La caverne de Gilou

Outre la citation de Thomas Stearns Eliot qui figure en incipit du livre, s'il y a un proverbe qu'il illustre à merveille, c'est "va donc voir ailleurs si l'herbe est plus verte."
Gilou est un homme préhistorique... on peut même dire un homme des cavernes, de type chasseur-cueilleur. Se sentant d'un seul coup à l'étroit dans sa grotte qui lui semblait encore si parfaite la veille, il part en quête d'une autre, mais a le plus grand mal à trouver chaussure à son pied.
Le style naïf des illustrations, jolies et colorées, correspond parfaitement à l'histoire, bien entendu, et certains détails humoristiques sont de bon aloi. le parler "primitif" (sujet + verbe à l'infinitif) fait de ce livre davantage un divertissement qu'un outil d'apprentissage de la lecture. Trop simple dès le CE1, il n'est pas non plus idéal pour les CP en raison de ses constructions de phrases volontairement fautives.
L'usage idéal, c'est finalement la lecture à voix haute à des enfants de maternelle (avec une voix bougonne, naturellement).
Cela dit, à titre de pur divertissement, mon fils de 8 ans a trouvé plutôt sympa de le feuilleter quand même (c'est évidemment le parler de Gilou qui l'a fait rigoler).
Il faut pourtant ajouter que le thème n'est pas nouveau. Claude Boujon, il y a plus de trente ans, racontait déjà quasiment la même histoire dans Verdurette cherche un abri.
L'objet livre est très beau, avec un beau papier et une belle et épaisse couverture cartonnée, mais cela en fait un produit cher pour une histoire qui se lit en 2 minutes montre en main (et encore).
Merci aux éditions du Père Fouettard et à Babelio pour cet album lu dans le cadre de la masse critique jeunesse.

Gilou est un homme des cavernes. Oui mais voilà... sa caverne ne lui plaît plus ! En trouver une parfaite n'est pas tâche facile. de nombreuses surprises l'attendent dans sa quête !

La Caverne de Gilou est un album fait pour être lu à voix haute, dans un pseudo «langage préhistorique» très drôle, de plus Gilou avec sa grosse tête d'homme des cavernes, sa peau de bête et son gourdin est tout simplement adorable. La citation de Thomas Stearns Eliot en première page nous révèle quelque chose de bien connu : nous ne sommes jamais satisfaits de ce que nous avons et que l'herbe nous semble toujours plus verte chez le voisin. Les illustrations sont simples et colorées, efficaces, elles mettent en valeur l'humour (britannique) du texte.

Cet album est accessible aux très jeunes lecteurs, rapide à lire et facile à comprendre, sa conclusion devient évidente : même à la préhistoire l'homme était déjà un éternel insatisfait, et parfois l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin !

Ecrit dans un pseudo et très drôle "langage préhistorique", la caverne de Gilou est fait pour être lu à voix haute !

Avec sa grosse tête de fausse brute, sa peau de bête, et son gourdin, Gilou est adorable. Sujet à une crise existentielle, il part en quête d'un nouveau chez lui. S'en suit une succession de planches à l'humour très british.

Les illustrations, a priori 100% digitales, sont très colorées, pleines de détails, et donnent au récit une grande chaleur.

C'est bien connu, nous ne sommes jamais satisfait de ce que nous avons. C'est bien connu, nous pensons toujours pouvoir trouver mieux ailleurs. Bref c'est bien connu, l'herbe est toujours plus verte chez le voisin. Cet album jeunesse nous apprend que même à la préhistoire, l'homme était déjà un éternel insatisfait.

Gilou avoir caverne avec herbe verte et grosses pierres confortables. Mais Gilou pas content. Peut-être grotte meilleure plus loin. Gilou vouloir nouvelle grotte. Gilou explorer beaucoup cavernes. Trop petite. Trop grande. Trop peuplée. Trop bruyante. Enfin, Gilou trouver grotte parfaite... la sienne.

Les illustrations simples et colorées sont efficaces et appuyent l'humour du texte. Gilou nous est immédiatement sympathique (d'ailleurs je ne serais pas surprise si d'autres albums avec Gilou venaient à paraitre). le texte, reprenant le phrasé stéréotypé de l'homme des cavernes, a le mérite d'installer le jeune lecteur dans l'ambiance préhistorique. La chute est certes attendue et classique, mais ce défaut est éclipsé par l'originalité de l'époque choisie par l'autrice. Après tout, les albums jeunesse se déroulant au temps préhistorique ne sont pas si nombreux.

Ce gros personnage poilu et souriant au prénom amusant n'a-t-il pas l'air sympathique ? La couverture est très représentative de ce qui se trouve dans l'album : l'aventure d'un homme préhistorique illustrée de façon très simple.

Hormis au tout début et à la toute fin, Gilou est représenté en double page avec des éléments récurrents : ses amis oiseau et écureuil, son paquetage et une caverne. Malgré cette composition limitée, l'association du dessin coloré et d'une narration courte (avec un verbe non conjugué pour imiter un langage d'homme primitif) fonctionne merveilleusement bien; l'un ne va pas sans l'autre. C'est de ce mélange que naissent l'humour et la réflexion autour de l'histoire.
C'est un livre accessible aux très jeunes lecteurs, rapide à lire et facile à comprendre dans son développement et sa conclusion : on a beau penser que les choses sont mieux chez les autres, on n'est jamais mieux que chez soi !

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