Citations sur La trilogie de la poussière, tome 2 : La communauté des e.. (33)
Elle lui emprunta un crayon et une feuille de papier sur laquelle elle travaille trois colonnes ainsi définies : "Faire", "Se renseigner" et "Choses qui ne méritent pas qu'on s'inquiète ".
_Tu ne comprendras jamais rien à l'imagination tant que tu croiras que ça consiste à inventer des choses, alors que c'est une question de perception.
La communauté des esprits… On n’entend plus beaucoup ces mots-là. Quand j’étais jeune, il n’y avait pas un seul buisson, pas une seule fleur, pas une seule pierre qui ne possédait son propre esprit. Il fallait savoir se tenir devant eux, demander pardon, ou la permission, dire merci… pour bien montrer qu’ils existaient, et qu’ils avaient le droit d’être reconnus et traités avec respect.
Le camp d’en face possède une énergie qu’on n’a pas. Elle leur vient de la certitude d’avoir raison. Et quand tu as cette certitude, tu es prêt à tout pour atteindre ton but. C’est le plus vieux problème de l’humanité, Lyra, et c’est ce qui différencie le bien du mal. Le mal peut être sans scrupules, pas le bien. Rien n’empêche le mal de faire ce qu’il veut, alors que le bien a une main attachée dans le dos. Pour faire ce qu’il faudrait faire pour remporter le combat, il faudrait imiter le mal.
Le camp d'en face possède une énergie qu'on a pas. Elle leur vient de la certitude d'avoir raison. Et quand tu as cette certitude, tu es prêt à tout pour atteindre ton but. C'est le plus vieux problème de l'humanité, Lyra, et c'est ce qui différencie le bien du mal. Le mal peut être sans scrupules, pas le bien. Rien n'empêche le mal de faire ce qu'il veut, alors que le bien a une main attachée dans le dos. Pour faire faire ce qu'il faudrait faire pour remporter le combat, il faudrait imiter le mal.
Les Hyperchorasmiens, un roman écrit par un philosophe allemand nommé Gottfried Brande, connaissait un extraordinaire succès parmi les jeunes gens cultivés à travers l'Europe, et au-delà. Un véritable phénomène éditorial : neuf cent pages, un titre imprononçable (jusqu'à ce que Lyra apprenne à prononcer le ch comme un k), un style austère et sans concessions, pas le moindre semblant d'histoire d'amour, et pourtant ce livre s'était vendu à des millions d'exemplaires et avait influencé toute une génération.
- Dans le temps, c'est toi qui était impulsive, fit remarquer Pan. Et moi qui te refrénais. C'est différent maintenant. (...)
- Tu étais toujours optimiste. Quoi qu'on fasse, tu étais certaine que ça se finirait bien. Même quand on est revenu du Nord tu pensais ça. Maintenant, tu es prudente, inquiète...pessimiste.
Lyra savait que Pan avait raison, mais il n'avait pas le droit de lui parler sur ce ton accusateur comme s'il pouvait lui reprocher ce changement.
Il m'a raconté qu'il existait des diseurs de vérité qui avaient besoin de connaître la vérité afin de pouvoir la dire. Des menteurs qui avaient besoin de connaître la vérité pour pouvoir la modifier ou l'éviter. Et enfin des baratineurs qui se contrefichaient de la vérité. Elle ne les intéressait pas. Ce qu'ils racontaient n'était ni la vérité ni les mensonges, c'était du baratin. La seule chose qui les intéressait, c'était de faire leur numéro.
— [...] Les gens se sentent maltraités par les lois, exploités par les patrons et discriminés par les structures sociales qu'ils ne peuvent pas changer. Cela dure depuis des années, [...].
— [...] Le camp d'en face possède une énergie qu'on n'a pas. Elle leur vient de la certitude d'avoir raison. Et quand tu as cette certitude, tu es prêt à tout pour atteindre ton but. C'est le plus vieux problème de l'humanité, Lyra, et c'est ce qui différencie le bien du mal. Le mal peut être sans scrupules, pas le bien. Rien n'empêche le mal d'agir à sa guise, alors que le bien a une main attachée dans le dos. Pour remporter le combat à coup sûr, il faudrait imiter le mal.