Le grenier des enfers

Une fois que vous avez éliminé l'impossible, ce qu'il vous reste, aussi improbable que cela puisse paraître, est forcément la vérité.

Extravagant, inimaginable mais toujours époustouflant. Une merveille.

Al Diamond, m'a expliqué que ce fameux Grenier des Enfers était en fait les tunnels d'une ligne de métro privée que les familles les plus riches de New York avaient commencé à faire construire au début du siècle. Le chantier a été interrompu au bout de quelques années.

Le sachet contenait une fine ceinture en or dotée d'une boucle ornée d'une topaze. Padelsky savait qu'elle avait déjà été analysée par le labo, mais il n'avait pas le droit de la manipuler pour autant. Il remarqua qu'un numéro figurait au dos. — Pas du toc, dit Padelsky en montrant la ceinture. Peut-être que c'est la femme de Piltdown, après tout ? Ou un trave. Et il repartit à rire

J'ai souvent constaté que celui qui crie le plus fort n'est pas forcément celui qui a le plus de choses à dire.

Plus on se met en avant au départ, plus on prend le risque de se faire écrabouiller à l'arrivée.

Tandis que le soleil entamait sa course inexorable vers l'ouest, un unique rai de lumière, d'un rouge sanglant, s'enfonça dans ce labyrinthe de bois et d'acier rouillé comme un couteau dans de la chair tendre. Il disparut aussi vite qu'il était venu, mais non sans avoir éclairé une image étrange : celle d'une silhouette boueuse couchée en chien de fusil sur le fin revêtement de brique à quelques centimètres au-dessus de l'eau.

Elle s'agenouilla au bord du trou et plongea son regard dans le vide. Pendant quelques secondes, elle fut incapable de comprendre ce qu’elle voyait. Puis elle se rendit compte qu’elle se trouvait au-dessus des vestiges,d’un énorme lustre en cristal et dominait ce qui avait été autre fois une pièce d’une rare élégance : colonnes doriques, immenses fresques murales, tentures de velours en lambeau qui contrastaient avec la boue qui maculait les murs. Juste en dessous, entre les bras brisés du lustre à pampilles, elle vit la hutte en crânes donc Prenderghast leur avait parlé. Une centaine de silhouettes encapuchonnées tournaient autour en oscillant, traînant les pieds, et psalmodiant des paroles inintelligible au rythme monotone des tam-tams.

Il va de soi qu'il n'existe pas de recensement fiable des populations qui vivent sous Manhattan. Toutefois, selon l'étude Rushing-Bunten de 1994, 2 750 personnes cohabiteraient dans la petite zone allant de Penn Station, au sud-ouest, à la gare de Grand Central, au nord-est - nombre qui atteint les 4 500 en hiver. D'après l'auteur, ce chiffre serait en deçà de la réalité. Bien évidemment, ces groupes ne tiennent pas de registre des naissances et des décès.

D'Agosta demeurait sans voix. Il connaissait cette voix, il connaissait ce mélodieux accent du Sud. Il ne pouvait l'associer au clochard crasseux assis devant lui.

— Pen...dergast ? dit-il dans un souffle.

Le clochard acquiesça.