrer le récit sans dévoiler tout de suite la trame principale du récit. La part du fantastique, est dans ce volume, distillé a dose homéopathique. Des petites touches de surnaturel viennent ponctuer le récit d'espionnage et mettent en appétit pour le second volume. La deuxième partie est plus classique dans son architecture, mais l'histoire reste complexe et le rythme enlevé. Trois services secrets qui se tirent dans les pattes (Russes, Français et Anglais), des espions qui passe d'un camp a l'autre, des évènements surnaturels effrayant, on est très loin de s'ennuyer de la première à la dernière page.

L'autre point fort de ce roman, est sont ancrage dans la réalité. Tim Powers a su, avec brio, mêler des personnages réels à son histoire tout en respectant scrupuleusement les faits et gestes historiques des dits protagonistes (un peu à la manière de Dan Simmons avec «les forbans de Cuba » mais de facon plus travaillé ). C'est ainsi que l'on découvre une toute nouvelle interprétation de la vie de Kim Philby, le plus connu des agents double russe, ainsi que le rôle de Lawrence d'Arabie et Burgess. Mais l' histoire donne également une toute autre interprétation à la grandeur de l'empire soviétique et à sa chute. Tout ce tiens si bien, tout est si minutieusement ficelé (par rapport à ce qui c'est réellement passé) que l'on finit par y croire vraiment. Finalement pourquoi cette explication serait plus improbable que les autres ?
C'est lorsque que l'on se penche sur les notes de l'auteur en fin de livre que l'on se rend compte à quel point le travail de recherche de Powers a été poussé concernant cette période des services secrets russes et anglais (c'est sans doute son projet le plus ambitieux).

Les inconditionnels de Powers ne seront pas déçu, car le style et la patte de l'auteur sont toujours bien présents. Les petites chambres de bonnes dans le Paris sous l'occupation, les rues de Berlin au jour de l'édification du mur, la gorge d'Ahora et le mont Ararat, autant de lieux qui prenne vie à la lecture tant l'atmosphère est bien retranscrite (tout comme le Londres de l'incontournable "Les voies d'Anubis"). Les personnages, même s'ils gardent une part de mystère (ce sont des espions tout de même !) n'en sont pas moins profond et lorsque l'un ou l'autre décide de changer de camps, on comprend parfaitement les raison de ce retournement.
On ne peut également éviter de penser au clin d'oeil à "Poker d'âmes" lorsque que Hale et Philby se lance dans une mémorable partie de poker High-Low.

Au final on retiendra un formidable hommage a John le Carre (l'élève a même surclassé le maître) avec un roman haletant et plein de rebondissement agrémenté d'une histoire fantastique qui n'est certes pas des plus originales mais qui agrémente de façon admirable cette histoire d'espionnage. Mais vous l'aurez compris, il faut vraiment aimer les romans d'espionnage pour ce lancer dans ce livre…
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Histoire qui met en scène certains services secrets européens (notamment) sur plusieurs époques, la Seconde Guerre mondiale, 1948 et 1963.
Un jeune homme, Andrew Hale, est formé par James Theodora au sein des services secrets britanniques dès l'âge de sept ans. Et il va au cours de ses missions découvrir un monde occulte, convoité par les grandes puissances et extrêmement dangereux.
Une histoire touffue fabuleuse, difficile à résumer tant l'intrigue est éclatée et complexe. Tim Powers a réussi un roman d'espionnage fantastique très original, avec des entités que l'on trouve très rarement en littérature (surtout occidentale), les djinns. Mais figurent également dans ce livre une histoire d'amour, des considérations sur la mort, une magie très particulière, des personnages en proie à de terribles dilemmes...
Un formidable agglomérat d'idées, de mythes, d'histoire qui forme une réussite incontestable.
Récompensé par le World Fantasy Award.
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Comment résister à une couverture de Benjamin Carré et à un roman de Tim Powers ? Je me suis jeté sur Les Puissances de l'invisible comme un chien sur son os. 700 pages plus tard, le bilan est mitigé.

Le roman débute comme un pure livre d'espionnage avec un jeune homme qui est chargé d'infiltrer une organisation communiste à Londres pour les bienfaits des services secrets de sa majesté. Ce n'est pas James Bond, il se contente d'émettre des messages codés pour Moscou. Sauf que, il s'est embarqué dans le ce Kipling appelait le Jeu, et notre jeune homme un brin naïf va découvrir que rien n'est ce qu'il paraît, surtout pas dans le monde de l'espionnage où tout n'est qu'illusion d'illusions illusoires.

Pour donner une métaphore , ce roman ressemble à une partie d'échecs. Sauf que c'est une partie un peu spéciale où les pièces changent plusieurs fois de couleurs en cours de partie (je ne savais jamais pour qui bossait un personnage, les retournements de veste étant légion). Autre détails : la partie n'est pas linéaire, on saute dans le temps en avant/en arrière : c'est déjà pas facile de suivre une partie de haut niveau, si en plus on déconstruit l'enchaînement de coups, ça devient difficile de se rappeler quand telle pièce est devenue blanche, pourquoi le roi noir a mangé sa propre tour... Et pour rendre l'exercice encore plus corsé, au bout d'un moment, on s'aperçoit qu'un fou avance horizontalement, que le roi peut se déplacer de plusieurs cases (bon, c'est un livre de Tim Powers, on se doute bien que le surnaturel va être présent). Bref, c'est pas une lecture qui repose.

J'aime bien l'espionnage, mais quand je comprends les enjeux et les intervenants. Là, j'ai été bombardé d'infos contradictoires, de plan qui se cache derrière des plans, de trahisons qui n'en sont pas, de changements d'allégeance de dernière minute, de faux semblants... ça été très vite l'overdose parce que je n'arrivais pas à me situer dans l'intrigue. Oh, je suivais bien les tribulations du héros, et je devinais qu'il y avait une autre réalité derrière celle, très prosaïque, de la lutte idéologique, mais franchement, les discussions remplies de sous-entendus, les intrigues alambiquées et les citations omniprésentes m'ont très vite lassé. Je me suis accroché pour avoir le fin mot de l'histoire, mais j'ai trouvé ça laborieux au possible, plus chiant que romanesque.

La réécriture de l'Histoire en ajoutant du surnaturel, ce n'est pas nouveau, mais les idées de Powers sont expliquées de manière parcellaire. Une allusion ici, une scène étrange là. Si au début ça fait monter la tension dramatique, il y a un moment où ça devient artificiel. Il tricote très bien son récit avec des personnages réels (Lawrence d'Arabie, ce social-traître de Philby, Burgess...) mais ça m'a laissé de glace. Peut être est-ce la faute des relations interpersonnelles des personnages que j'ai trouvées non crédibles.

Je l'avoue, je suis passé à côté du roman. Je ne savais pas qui couchait avec qui, qui trahissait qui et pourquoi, et quelque part, je m'en foutais un peu. Même pendant les scènes d'action, j'avais du mal à comprendre ce qui se passait de si renversant. Restait un fond vaguement nephilimien, mais là encore, je n'ai rien compris à ce qui était dit à demi-mots.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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On ne peut pas reprocher à M. Powers d'écrire toujours le même genre d'histoire, puisque ce livre est un hommage appuyé aux romans de John le Carré, et part des zones d'ombre dans la vie de la célèbre taupe anglaise Kim Philby, pour raconter une lutte occulte entre des services très très secrets (au point que les services secrets des pays en question ne sont même pas au courant de leur existence), en pleine guerre froide. L'histoire se passe à la fois en 1945, 1948 et 1963 et le personnage principal est un agent anglais embauché à l'âge de ... 7 ans. le livre est à la fois un roman d'espionnage froid et politique (ambiance John le Carré, justement), et un livre fantastique aussi barré que l'est la trilogie de la Californie fantastique (Poker d'Ames, Date d'Expiration et Earthquake Weather). L'aspect fantastique se découvre par petites touches, dans les aspects bizarres de la vie professionnelle des espions dont on suit la trajectoire erratique et le chassé-croisé à travers l'Europe et le Moyen-Orient. On découvre progressivement, à mesure que les différents flash-backs se rapprochent d'un événement déterminant s'étant produit en 1948, la dimension surnaturelle du livre. C'est brillant, les références sont nombreuses (à Lawrence d'Arabie, à Rudyard Kipling, etc.), et contrairement au dernier livre du même auteur, le suspense et le rythme sont accrocheurs. Je recommande très fortement !
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1963, Londres, Andrew Hale, professeur dans un collège universitaire d'Oxford, reçoit un coup de téléphone lui laissant présumer qu'il va reprendre le service pour les services secrets britanniques. Sa nouvelle mission n'est que la continuation d'une opération entamée en 1948 sur le mont Ararat.

Les Puissances de l'invisible est un roman mélangeant espionnage et surnaturel. C'est un roman dans lequel j'ai eu du mal à entrer.

Le début avec un comportement paranoïaque d'Andrew Hale était assez usant. Puis les passages antérieurs à 1963 étaient assez longs, ne donnaient pas d'éléments pour donner envie de continuer.

Tim Powers multiplie les personnages secondaires insignifiants, les conflits entre les services secrets, les flashbacks incessants ce qui donne une action molle et sans grand rebondissement.

J'ai mis beaucoup de temps à le lire, normal quand on le délaisse sans regret pour faire autre chose. C'est une déception alors que j'ai pu lire que Les Voies d'Anubis était d'un autre calibre.
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