Citations sur Les Annales du Disque-Monde, Tome 22 : Le Dernier con.. (55)
"- Pourquoi il était en prison ?
- On met nos hommes politiques en prison dès qu'ils sont élus. Pas vous ?
- Pourquoi ?
- On gagne du temps."
L'intelligence, c'est comme les jambes: quand on en a trop, on se fait des croche-pattes tout seul.
— J’ai toujours trouvé que le sexe était une méthode insipide pour assurer la continuité de l’espèce, dit le titulaire de la chaire des études indéfinies tandis qu’ils atteignaient la plage. Je suis sûr qu’il doit en exister une meilleure. C’est… démodé, pour moi. Et bien trop éreintant.
— Ben, j’suis dans l’ensemble d’accord, mais vous proposez quoi à la place? demanda Ridculle.
— Le bridge, répondit le titulaire avec conviction.
— Vraiment ? Le bridge ?
— Vous voulez dire… un jeu de cartes ? fit le doyen.
— Pourquoi pas ? Ça peut être passionnant, très agréable, et ça ne nécessite aucun équipement spécial.
— Mais il faut quatre personnes, fit remarquer Ridculle.
— Ah oui. Je n’y avais pas réfléchi. Oui, je vois, ça peut poser des problèmes. Bon, d’accord. Et… le croquet ? On peut y jouer à deux. Je me suis même souvent amusé tout seul à taquiner les boules.»
Ridculle s’écarta un peu plus du titulaire. «J’arrive pas à comprendre comment on peut se servir de ça pour la procréation, dit-il prudemment. Pour la récréation, oui, j’vous l’accorde. Mais pas la procréation. J’veux dire, comment ça peut marcher ?
— C’est lui le dieu, fit le titulaire en reniflant. Il est censé régler les détails, non?
— Mais, d’après vous, les femmes seraient réellement prêtes à passer leur vie avec un homme uniquement parce qu’il sait manier un gros maillet ? demanda le doyen.
— Quand on y réfléchit, j’imagine que c’est pas plus ridic… commença l’archichancelier qui se tut brusquement. J’crois qu’on devrait laisser tomber le sujet.
-Pourquoi il était en prison ?
-On met nos hommes politiques en prison dès qu'ils sont élus. Pas vous ?
-Pourquoi ?
-On gagne du temps.
L'intelligence, c'est comme les jambes : quand on en a trop, on se fait des croche-pattes tout seul.
(Un dieu)
— Oui, j’suis sûr qu’on peut beaucoup apprendre l’un de l’autre, archichancelier. Vous davantage de nous que nous de vous, évidemment. On pourrait peut-être mettre sur pied un échange d’étudiants, ce genre de trucs?
— Bonne idée.
— Vous pouvez en avoir six des miens en échange d’une bonne tondeuse à gazon. La nôtre est en rade.
- Qu'est ce qu'on va dire à Mme Panaris ? souffla le major de promo. Elle croit qu'on lui fait une farce.
- Major de promo, on est des mages d'un certain âge, érudits, expérimentés, fit Ridculle. Les étudiants, eux, sont des farciers.
- Des farceurs, peut-être, marmonna Cogite Stibon.
- Si vous voulez. Nous, on s'amuse pas à farcir.
La connaissance est dangereuse, voilà pourquoi les gouvernements serrent la vis à ceux dont les idées dépassent un certain calibre. (p.29)
- Par tous les dieux, c'est quoi ça ?
- Une espèce de rat ? fit le titulaire de la chaire des études indéfinies.
- Hé, regardez, l'économe a trouvé un autochtone..." Le doyen s'approcha tranquillement du peintre qui observait les mages, bouche bée. "Bonjour, mon vieux. Comment vous appelez cette bête ?"
..."
Le peintre suivit la direction du doigt pointé. "Kangourou ?" fit-il. La voix était un murmure, à l'extrême limite de l'audible, mais la terre trembla.
"Kangourou, hein ?
- Ca ne s'appelle peut-être pas ainsi, monsieur., intervint Cogite. Il a peut-être dit "Je ne sais pas".
— Comment on t’appelle d’habitude, mec ?
— Ben, j’entends l’plus souvent : “Arrêtez-le !” répondit Rincevent en s’octroyant une grande rasade de bière, ’videmment, c’est qu’un surnom. Ceux qui veulent faire les choses dans les règles crient : “Le laissez pas s’échapper !”