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3,57

sur 230 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En mars 1976, un fait divers défraye la chronique aux États-Unis. Dans la petite bourgade aride de St Sauveur, près de Tucson en Arizona, a lieu sans mobile apparent la mystérieuse disparition de trois adolescents, une fille et deux garçons.
Cette petite ville fictive vivait tranquille jusqu'à l'installation, un an avant les faits, de la Communauté des Sauveurs dirigée par le Mexicain Emilio Ortega, la réincarnation de Jésus Christ.
Les mères des disparus suspectent aussitôt les membres de la secte.
Bien que le shérif Liam Golden fasse son possible pour résoudre l'affaire, celles-ci l'accusent d'incompétence et prennent l'affaire en main.
Pendant ce temps, lors des nuits sans lune, une série de phénomènes paranormaux se produit dans le ciel de la bourgade…
Mais que s'est-il donc passé en mars 1976 ?
Romain Puertolas délaisse un peu la légèreté et l'humour déployés dans ses livres précédents ce qui je l'avoue, m'a un peu désarçonnée au départ, pour nous offrir avec Les Ravissantes, un roman très différent, plus sérieux, même si le loufoque n'est pas très loin, un vrai polar.
C'est un roman totalement addictif et je n'ai eu de cesse de tourner les pages, redoutant en même temps de le terminer !
Difficile en effet de démêler le vrai du faux, de savoir à qui faire confiance, de ne pas choisir la facilité et incriminer l'autre, celui qui est différent, marginal, de ne pas redouter une issue fatale pour ces ados.
Mais j'ai avant tout été subjuguée par les moyens que vont déployer ces mères portées par leur amour pour leurs enfants, ces mères qui ne vont pas hésiter à organiser des marches, à se diriger vers la forteresse derrière laquelle vivent les marginaux, leur force décuplée par la crainte qu'il ne soit trop tard pour leur progéniture.
Romain Puertolas est vraiment un raconteur d'histoire hors normes et emmène son lecteur ou du moins m'a emmenée là où il le souhaitait, m'a vraiment bernée et ce, pour mon plus grand plaisir.
Il mène cette enquête de main de maître, chaque page déjouant nos certitudes.
Peut-être suis-je bon public, en tout cas, Romain Puertolas m'a absolument mystifiée !
J'ai replongé avec une certaine nostalgie dans ces années 70, une époque où l'on parlait beaucoup de ces hippies, de ces sectes, de la drogue, des OVNI…
La gigantesque statue à l'effigie du gourou m'a immanquablement fait penser à la communauté du Mandarom à Castellane…
Quant au titre du roman, Les Ravissantes, il est à mon avis extrêmement bien choisi, même s'il faut attendre quasiment les dernières pages du roman et c'est un beau cadeau, pour en saisir toute la saveur !

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En mars 1976, à Saint-Sauveur, en Arizona, trois adolescents disparaissent. Ils n'ont rien en commun et ils semblent s'être volatilisés. Leurs parents commencent une course contre la montre et reprochent au shérif Liam Golden de perdre du temps. Ils pensent que les problèmes de la ville sont apparus lorsqu'une communauté de marginaux s'est installée à proximité et que c'est cette dernière qui retient Nick, Jessica et Elliot. Leurs mères, désespérées, emploient tous les moyens à leur disposition pour forcer la police à accélérer les recherches. Elles crient leur douleur, interpellent les médias et les élus, etc. Elles craignent de ne pas revoir leurs enfants vivants.


La secte est dirigée par Emilio Ortega qui prétend être Jésus. Il prédit un déluge imminent auquel seuls ceux qui ont rejoint la communauté survivront. Il indique n'avoir rien à cacher. Il ouvre ses portes aux forces de l'ordre qui, sous la pression des mères, se décident à pénétrer dans cet antre secret. Alors que les disparitions des adolescents mobilisent la population de Saint-Sauveur, d'étranges lumières perturbent la quiétude des nuits sans lune. Les phénomènes paraissent paranormaux, les effets sur les animaux sont inquiétants et rappelez-vous les enfants ont disparu sans laisser de trace. Ces éléments inexplicables ouvrent la voie aux conclusions les plus farfelues et les tensions montent entre les différents camps, au même rythme que l'angoisse au sujet de Nick, Jessica et Elliot.


J'ai dévoré ce roman, sans pouvoir m'arrêter. J'aurais peut-être dû, tenter d'exploiter les signaux que l'auteur sème, sans formuler leur importance. Cependant, je reste persuadée que si je ne m'étais pas laissé embarquer par le rythme trépidant et envoûtant, je me serais fait avoir de la même manière. J'ai suivi, docilement, Romain Puértolas, pour mon plus grand plaisir. Instinctivement, j'ai relevé des éléments sans percevoir leur poids, ce n'est qu'à la fin que j'ai compris qu'ils étaient des indices. Avec cet auteur, chaque détail compte, mais son aide est indispensable pour les assembler. Et le tableau d'ensemble est génial.


J'ai adoré Les Ravissantes au titre à la signification savoureuse. Chut ! Je vous laisse la découvrir.


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Comme le renard dans la fable, j'ai été alléchée lorsque j'ai entendu parler de ce roman.
Beaucoup moins lorsque j'ai constaté que c'était Romain Puertolas qui l'avait écrit. Il faut dire que j'avais lu son premier roman, vous savez l'histoire du Fakir qui voyage dans une armoire Ikéa, et je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout aimé. Autant dire que j'avais décidé de tirer un trait définitif sur cet auteur.
Alors comment ce livre s'est retrouvé entre mes mains ? Et bien, c'est un peu comme avec le fakir qui s'est retrouvé coincé, voulant échapper à une collègue un peu barbante un midi, je me suis dépêchée de sortir pour éviter de déjeuner avec elle, me délectant par avance d'un midi-deux dans un bon petit resto en tête à tête avec un livre. Sauf que... Sauf que dans ma précipitation, j'ai oublié le précieux livre dans mon bureau, et bien entendu hors de question de faire demi-tour pour aller le chercher. Alors, je suis passée rapidement à la librairie du centre-ville et me suis retrouvé avec ce livre entre les mains, me disant ma foi que si je passais un mauvais moment, ce ne serait finalement qu'un retour de bâton bien mérité.

Mais, heureusement, ici, nous sommes très loin du fakir et de ses pérégrinations à la mord-moi-le-noeud puisqu'on se trouve dans une petite ville (imaginaire) des Etats-Unis, dans l'Arizona, près de la frontière avec le Mexique. Des adolescents ont disparu, le shérif local ne parvient pas à trouver la moindre piste, ah si, il y a bien cette communauté d'hurluberlus qui s'est récemment installée dans le coin, mais bon ça n'a pas l'air d'être la piste privilégiée. Les mères desdits enfants vont donc tout faire pour les retrouver, quitte à se mettre en péril.

Et bien, j'ai adoré. Oui, oui, j'ai adoré.
J'ai aimé l'histoire, cette ambiance poisseuse qu'on ne retrouve que dans ce genre de petite ville. Tout le monde se connaît, alors on n'aime pas ce qui est nouveau ou ce qui dérange.
J'ai aimé la plume oui, oui, moi qui l'avais tellement détestée auparavant. J'ai trouvé que Romain Puertolas excellait dans ce type de littérature, dans la minutie du détail qui n'a aucune importance mais qui, finalement, apporte beaucoup au récit.
J'ai aimé les personnages, arrivant parfaitement à les imaginer, je verrais d'ailleurs très bien ce roman adapté à l'écran.
Et, surtout, j'ai aimé la fin. Si j'avais deviné aux quatre cinquièmes du roman un élément important, j'ai quand même été bien surprise.
En somme, j'ai tout aimé. Ou presque

Si je dois lui trouver un petit défaut, je dirais que le roman manque de rythme à certains endroits (mais j'étais aussi assez fatiguée quand je l'ai débuté) et que j'ai retrouvé à deux-trois occasions des écueils s'apparentant à des tics d'écriture que je n'avais pas non plus aimés dans le précédent opus. Mais ce ne sont ici que des détails tant j'ai passé un excellent moment avec ce livre.

En bref, comme le dit le proverbe, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, ou en tout cas j'ai bien fait d'avoir donné une deuxième chance à cet auteur. Ce qui me rassure car j'ai également acheté un roman d'un autre auteur qui ne m'avait pas du tout convaincue avec son premier roman. Si Romain Puertolas continue dans cette veine, je le relirai, c'est (presque) certain. Je vais d'ailleurs aller fureter vers sa bibliographie même si j'ai un peu peur car celui-ci, d'après la note qu'il a intégrée en fin d'ouvrage, l'a fait sortir de sa zone de confort. J'ai envie de l'encourager: sortez-en, sortez-en, ça vous va bien.

Et moralité: finalement j'ai bien fait de vouloir éviter ma collègue quelque peu ennuyeuse. Comme quoi oublier parfois le savoir-vivre peut s'avérer payant.


Lu en mai 2022






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Saint-Sauveur, Arizona, Mars 1976. Une ambiance façon western plane dans la ville, une secte mystérieuse attise la curiosité des civils et trois disparitions d'enfants viennent bousculer la tranquillité de tous.

Jessica, Nick et Elliot disparaissent, évaporés sans préambule, sans laisser aucune trace, comme s'ils avaient été aspirés par un OVNI… les parents sont affolés et les mères vont créer un trio redoutable, prêtes à tout pour retrouver leur chair. Susan, Denise et Eva, des mères en quête de vérité ! Leur premier regard suspect se tourne vert cette fameuse secte, à la tête Emilio Ortega qui n'est autre que…Jesus ! La secte est habitée par des marginaux qui attendent le déluge…

Le shérif Liam Golden quant à lui va mener l'enquête et parcourir la ville, tenter de déceler la vérité et retrouver les trois enfants. Il se heurte parfois avec dérision à des murs. Il se retrouve dans des situations ubuesques. Il emprunte des voix sans issue… mais où sont ces trois enfants ?

Le suspens est palpitant, un chapitre ou un paragraphe se referme sur un début de vérité dont le deuxième bout du puzzle viendra bien plus tard dans la lecture pour éclairer la révélation et mettre fin au suspens. Mais nous connaissons Romain Puertolas, une vérité ou une révélation vient ouvrir une autre porte, le suspens continue, ainsi de suite, les dominos du suspens sont activés. L'auteur se joue de nous et c'est carrément jubilatoire !

Laissez vous porter par cette enquête, n'essayez pas d'ériger une conclusion, la fin est simplement mordante. C'est un régal!
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Romain Puertolas est un auteur que je suis assidûment depuis son premier roman: L'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Souvent rocambolesques, voire abracadabrantesques comme aurait dit feu un de nos anciens Président de la République, ses ouvrages ne laissent jamais le lecteur indifférent.

Les Ravissantes, son dernier opus, ne déroge pas à la règle. Pari audacieux... défi relevé avec brio !

"Denise, Susan et Eva, trois femmes, trois vies, et la même rage de se battre et de vaincre. Voilà pourquoi ils devraient tous comprendre aujourd'hui qu'elles n'abandonneraient pas, qu'une femme qui s'est levée ne se remet jamais à genoux. "

Mystérieuses disparitions

Commençons cette recension par quelques mots sur l'intrigue. Pour cette nouvelle aventure, Romain Puertolas se déporte en mars 1976 aux États-Unis, plus précisément dans une petite ville au nom prédestiné, Saint-Sauveur en Arizona. 3 enfants disparaissent successivement mystérieusement. Qu'est-il arrivé à Jessica, Elliot et Nick ? Ont-ils été enlevés par la Communauté des Sauveurs, cette secte du gourou Ortega se prenant pour Jésus-Christ, excusé du peu, comme le claironnent les habitants et les parents des enfants ?

L'énigme est confiée au shérif Liam Golden, un personnage auquel on ne peut que s'attacher. Au fil des chapitres, le lecteur suit en parallèle les enquêtes : l'officielle et ses multiples soubresauts, l'officieuse menée par les battantes, les 3 mères des enfants.

Le tout est relaté par un journaliste, Neil Sheenan qui interviewe quelques années après le ou la ou les coupables... Mystère jusqu'aux ultimes lignes. Il y a comme un petit quelque chose de la vérité sur l'affaire Harry Quebert...

J'ai posé le contexte, j'ai ouvert la boîte et réparti sur la table toutes les pièces du puzzle. À vous désormais de les assembler.

«Commencez au commencement et continuez jusqu'à ce que vous arriviez à la fin, ensuite, arrêtez-vous. » Je pense que cette méthode a fait ses preuves.

Original

Romain Puertolas nous a habitués dans ces deux dernières productions aux résolutions d'énigmes, aux clés à retrouver au fil des pages. le lecteur n'est donc pas dépaysé... et pour autant, Les Ravissantes offre une construction réellement atypique.

Vous serez d'emblée dans le game comme disent les Anglo-saxons avec ce premier chapitre... Happé, envoûté, vous aurez sûrement comme moi du mal à stopper votre avancée. Premier coup de maître.

Vous y trouverez Jésus-Christ en interaction avec la modernité d'un objet volant non identifié, de la cocaïne et des vaches folles, un peu de surnaturel, des lumières étranges la nuit, des extraterrestres, autant d'enquêteurs que d'habitants dans la ville... Drogue et religion, couture, cuisine et police, avouez que ce n'est pas commun. Normal me rétorquerez-vous, il s'agit d'un roman de Romain Puertolas, l'auteur aux titres de livres impossible à se souvenir entièrement tant ils sont longs. Ah ! J'oubliais : des références musicales, des références littéraires. Une vraie quincaillerie à l'ancienne.

Romain Puertolas ajoute une corde de plus à son arc: le twist ! Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir. Attention, vous avez beau être prévenu, vous tomberez de l'armoire lorsque vous découvrirez la fin ;-) Welcome Joël Bussi.

"Le policier reconnut qu'il avait d'abord préféré privilégier d'autres pistes, puis qu'il n'y avait aucun indice qui pointait pour le moment vers la Communauté, mais qu'il irait y faire un tour dès qu'il aurait un moment. Et ce fut là sa deuxième erreur."

Bluffant

Romain Puertolas aime jouer avec son lecteur. Je le sais, je m'y étais préparé... et pour autant je me suis complètement fait berner. Échec et mat Benoît !

L'auteur dissémine ici ou là des indices plus ou moins... importants. Il prend surtout un malin plaisir à nous perdre. Ici une phrase, là une longue description dont on se demande bien quel est l'intérêt. Nos nerfs sont régulièrement à rude épreuve.

Romain Puertolas excelle dans ce jeu. Son écriture est vive, le style est dynamique. de nombreux dialogues rendent le scénario haletant et attisent l'envie du lecteur. Certes il y a quelques longueurs mais dans l'ensemble le récit est d'une grande cohérence.

Si je devais qualifier les 420 pages des Ravissantes ? Un sans-faute, une maîtrise totale ! Rien n'est laissé au hasard.

Et ce titre... sa réelle signification... chapeau bas !

Lecture facile, d'apparence simple, d'une évidence certaine... tout faux ! Méfiez-vous toujours d'un Romain Puertolas qui ne vous laissera jamais ronronner tranquillement en tournant les pages.

"Liam Golden passa du doute à l'effarement. Cela ne pouvait pas être Dieu possible. "

Les Ravissantes de Romain Puertolas est un excellent roman. Vous allez dire que je manque d'objectivité. Peut-être, sûrement. Cependant, je suis persuadé que cela sera un nouveau gros succès tant cette enquête est aussi originale que bluffante. Mon petit doigt me dit que les serviettes étendues sur le sable chaud seront ravissantes cet été... Je suis prêt à prendre les paris avec toi mon cher Romain Puertolas.

Je conseille bien évidemment à toutes et tous de visiter rapidement votre libraire indépendant préféré. Impatient et curieux de lire vos retours.

4,5 / 5

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Les R A V I S S A N T E S
🔸
Dire que j'ai été bluffée est un euphémisme. J'ai commencé ma lecture en me laissant porter, en me demandant qui étaient les Ravissantes et où est-ce que l'auteur voulait nous emmener. Pour avoir déjà lu l'auteur, je sais à quel point il est habile avec les mots, il joue avec eux et se joue du lecteur à la perfection. J'étais sure que la réponse était sous mon nez depuis le début, mais impossible de mettre le doigt dessus. Pourquoi? Parce que l'auteur est vraiment trop fort !
🔸
Que s'est-il passé en mars 1976 à Saint Sauveur ? Qui a enlevé les 3 ados disparus ? Et à quoi correspondent les lumières étranges qui volent les soirs sans lune ? Est-ce un coup des extra-terrestres ? Ou de la secte qui s'est installée il y a un an et qui dérange les habitants ? Comment démêler le vrai du faux ?
🔸
J'ai trouvé ce roman très féministe. C'est une ode à la femme, et à son combat pour l'émancipation. Je pense que c'est pour ça d'ailleurs que le titre a été choisi et qu'on parle bien plus des trois mamans, par rapport aux papas.
J'ai aussi été bluffée par le cheminement de l'enquête. L'auteur nous prend pas la main et nous emmène avec lui, nous fait croire des choses, nous met le doute sur un point, et finalement c'est autre chose.
Ça part dans tous les sens, avec les enlèvements, la secte, et les extra-terrestres même ! le suspense est incroyable, il est merveilleusement bien travaillé et ça joue énormément sur mon ressenti. Surtout que je ne m'attendais pas au dénouement ! J'ai eu des théories, infondées évidemment, et j'ai été agréablement surprise ! J'ai pourtant essayé d'être attentive sur les mots employés mais non, il m'a eue ! Et je ne peux que recommander 😍
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Après sous les parapluies d' Adelaïde, qui avait été une belle découverte, je viens de terminer Les ravissantes, que j'ai reçu en service presse, un roman qui m'a bluffé.
l'histoire se déroule en 1976, à Saint Sauveur dans l'Arizona. L'enlèvement de trois adolescents, qui reste un grand mystère, aucun indice, une enquête qui va se révéler difficile à résoudre.
Trois femmes, trois mères, trois ravissantes qui vont remuer ciel et terre pour retrouver leurs enfants.
Une communauté, plutôt une secte, dirigé par un illuminé qui se prend pour Jésus Christ, et qui endoctrine, ses adeptes, prend possession de leur âme.
Une ville où tout le monde se connait, une ville qui se trouve chambouler depuis l'installation, de ses hippies, ces gens peu fréquentables, ou criminels et drogués se mélangent.
L'auteur nous téléporte d'une manière majestueuse dans les années 70 avec brio. Une atmosphère anxiogène , à vous glacer le sang. Tout porte à croire, que la secte est responsable de ces enlèvements.
La lecture, de ce roman ,est longue, rendant le suspens intense, cette longueur est existentielle. Tous les personnages sont mis en avant, ils ont chacun un rôle important., la psychologie de chacun est remarquablement exploitée.
L'auteur joue avec ses lecteurs, les désorientent, les manipulent, il est le maitre du jeu. Il sème des indices par ci par là , remettant en doute la découverte des suspects.
Nous sommes dans le questionnement tout le long de la lecture. L'auteur tient en haleine ses lecteurs du début jusqu'ou dénouement final, une fin en apothéose, que j'étais loin de m'imaginer.
Une histoire à multiples rebondissements où l'intrigue est insoutenable.
la thématique est tout a fait originale et bien ficelée. La plume de l'auteur est fluide, agréable, percutante et visuelle.
Une lecture suffocante, oppressante, terrifiante, avec un côté addictive et captivante.
L'auteur m'a envouté dans son univers, malgré les 403 pages, j'ai eu vraiment du mal à lâcher ce roman.
Une belle réussite.
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Dans un premier temps, je tiens a remercier Romain Puértolas qui encore une fois m'a fait parvenir son nouveau roman.
J'ai la chance de faire partie de ces gens qui a eu la chance de connaître Romain l'auteur avant de la parution du fakir en 2013, soit plus d'une décennie que je lis, pour ne pas dire dévore ma dose livresque de Puértolas chaque année ou presque. Et il est incroyable de voir comment la plume de Romain Puértolas s'est affinée avec les années, comme le bon vin Romain s'est tempéré, d'une écriture burlesque est drôle, il est devenu avec les années plus sérieux, avec toujours de temps en temps une petite pointe d'humour et de poésie. Il n'a pas fait ce changement du jour au lendemain, mais petit à petit, lignes après lignes, il a habitué son lecteur a ce nouveau Puértolas et ce virage en pente douce est un véritable bonheur littéraire.
Avec Les Ravissantes, Romain Puértolas signe à mon goût un véritable petit chef d'oeuvre bien plus aboutis que le Fakir, a l'instar de ces deux derniers opus, la police des fleurs et le parapluie d'Adelaïde, Romain offre à son lecteur une intrigue qui le tiendra en haleine jusqu'à la dernière page, particulièrement bien ficelé.
Mars 1976, Saint-Sauveur dans l'Arizona aux États-Unis, trois adolescents disparaissent mystérieusement, les doutes se portent évidemment sur la secte fraîchement installée et son gourou Emilio Ortega qui a une fâcheuse tendance à se prendre pour Jésus Christ. Mais dans le même temps, on aperçoit des lumières étranges dans le ciel…. Entre théorie extraterrestre et fous de Dieu le Shérif Liam Golden mène l'enquête. À chaque retournement, tout semble clair comme de l'eau de roche, mais ce n'est bien qu'à la fin que tout s'éclaircit et ne ressemble pas vraiment aux évidences passées, mais le dénuement coule de source….
Lien : https://www.bouquinovore.com..
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Une très bonne lecture, j'ai vraiment passé un bon moment avec la plume de Romain. J'ai accroché dès les premières pages, je n'avais qu'une envie, savoir ce qu'il s'etait réellement passé et surtout, quel peut bien être le rapport entre d'étranges lumières, une secte et une petite ville tranquille d'Arizona
Nous allons nous plonger en 1976. Tout y est. L'auteur a réussi à créer une ambiance oppressante dans cette histoire immersive, addictive, prenante et pleine de rebondissement. Un bon roman policier bien ficelé, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, qui nous fait douter et qui nous fait dire « Ah bah oui !!! c'est logique… ». J'ai adoré et vous conseille vivement cet ouvrage.
Jusqu'où, des habitants…. une secte… est prête à aller pour retrouver sa tranquillité ??
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Avec Les Ravissantes, je découvre enfin les romans de Romain Puertolas. En Arizona, en 1976, trois adolescents disparaissent à quelques jours d'intervalle sans laisser de trace. La police ne trouve aucun indice. Les familles des victimes sont persuadées que la secte qui s'est installée dans la petite ville y est pour quelque chose. Remuant ciel et terre, les mères des enfants vont tout faire pour que la police enquête et mette son nez dans les affaires de ces marginaux…

Les Ravissantes c'est d'abord toute une atmosphère, celle d'une petite bourgade des États-Unis dans les années 70. J'ai adoré cette ambiance retranscrite à merveille par l'auteur. Woodstock n'est pas bien loin mais de nombreuses familles américaines ne sont pas encore prêtes à céder aux sirènes de la modernité et de la liberté de moeurs. La secte, dont le gourou se fait appeler Jésus Christ, va cristalliser toutes les rancunes et les suspicions.

Il y en ensuite l'enquête, l'intrigue policière proprement dite. J'ai beaucoup aimé suivre le shérif Sheehan qui n'a vraiment rien d'un héros. Il rechigne même à aller creuser du côté de la secte s'attirant les foudres des mères de famille. Celles-ci tiennent d'ailleurs le haut du pavé. Romain Puertolas signe ici un roman profondément féministe dans lequel les femmes ont le beau rôle. Ces trois mères de famille ne reculeront devant rien pour obtenir justice et faire éclater la Vérité.

Même si j'ai trouvé que le milieu du roman ronronnait un peu trop à mon goût, j'ai été bluffée par la fin et je soupçonne l'auteur d'endormir le lecteur pour mieux le surprendre! Je n'ai pas du tout vu venir la résolution de l'énigme et je dois dire que l'auteur m'a bien eu!

« Les Ravissantes » est un excellent polar, un page-turner comme on en fait peu!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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