Déception avec cet opus.
C'est surtout dû au décalage entre le contenu et mes attentes à l'instant t. Alors que tous les tomes précédents axaient l'histoire sur du danger cosmique ou multidimensionnel, où la réalité même était en jeu, ce volume sombre dans les affres du réalisme.
Christopher Priest exploite la question de l'emploi moral et politique des super pouvoirs dans un monde d'humains qui en sont dépourvus. Aucun groupe ou État d'être humains normaux ne peut espérer imposer réellement sa loi à des êtres comme Superman. Ce sont eux qui décident de s'y soumettre, par choix. le scénariste joue avec ces limites auto-imposées, mettant les héros dans des imbroglios impossibles à dénouer.
Des soldats d'un pays X s'assemblent autour d'une horde de réfugiés, eux-mêmes armés, et s'apprêtent au carnage. La Justice League n'a pas le « droit » d'intervenir dans les affaires des états, mais elle ne peut laisser massacrer des innocents. Mais ces « innocents » se trouvent être les perdants d'un conflit, qui ont auparavant été les bourreaux. Les chefs d'état communiquent autour de leur libre droit au sein de leur frontière, des terroristes qui envahissent leur pays, essaient de mettre l'opinion de leur côté et neutralisent aisément la Justice League qui ont du mal à estimer les limites qu'ils doivent s'imposer.
Bref c'est le monde moderne dans tout ce que je cherchais à oublier en me plongeant dans un comics. C'est bien fichu, mais ça ne m'a pas diverti du monde réel.
Et je n'aime pas non plus la valse des dessinateurs. Ils sont quatre dans ce tome. Un signe de précipitation, d'urgence.
Échec pour ce volume donc.